Introduction aux XIIIes Assises nationales de la recherche stratégique
Merci beaucoup, Madame l’administratrice générale.
Je profite de ce moment pour rappeler que le Conservatoire a ouvert depuis une quinzaine d’années, comme il le fait pour l’économie, la gestion, les sciences, la technique, entre Lavoisier et Jean- Baptiste Say, en passant par l’environnement, la criminologie, les matières premières et bien d’autres, de nombreuses nouvelles filières. Il a toujours été précurseur, et si nous n’enseignons pas les échecs, je pense que nous pouvons dire sans problème avec mes collègues, professeurs des universités, maîtres de conférences ou professeurs du Cnam, notre corps propre, que nous savons plutôt bien préparer au succès.
Pour le reste, il y a un processus extrêmement diversifié à l’intérieur du Pôle qui s’occupe de la formation, et de l’Équipe, dirigée par Philippe Baumard et qui s’occupe de la recherche. Cette dernière inclut de nombreux collègues de divers horizons et si nous avons commencé par la criminologie, rapidement nous avons poursuivi par l’ensemble du secteur de la sécurité et de la défense. Avec notre collègue Olivier Entraygues, colonel et Habilité à diriger des recherches (HDR), nous travaillons sur la filière polémologie. Nous avons également développé, grâce à notre collègue Rémy Février, le renseignement économique – qui n’est pas de l’intelligence économique.
Pour ce qui est de l’espace cyber – qui n’est pas de la sécurité informatique – je salue les efforts de nos collègues de l’équipe informatique, dirigée par Samira Cherfi, puisque nous sommes désormais engagés ensemble sur les questions du cyber, à la fois avec un certificat cybermenaces dirigé par Julia Pieltant et par un master commun. Donc, de l’ensemble du dispositif NCU, c’est-à-dire le bac +1, réanimé jusqu’au dispositif doctoral classique au DBA (Doctorate in Business Administration), l’offre est très large, adaptée, flexible et je dirai même quasi sur mesure ; cela constitue le charme et la spécificité des grands établissements.
Pour venir moi-même d’un parcours universitaire classique – Paris I Panthéon-Sorbonne – sans regrets pour le passé, j’apprécie la liberté du Cnam qui permet tous ces développements. Déjà dans nos travaux d’il y a quinze ans, pour le président de la République et le Premier ministre, le groupe de travail que je dirigeais soulignait les besoins immenses en matière de recherche stratégique. Il manque encore la filière diplomatique, puisque si on étudie les relations internationales, on étudie encore peu les questions diplomatiques ; tout le reste a, néanmoins, fortement progressé.
Notre processus de partenariat avec l’École de Guerre (EdG), l’Académie du renseignement, avec les directions générales de la Gendarmerie nationale, avec l’Institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (Ihemi), avec la Cour des comptes, la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT) constitue un marqueur de ce que nous pouvons réaliser en commun pour parvenir, justement, à cette offre diversifiée ; à la fois dans le cadre d’un parcours professionnel tout au long de la vie et pour des étudiants en début de carrière, comme nous le faisons avec nos licences professionnelles.
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La première table ronde va se tenir sous l’autorité de Clotilde Champeyrache, maîtresse de conférences HDR qui dirige, entre autres, la filière de criminologie avec moi-même. Elle est spécialiste de la criminalité organisée, de l’économie criminelle et des mafias. ♦