Tous les soldats sont « augmentés » mais ne le sont pas de la même façon. Les divers types d’augmentation sont soit externes ou soit internes. On s’intéresse ici, de façon plus approfondie, à l’une de ces dernières : l’augmentation produite par les amphétamines. L’analyse de l’usage de ces produits conduit à s’interroger sur les normes et sur l’éthique militaire.
Perspective historique des augmentations du combattant : l’exemple des amphétamines
L’augmentation des performances à l’usage des militaires
Le militaire, le soldat, est, par nature, et depuis la nuit des temps, augmenté : toutes ses armes et tous ses équipements visent à lui procurer le surplus de puissance qui va lui donner l’avantage sur son adversaire dans un combat. Par ailleurs, il lui faut toujours anticiper les stratégies d’augmentation que l’adversaire pourrait mettre en œuvre pour son propre compte, afin de ne pas se laisser surprendre par les avantages que ce dernier aurait pu obtenir. La question de l’augmentation des performances est ainsi, dans le contexte militaire, cruciale et omniprésente. Beaucoup plus que chez le sportif par exemple (où elle est pourtant déjà très présente). Nous aborderons cette question à travers un épisode du conflit qui a opposé les États-Unis et ses alliés aux Talibans en Afghanistan au début du XXIe siècle.
Rappelons, tout d’abord, que le terme « augmentation », en français, est la traduction de l’anglais « enhancement » qui s’est imposé, dans cette langue, depuis certains événements que nous allons décrire. L’enhancement, c’est le fait de tirer vers le haut, de faire croître. Cela peut aussi signifier retoucher dans le sens d’une amélioration (image enhancement, par exemple) ou, en chirurgie esthétique, breast enhancement. Tout « enhancement », toute augmentation par conséquent, suppose une norme d’après laquelle l’augmentation est effectuée. Pour les militaires, cette norme est l’efficacité au combat. Mais cette expression générale mérite d’être précisée et c’est ce que nous nous proposons de faire dans les lignes qui suivent.
Avant d’en venir plus spécifiquement à préciser ce que sont cette norme et ses ambiguïtés, commençons par indiquer trois distinctions générales, à notre sens, primordiales, qui sont liées à la problématique de l’augmentation des performances humaines. Ces distinctions permettront de préciser le type d’augmentation qui sera discuté dans les pages qui suivent.
• La première distinction à faire concerne la nature, intérieure ou extérieure, de l’augmentation. Pour rester dans le domaine militaire, les armes, les renseignements, les moyens de déplacement, d’intervention à distance, ou encore la stratégie, constituent autant d’augmentations extérieures des performances du soldat. Les militaires les connaissent bien. Une bonne part de leur entraînement consiste précisément à les mettre en œuvre.
Mais il y a aussi des augmentations intérieures. Ce sera, par exemple, la modification du métabolisme, de certaines caractéristiques physiques, des performances du corps lui-même, de son endurance, de sa vigilance, etc. Dans cette présentation, nous ne parlerons que de cette seconde forme d’augmentations, celles, donc, qui sont liées à des modifications intérieures ou internes.
• Une deuxième distinction à faire concerne la temporalité de la modification envisagée. On peut, en effet, rencontrer des augmentations de performance qui prennent la forme de modifications temporaires et d’autres qui prennent la forme de modifications permanentes (1).
• Enfin, une troisième distinction à faire concerne la localisation de la modification envisagée. La modification, en effet, peut être localisée dans une partie du corps ou, au contraire, délocalisée dans l’ensemble du corps (2).
Pour fixer les idées, indiquons rapidement des exemples de chacun de ces types de modification. Une prothèse est une modification du corps extérieure. On la met et on la retire, et elle consiste en un dispositif qui possède une place assignée. Un implant, par contre, constitue un exemple de modification interne, permanente et localisée. Une substance psychotrope destinée à accroître les performances de celui qui l’a absorbée constitue un exemple de modification délocalisée (car, une fois absorbée, la molécule est présente dans l’ensemble du corps même si elle agit plus spécifiquement sur une de ses parties). C’est aussi une modification transitoire dans la mesure où elle n’agit qu’aussi longtemps que le produit est présent dans l’organisme.
C’est de ce seul type de modification que nous parlerons. Une étude complète de l’augmentation des performances humaines dans un cadre militaire devrait, bien sûr, aborder également les autres types de modifications. Nous nous attacherons, de plus, à des augmentations de performances qui peuvent être obtenues avec un seul type de substances : les amphétamines (3). Ces molécules sont, par plusieurs traits, des modèles pour l’ensemble des problématiques qui concernent l’augmentation des performances liées à des modifications corporelles délocalisées et transitoires.
Mais venons-en à l’épisode tragique qui donnera l’occasion d’une réflexion sur ces substances. Le 17 avril 2002, au-dessus de l’Afghanistan, dans la région de Kandahar, le pilote américain de F-16 Harry Schmidt largue une bombe à guidage laser sur des troupes canadiennes en opération au sol. Bilan : 4 morts et 8 blessés dans les rangs canadiens. C’est ce qu’en langage militaire on nomme un « friendly fire ». De retour à sa base, on lui demande des explications : « Je vois des hommes sur la route et ils ont l’air de posséder des pièces d’artillerie qui nous tirent dessus ». Il était, explique-t-il, en situation de légitime défense. Mais ses explications ne convainquent guère et il est rapidement question de cour martiale. Schmidt demande conseil à son avocat qui lui suggère, pour se défendre, de mettre en cause les amphétamines qu’il a absorbées avant le vol.
Amphétamines : le plus puissant des stimulants chimiques connus (4). Une substance interdite depuis 1971. Les amphétamines sont accessibles seulement sur prescription médicale (5). Et le major Schmidt en a absorbé avant son vol : non pas de manière illégale mais au contraire sur la recommandation expresse de sa hiérarchie. Plus précisément même, il a absorbé de la dextroamphétamine – souvent appelée Dexédrine (6). Bien plus puissant que le Modafinil (psychostimulant dont on dit parfois qu’il possède les avantages des amphétamines sans en avoir les inconvénients) la Dexédrine était présente dans les navettes spatiales, dans les capsules Apollo. C’est donc une molécule bien connue dans le monde aérien.
Revenons un peu en arrière pour suivre l’apparition de ce produit. En 1883, déjà, le médecin militaire Theodor von Aschenbrand donne de la cocaïne à ses soldats et se déclare impressionné par les résultats de ces derniers au cours des exercices (7). Freud dira d’ailleurs, en parlant de ses propres travaux sur la cocaïne : « mon mérite consiste uniquement en ce que j’ai cru aux résultats de von Aschenbrand. Ils furent pour moi l’occasion d’étudier les effets de la coca sur moi-même et sur d’autres… » (8). Là commence sans doute l’histoire des stimulants dans le monde militaire. Hors du domaine militaire, on pourrait remonter à Cabanis (9), à de Quincey et à ses réflexions sur l’opium (10), à Moreau de Tours et à ses réflexions sur le haschich (11), à Baudelaire (12) et au médecin italien Paolo Mantegazza (13).
La cocaïne est une molécule naturelle. Elle n’a pas exactement le profil d’un médicament. Les substances psychotropes d’origine naturelle furent recensées par Louis Lewin dans un livre publié en 1924 (14). La liste n’a pas beaucoup changé depuis mais quelques années après cette publication, un chimiste identifie un nouveau psychotrope, le premier psychotrope de synthèse. Ce sera le début d’une longue série. Avec les amphétamines, la puissance stimulante de la cocaïne va devenir un médicament et pouvoir être utilisé comme un stimulant, notamment dans les armées (ce sera le cas pendant toute la Seconde Guerre mondiale (15)). Le profil pharmacologique des deux substances – cocaïne et amphétamine – est assez proche : ce sont deux puissants stimulants (16). Même si leur structure chimique est très différente.
C’est Gordon Alles qui va découvrir ces propriétés pharmacologiques : en 1927, ce jeune chimiste entame un travail doctoral à Los Angeles, dans le laboratoire de son directeur de thèse, George Piness, qui se consacre lui à l’étude des phénomènes allergiques. Il lui a confié un sujet en apparence bien délimité : établir une voie de synthèse artificielle (chimique) de l’éphédrine, une molécule que l’on trouve dans la nature et qui est de plus en plus utilisée pour le traitement des allergies. Gordon Alles ne parviendra pas à atteindre cet objectif mais il aura une idée qui compensera largement cet échec : il fera l’essai sur lui-même des produits synthétisés pour obtenir la molécule qu’il cherchait en vain à synthétiser (ce que les chimistes appellent des intermédiaires de synthèse). Or, l’un de ces intermédiaires est, précisément, l’amphétamine. Très vite, apercevant le potentiel commercial associé à la substance dont il vient de découvrir les propriétés, il déposera un brevet (sur la molécule) qu’il vend. En 1932, les amphétamines sont commercialisées sous le nom de « benzédrine » par Smith, Kline et French basée à Philadelphie, une petite société à l’époque, devenue depuis lors et à la faveur de fusions avec d’autres entreprises pharmaceutiques, la plus grande société mondiale de médicament : GSK (Glaxo, Smith, Kline). C’est principalement la commercialisation des amphétamines qui a permis à Smith, Kline et French de connaître une fulgurante croissance dans les années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale.
Une guerre sous amphétamines
Cette guerre aura un acteur qui est rarement mentionné à sa juste place dans les histoires qui la relatent. Cet acteur n’est pas un humain. Mais il modifie considérablement les humains. C’est une molécule : la molécule d’amphétamine. Les pilotes de Spitfire en absorbent de grandes quantités pendant la bataille d’Angleterre. Les soldats américains ont tous des amphétamines dans leur paquetage. Les troupes alliées consomment des amphétamines (la benzédrine), les troupes de l’Axe consomment de la méthamphétamine (la pervitine) (17). La molécule diffère légèrement du point de vue de sa structure mais l’effet général est le même. Et cette consommation concerne autant les simples soldats que leurs chefs, jusqu’au sommet de la hiérarchie militaire (18). À la fin de la guerre, les amphétamines ont trouvé de nombreux usages (19). Elles sont de plus en plus utilisées dans toutes les situations où une endurance particulière est requise (20).
Pourtant, certains montrent aussi que ces mêmes produits peuvent provoquer des formes de psychose (21). Depuis 1966 et la publication du livre d’Oriana Kalant qui reprend, en les développant, des travaux publiés plusieurs années auparavant (22), des études de plus en plus nombreuses démontrent le caractère addictif des amphétamines. Dans The Amphetamines, Toxicity and Addiction, Orina Kalant écrit : « Les effets stimulants des amphétamines sont généralement perçus comme un accroissement subjectif d’énergie et de confiance en soi, et sont accompagnés d’un sentiment de bien-être et même d’euphorie. Mais ils sont aussi à l’origine de nombreux problèmes d’addiction » (23). Bientôt on discutera des effets sociaux de ces consommations et parfois de l’abus de ces dernières (24). Elles donnent lieu à une véritable « speed culture » (25). Certains publient des « manifestes » de cette nouvelle culture (26). D’autres y verront, plus tard, l’indice d’une « médicalisation » de la société (27). Entre-temps, les dérivés impliqués dans ces pratiques se seront diversifiés (28).
Ces études, ces mises en garde, conduiront à l’interdiction des amphétamines. Cette dernière est établie par la Convention unique sur les psychotropes signée par les pays membres de l’ONU en 1971. Un contrôle médical strict entoure désormais la consommation d’amphétamines. Pourtant, dans l’US Air Force, le « go-pill program » – comme on le nomme pour désigner les pilules qui sont prises avant les opérations – continue d’être appliqué.
Mais, de 1990 à 1994, le général Merrill McPeak (29), qui dirige alors l’USAF, décide de le suspendre. Il n’y a pas de raison, explique-t-il, d’autoriser aux militaires ce qu’on interdit aux civils. Mais, d’autres généraux, dans l’Armée de l’air américaine, voient les choses autrement. Ils préconisent l’emploi d’amphétamines lors d’opérations aériennes. Ils vont commander des études destinées à montrer l’innocuité des amphétamines pour les pilotes de chasse. Et ces études concluront, comme le souhaitaient ces généraux, que les amphétamines sont sans danger pour les pilotes. C’est parce que leur usage fut réintroduit dans l’USAF que le major Schmidt put dire qu’il avait agi par erreur, sans doute, mais qu’à sa décharge son discernement était alors altéré par les amphétamines.
Donc voici des molécules qui sont dangereuses pour les civils et ne sont pas censées l’être pour les militaires (même si ces derniers finissent parfois par invoquer les études civiles au moment où il s’agit de se défendre des conséquences des actes qu’ils ont réalisés sous leur possible influence). On peut alors se poser la question suivante : assiste-t-on, avec les études suscitées par la suspension du go-pill program, à la naissance d’une épistémologie militaire différente de l’épistémologie civile ? Les critères – scientifiques – sont pourtant censés être les mêmes dans les deux cas. Comment se fait-il alors que la conclusion de l’étude diffère selon qu’elle est menée chez des civils ou chez des militaires ?
Ce que montre l’histoire des amphétamines, ce n’est pas seulement que la notion d’augmentation n’a pas le même sens pour les militaires et pour les civils. Toute épistémologie, en effet, est appuyée sur une éthique. Cette histoire souligne donc le fait que l’éthique militaire n’est pas l’éthique civile. Pour comprendre la notion d’augmentation dans le contexte militaire, il convient donc tout d’abord de dégager les traits généraux de l’éthique militaire. L’éthique c’est, depuis les Grecs, la réflexion sur le comportement humain. Cette réflexion ne peut se développer sans tenir compte du contexte dans lequel ce comportement est évalué. Nous retrouvons là certaines des leçons que Georges Canghuilem avait su tirer de son analyse des normes (30) : aucune norme ne vaut indépendamment du contexte dans lequel elle doit s’appliquer. Pour comprendre les normes de l’augmentation des performances liées au contexte militaire il faut donc, dès le départ, dégager ces normes. Et c’est ce que devra s’efforcer de faire toute analyse visant à préciser la notion d’augmentation lorsqu’elle est appliquée au soldat. ♦
(1) Voir dans ce Cahier la définition du soldat augmenté donnée par Gérard de Boisboissel et le docteur Jean-Michel Le Masson, p. 21-26.
(2) Pascal Nouvel, « A Scale and a Paradigmatic Framework for Human Enhancement » in Simone Bateman, Sylvie Allouche, Jean Gayon, Michela Marzano et Jérôme Goffette (dir.), Inquiring into Human Enhancement, Palgrave-Macmillan, New York, 2015.
(3) Laurie A. Golding et Jo Barnard, « The effect of d-amphetamine sulfate on physical performance », The Journal of Sports Medicine and Physical Fitness, n° 3, 1963, p. 221-224.
(4) P. Nouvel, Hisoire des amphétamines, Puf, 2009, 320 pages. Voir aussi Nicolas Rasmussen, On Speed: The Many Lives of Amphetamine, New York University Press, New York, 2008, 352 pages.
(5) David E. Smith (dir.), « Speed Kills: a Review of Amphetamine Abuse », Journal of Psychedelic Drugs, vol. 1, n° 2, 1968-1969, p. 2.
(6) Harry S. Koelega, « Stimulant Drugs and Vigilance Performance: a Review », Psychopharmacoly, vol. 111, n° 1, avril 1993, p. 1-16.
(7) Richard Ashley, Cocaine: Its History, Use and Effects, Warner Books Inc, New York, 1982.
(8) Pierre Eyguesier, Comment Freud devint drogman, Navarin, Paris, 1983, 157 pages.
(9) Pierre J.G. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l’homme, 1802.
(10) Thomas de Quincey, Confessions of an English Opium-Eater [1821], Armand Colin, 2003, 150 pages.
(11) Jacques J. Moreau de Tours, Du hachisch et de l’aliénation mentale [1845], Slatkine Reprints, 2016, 448 pages.
(12) Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, Paris, 1860.
(13) Paolo Mantegazza, Sur les vertus hygiéniques et médicinales de la coca et sur les aliments nerveux en général, 1859.
(14) Louis Lewin, Phantastica, Park Street Press, Rochester (Vermont), 1924.
(15) P. Mantegazza, op. cit.
(16) Erminio Costa et Silvio Garattini, Amphetamines and Related Compounds, International Symposium, Raven Press LC, New York, 1970, 962 pages.
(17) C. Bonhoff et H. Lewrenz, Ueber Weckarnine (Pervitin und Benzedrin), J. S. Springer, Berlin, 1954.
(18) Leonard L. Heston, The Medical Casebook of Adolf Hitler: His Illnesses, Doctors and Amphetamine Abuse, iUniverse Inc, Lincoln, 2007. Voir aussi Fritz Redlich, Hitler: Diagnosis of a Destructive Prophet, Oxford University Press, Oxford, 1998, 466 pages.
(19) Walter R. Bett, Amphetamine in Clinical Medicine: Actions and Uses, E. & S. Livingston, Édimbourg et Londres, 1955.
(20) S. Brandon et D. Smith, « Amphetamines in General Practice », The Journal of the College of General Practitioners, vol. 5, n° 4, novembre 1962, p. 603-606 ; et Gene M. Smith et Henry K. Beecher, « Amphetamine Sulfate and Athletic Performance: I. Objective effects », Journal of the American Medical Association (JAMA), mai 1959, vol. 170, n° 5, p. 542-557.
(21) Morris Herman et Simon H. Nagler, « Psychoses due to amphetamine », Journal of Nervous & Mental Disease, vol. 120, n° 3-4, septembre-octobre 1954, p. 268-272. Voir aussi : Philip H. Connell, Amphetamine Psychosis, Oxford University Press, Londres, 1958, 133 pages.
(22) Peter H. Knapp, « Amphetamine and addiction », Journal of Nervous & Mental Disease, vol. 115, n° 1, janvier 1952, p. 406-432.
(23) Oriana J. Kalant, The Amphetamines: Toxicity and Addiction, University of Toronto Press, Toronto, 1966, 151 pages.
(24) Richard H. Blum et al., Society and Drugs (2 vol.), San Francisco, Jossey-Bass, 1970. Voir également Gilda Berger, Drug Abuse: the Impact on Society, Watts, New-York, 1988, 144 pages.
(25) Lester Grinspoon et Peter Hedblom, The Speed Culture: Amphetamine Use and Abuse in America, Harvard University Press, Cambridge (Mass.), 1975, 340 pages.
(26) Harvey Cohen, The Amphetamine Manifesto, New York, The Olympia Press Inc, 1972, 164 pages.
(27) Peter Conrad, The Medicalization of Society: on the Transformation of Human Conditions into Treatable Disorders, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2007, 204 pages.
(28) Leslie Iversen, Speed, Ecstasy, Ritalin: The Science of Amphetamines, Oxford University Press, Oxford, 2006, 232 pages.
(29) Kory Cornum, « Extended Air Combat Operations: F-15s over Iraq », Aviation, Space and Environmental Medicine, mai 1994. Voir également : Rhonda Cornum, John Caldwell et Kory Cornum, « Stimulant Use in Extended Flight Operations », Aerospace Power Journal, été 1997, p. 53-58.
(30) Georges Canguilhem, Le Normal et le Pathologique, augmenté de Nouvelles réflexions concernant le normal et le pathologique (9e réédition), Puf, 2005 (1966).