« Le 11, c’est la puissance du canon et la force de l’homme », dira le général Labuze, commandant la 9e brigade d’infanterie de Marine (2015-2017). L’origine du 11e régiment d’artillerie de Marine (11e RAMa) se confond avec la création des Compagnies ordinaires de mer, futurs Régiments de la Marine, par le Cardinal Richelieu en 1622. Toutefois, la création officielle du 11e remonte à 1929, s’imposant en héritier du 1er régiment d’artillerie coloniale (1622-1929). Forts de leur histoire, les « Bigors du grand 11 » ont gardé l’état d’esprit des matelots du grand large, comme le rappelle le général d’armée Burkhard qui préface l’ouvrage.
Ce régiment d’appui feu et de renseignement de la 9e BIMa, fait partie des unités de la force d’action rapide, c’est-à-dire qu’il constitue un outil de projection capable d’agir et de réagir en cas de crise, sur le territoire national comme à l’extérieur. Troupes aguerries s’étant illustrées à l’occasion de nombreuses opérations, leur contribution à Pamir en Afghanistan leur vaudra notamment la Croix de la Valeur militaire avec palme, en 2013. Une deuxième s’y ajoutera, pour leur déploiement dans le cadre de l’opération Serval, ainsi qu’une étoile de bronze pour Barkhane. Leur polyvalence comme leur expérience au combat sont reconnues.
L’historien Christophe Lafaye, officier de réserve de surcroît, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) et lauréat du prix d’histoire militaire (2014), propose avec cet ouvrage de se plonger dans la prestigieuse histoire de « l’autre terreur après la foudre ». De Lorient à La Lande d’Ouée, du Tchad au Levant, nous sommes invités à suivre les pas des Bigors dans ce bel ouvrage riche en photographies et en anecdotes.
Anciens du 11, « hommes de fer que rien ne lasse », amateurs des histoires régimentaires ou des expériences combattantes de ces dernières décennies, vous trouverez votre compte dans ces récits complets et joliment illustrés.
« Cette voix grondante, cette pluie d’acier, ils sont alter post fulmina terror. » (refrain du chant de marche du 11e RAMa)