Réformes du secteur de la sécurité et sorties de crise en Afrique
Cahier numérique - Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) au sein du ministère des Affaires étrangères et européennes - Printemps 2012 - 64 pages
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Les crises et les conflits qui ont affecté l’Afrique ces dernières années ont constitué un obstacle majeur à son développement. De cette prise de conscience résultent une mobilisation nouvelle et des initiatives des Africains eux-mêmes. Tous les partenaires du continent doivent aujourd’hui s’adapter à cette nouvelle donne qui fait de la recherche obstinée de la paix et de la stabilité la condition sine qua non de son développement.
En partant des caractéristiques communes aux conflits armés africains, on comprend mieux les blocages auxquels les réformes des systèmes de sécurité (RSS) font face, notamment du fait d’intérêts locaux divergents. Une mobilisation des acteurs économiques et politiques, nationaux et internationaux, est indispensable pour sortir ces pays des crises récurrentes et relancer leur développement. L’auteur esquisse un système de certification d’une gouvernance sécuritaire.
Reprenant les thèmes d’un colloque intitulé « L’adieu aux armes, anticiper et gérer la sortie de crise » (1), cette réflexion apporte des éléments utiles sur l’engagement des forces armées dans les crises contemporaines et sur la consolidation de sociétés marquées par la violence. Lire la suite
Les aspects sécuritaires du Partenariat UE-Afrique sont abordés dans la perspective d’une appropriation africaine. Inscrites dans une approche multilatérale et trans-étatique, les « situations de fragilité » posent de nombreux défis aux gouvernants, notamment sur le choix d’une voie consensuelle entre les diverses conceptions de la « Paix et de la Sécurité » ou encore sur la coordination intracontinentale (Union africaine/Organisations régionales africaines) ou inter-organisationnelle (Union européenne/Union africaine).
L’approche globale de la réforme du secteur de sécurité (RSS) en Afrique, qui associe développement et sécurité, conduit à un triple constat : d’abord du contexte hétérogène des conflits africains ; ensuite de la multiplicité des acteurs internationaux (OCDE, UE, ONU, Union africaine, France et Grande-Bretagne…) et nationaux (organes civils et militaires, privés ou publics) ; enfin des conditions de réussite de la réforme. Il en résulte différents processus de RSS et de nouvelles voies vers la démocratisation, liées à la spécificité de chacun de ces facteurs.
Ayant vocation à former les jeunes volontaires à un métier, le Service civique d’action au développement doit s’adapter à chaque pays afin d’y assurer le développement national. Associé à l’environnement militaire, le succès de ce programme ambitieux requiert la satisfaction de trois conditions cumulatives. Les bénéfices escomptés sont multiples : combattre l’oisiveté des jeunes et le sureffectif des armées, restaurer l’harmonie entre populations et forces armées, conduire le processus de « Désarmement, Démobilisation, Réinsertion », établir une sécurité et une stabilité durables en Afrique.