Historien du renseignement, l’auteur nous propose un ouvrage volumineux qui retrace les grandes affaires des services secrets, de l’opération Trust de la fin des années 1920, menée par la police secrète soviétique sous fausse bannière, à Ivy Bells, opération d’écoute dans les eaux territoriales soviétiques, à partir des années 1970, par la CIA, la NSA et l’US Navy. Quatre parties sont ainsi développées : « L’essor des services secrets soviétiques », « Les alliés gagnent la guerre secrète contre Hitler », « Tous les chemins de la guerre froide mènent à Berlin » et « Les derniers feux de la guerre froide ».
La guerre froide mobilise treize chapitres sur les vingt-deux, car elle constitue l’âge d’or de l’espionnage, commençant à Berlin et s’y achevant avec la victoire de l’Occident. Mais les grandes affaires des services secrets de la Seconde Guerre mondiale, pour la défaite du nazisme, sont également abordées.
Les récits et les révélations de l’ouvrage dépassent souvent la fiction des romans ou des films d’espionnage, et nous amènent jusqu’à l’affaire Snowden qui a dévoilé, en 2013, le scandale de la surveillance numérique mondiale d’Internet et des téléphones portables par les services de renseignements américains : les guerres secrètes combinent désormais l’activité des hommes et la technologie des machines. ♦