Dans le football de haut niveau, l’objectif est de gagner des matchs. Cela est complexe et dépend d’un certain nombre de facteurs comme les qualités techniques, tactiques, mentales et physiques des joueurs. Il est fréquent pour certaines équipes de haut niveau de jouer jusqu’à 50-60 matchs par saison comprenant deux matchs par semaine, plusieurs semaines de suite, avec des matchs de préparation, de championnat, de coupes, de compétitions continentales et internationales. De plus, elles participent souvent à plus de 200 séances d’entraînement au cours de la saison. Ce calendrier a forcément un impact sur le bien-être physique et mental, et aggrave le risque de blessure. Le rôle des staffs est donc d’assurer que les joueurs récupèrent le plus vite possible, afin qu’ils soient capables de s’entraîner et de multiplier les matchs tout au long de la saison. Pour cela, il est impératif de monitorer et d’évaluer la fatigue et l’état de forme des joueurs.
Monitoring et gestion des data multichamps du footballeur de haut niveau
Introduction
Dans le football de haut niveau, plusieurs stratégies sont utilisées par les staffs techniques et médicaux pour suivre et évaluer la fatigue et l’état de forme de leurs joueurs au cours de la saison. Ces stratégies comprennent de multiples analyses de données subjectives et objectives, pendant et après les matchs ou les entraînements comme analysé en Figure 1 (Thorpe, et al., 2017).
Figure 1 : Schéma du processus du suivi du joueur
D’abord, les staffs analysent les demandes physiques (la charge externe [volume et intensité des courses] et/ou la charge interne [ex. fréquence cardiaque]) en compétition. Ensuite, pendant le microcycle de l’entraînement (1 semaine), ils dosent les charges physiques et/ou physiologiques du joueur et monitorent sa fatigue et l’état de sa forme. Ils utilisent également ces informations pour proposer des protocoles afin d’accélérer le temps nécessaire pour récupérer pleinement et pour évaluer et s’assurer que le joueur est apte à jouer. Parmi ceux-ci, on trouve des stratégies nutritionnelles (protéines, glucides, hydratation), le sommeil ou encore l’immersion en bain froid ou en bain contrasté (Field, et al., 2021). Dans ce chapitre, l’attention est surtout portée sur le suivi de la fatigue et de l’état de forme du joueur de football à la suite de la compétition.
Avant tout, il est important de passer rapidement en revue ce qui est attendu de la participation à un match de football en termes d’exigences et de réponses physiques, mentales, techniques et tactiques, ainsi que la fatigue et la récupération qui en découlent.
Demandes physiques et physiologiques
La participation à un match de football entraîne la réalisation de sprints, d’accélérations, de décélérations, de changements de direction à haute vitesse, de sauts et de réceptions, de tirs dans la balle ainsi que de contacts/duels avec les adversaires (la charge externe). Pendant les matchs, les joueurs professionnels parcourent en moyenne 10 à 11 km sur 90 minutes (Bradley, et al., 2013), allant même jusqu’à 13 ou 14 km. Les actions à haute intensité comme les courses rapides (>19 km/h), les sprints (>25 km/h), les accélérations, les décélérations et les changements de direction représentent environ 8-10 % de cette distance totale même si les performances sont très dépendantes du poste de jeu – attaquant, milieu ou défenseur (Carling, 2013). Au plus haut niveau, les joueurs effectuent entre 150-250 de ces actions intenses par match. En ce qui concerne la charge interne, nous observons une fréquence cardiaque maintenue à 80-90 % de la valeur maximale du joueur et des valeurs élevées pour leur perception subjective du niveau de l’effort – Rating of Perceived Exertion quantifié par l’échelle de Borg (Fessi et Moalla, 2018 ; Dellal, et al., 2022). Au cours d’un match de 90 minutes (voire plus avec le temps additionnel et/ou les prolongations), cette répétition d’efforts physiques peut résulter en une diminution des performances que l’on appelle « fatigue ».
Demandes mentales et cognitives
Le joueur a besoin de rester vigilant pendant de longues périodes avant (débriefs, séance vidéo, etc.) et pendant les matchs. Dans le jeu, il doit effectuer un nombre considérable d’actions avec et sans ballon, tant sur les plans offensif que défensif tout en respectant les stratégies tactiques et le système du jeu mis en place par le staff technique. Le football exige que le joueur visualise et traite constamment des informations dans un environnement très dynamique et incertain, et qu’il prenne des décisions rapides et précises. Des analyses sur le très haut niveau en football montrent une fréquence de « scan » (ou prise d’information) allant parfois jusqu’à environ 50 fois dans une minute (Gordet, et al., 2020). Toutes ces activités font appel à des processus perceptifs, cognitifs et moteurs. De plus, le joueur doit faire face aux facteurs de stress mental externes résultant des attentes sur lui-même et des entraîneurs, des supporters, des sponsors, des médias, de la famille et des amis. Ces demandes perceptivo-cognitives et émotionnelles contribuent à la fatigue ressentie par le joueur (Perrey, 2022).
La fatigue
Celle-ci est souvent définie comme une diminution de la performance musculaire associée à l’activité du muscle (Allen, et al., 2008). Les charges associées à l’effort conduisent à une fatigue aigüe et résiduelle. Elle apparaît de manière transitoire pendant le match, par exemple lors d’une période comportant de nombreuses actions à haute intensité et également de manière cumulée, comme dans les heures et jours qui suivent la compétition. Durant le match, bien que les actions à haute intensité représentent un assez faible pourcentage de la distance totale parcourue (~10 %), elles ont fortement la capacité d’induire de la fatigue (Nedelec, et al., 2014). Sur le plan physiologique, nous constatons une forte acidification musculaire transitoire (pendant la répétition de sprints) et à la fin du match, un épuisement du glycogène musculaire : de - 40 à - 90 % par rapport au niveau en début de match (Bangsbo, et al., 2007). En ce qui concerne la performance physique et neuromusculaire, nous constatons que les joueurs parcourent souvent moins de distance en 2nde mi-temps et en fin de match (Bradley, et al., 2019) et que la performance anaérobique (capacité à effectuer des sprints, des sauts…) est fortement impactée à la fin du match (Carling, et al., 2018). Une étude récente a également montré que la microstructure des fibres musculaires au niveau des ischio-jambiers est fortement touchée post-match (Camona, et al, 2024).
Il est important d’avoir en tête que le processus de fatigue est très complexe tout comme son origine est multifactorielle et ne vient pas uniquement de stimulants physiques ou physiologiques mais aussi psychologiques. On note une sensation subjective de fatigue mentale, une baisse de motivation et un manque d’énergie à la fin d’un match de football (Smith, et al., 2018). Des mesures objectives ont rapporté un temps de réponse plus lent et moins précis, une baisse de la vigilance psychomotrice (Smith, et al., 2018) et une modification du signal EEG (Électroencéphalogramme, García-Calvo et Díaz-García, 2022). Il existe aussi un impact négatif sur les processus de perception (recherche visuelle), de traitement de l’information et d’anticipation (Casanova, et al., 2013). En lien avec les événements du jeu, les joueurs peuvent effectuer moins d’actions techniques et montrent une baisse de la réussite (passes réussies, tirs cadrés) en 2nde mi-temps (Rampinini, et al., 2008) et nous constatons davantage de buts marqués en fin de match. Ces dernières années ont vu l’essor des systèmes de détection de position (GPS, Systèmes optiques, Laser…) pour fournir des données de suivi spatiotemporel sur des joueurs et leurs performances tactiques sur le terrain. En effet, sur le plan du comportement tactique, on constate que la synchronisation collective est impactée et notamment le positionnement des joueurs (Coutinho, et al., 2017, 2018) et les distances entre eux (Caetano, et al., 2019) ainsi que l’équilibre défensif (Kunrath, et al., 2018). Ces résultats sur la synchronisation collective peuvent être attribués à une stratégie collective pour surmonter les effets négatifs de la fatigue physique sur l’intensité du mouvement et du déplacement de l’équipe.
Alors que la fatigue mentale semble être un important contributeur à la fatigue, elle a pourtant reçu relativement peu d’attention dans la recherche scientifique sur le football de haut niveau. Il existe notamment un manque de tests valides et écologiques, et de preuves scientifiques solides sur son effet précis chez le joueur de haut niveau. Néanmoins, il a été montré qu’en mettant délibérément des footballeurs en état de fatigue mentale, toutes les composantes de la performance peuvent être impactées (Thomas, et al., 2019) bien que parfois les preuves soient contradictoires (Dambroz, et al., 2022). On a cependant constaté que la perception de l’effort du joueur augmente (Angius, et al, 2022 ; Martin, et al., 2018) et que sa performance lors d’évaluations physiques baisse (Smith, et al., 2018 ; Staiano, et al., 2023). De plus, sa capacité à accomplir des tâches motrices du football telles que des tirs et passes est affectée (Badin, et al., 2016 ; Sun, et al., 2022) ainsi que sa vitesse de précision, son niveau d’attention et de vigilance psychomotrice (Smith, et al., 2016 ; Gantois, et al. ; 2020, Trecroci, et al., 2020 ; Angius, et al., 2022 ; Sousa-Fortes, et al., 2023) et sa capacité à se synchroniser tactiquement avec son équipe est diminuée (Coutinho, et al., 2018).
Temps nécessaire pour récupérer à la suite d’un match
La vitesse de récupération des joueurs est très individuelle et les états perceptuels, physiologiques et physiques montrent des temps de récupération hétérogènes. De même, le temps optimal pour récupérer de la fatigue induite par un match de football dépend fortement de ce que le joueur a réalisé pendant le match précédent (notamment la performance physique ou la fréquence d’accélérations, de décélérations et de courses à haute intensité), le type de fatigue présente et la récupération nécessaire : c’est-à-dire physique, neuromusculaire, biochimique ou mentale. De plus, il y a une grande variabilité des demandes entre les matchs (associées à des facteurs contextuels tels que le niveau d’opposition et de compétition et le résultat) exigeant des charges externe et interne parfois plus ou moins importantes (Aquino, et al., 2022). En général, les données issues de la recherche scientifique suggèrent qu’une période de 3 jours (72 h) est la durée minimale de récupération entre deux matchs (la période optimale étant de 5 à 7 jours). Souvent la période de récupération entre les deux matchs est courte et insuffisante pour permettre aux joueurs de récupérer complètement (Nedelec, et al., 2012). Lorsque ces périodes réduites entre deux matchs s’accumulent, par exemple lors d’un enchaînement de plusieurs semaines à deux matchs, la récupération peut être davantage ralentie à cause de la fatigue résiduelle encore présente lorsque le match suivant doit être joué.
Les data portant sur les cinétiques de récupération des joueurs de haut niveau à différents intervalles post-match ont montré que la fatigue mentale (perception du joueur) perdure jusqu’à 72 h post-match (Abbott, et al., 2020) et leurs capacités physiques, surtout en sprint, saut ou force, revient aux valeurs de référence seulement après 3 jours (72 h) bien qu’il y ait une variation importante entre les individus (Carling, et al., 2018). Les marqueurs sanguins des dommages musculaires (ex : la créatine kinase ou CK) peuvent prendre jusqu’à 4 jours (96 h) pour revenir aux valeurs d’avant match et les valeurs pour le ratio testostérone/cortisol sont toujours plus hautes 72 h post-match (Marqués-Jiménez, et al., 2022 ; Goulart, et al., 2022). Le nombre d’accélérations, décélérations et changements de direction effectués est souvent corrélé à la concentration sanguine de CK post-performance.
Malgré la récupération insuffisante des paramètres physiques et physiologiques impactant potentiellement l’état de forme du joueur et son aptitude à jouer si l’intervalle entre les matchs est trop court, les facteurs de la performance physique en match ne semblent pas être négativement impactés (Julien, et al., 2021). Par exemple, la distance totale parcourue en haute intensité et en sprint n’est pas affectée lorsque les joueurs participent à deux matchs par semaine en comparaison avec un seul match et ceci même sur une période prolongée, bien que nous manquons d’études dans la littérature scientifique. En revanche, lorsque le calendrier est chargé en matchs, le risque de blessure s’élève significativement. Par exemple, un intervalle en dessous de 72 h entre deux matchs successifs ne permet pas une récupération adéquate au niveau de la microstructure des fibres musculaires des ischio-jambiers (Carmona, et al., 2024) et peut en partie expliquer le risque élevé de blessures fréquemment observé chez le joueur de haut niveau (Wollin, et al., 2018). Le Tableau 1 montre des exemples de différentes cinétiques des marqueurs de la récupération à la suite d’un match de football.
Variable |
Baisse de performance |
Temps pour revenir |
Sprint |
-3 % à -9 % |
5 h à 96 h |
Counter Movement Jump (CMJ) |
0 à -12 % |
48 h à >72 h |
Force des ischio-jambiers |
-7 % à -15 % |
51 h à >72 h |
Créatine kinase |
+75 % à +250 % |
69 h à 120 h |
Le suivi de la fatigue et de l’état de forme post-match
Dans un effort d’appréhender et d’objectiver au maximum la manière dont les joueurs récupèrent, et afin d’aider au processus de prise de décision concernant la « disponibilité » ou « l’aptitude » des joueurs à s’entraîner et/ou jouer, les staffs mettent en place un suivi systématique de la fatigue et de l’état de forme post-match. Cela implique l’utilisation d’outils de mesure de données subjectives souvent par questionnaire sur les douleurs musculaires, la fatigue, l’humeur, le sommeil, etc., et objectives tels que des analyses biochimiques (ex : les marqueurs sanguins des dommages musculaires, ratio testostérone/cortisol) et les capacités physiques (ex : la détente ou la force). Les staffs peuvent ensuite contrôler et doser les charges physiques et physiologiques en fonction des informations.
En revanche, un suivi peut s’avérer difficile d’un point de vue pratique ; par exemple le coût, le temps, les ressources humaines, l’implication des staffs et l’adhésion des joueurs surtout si le test est difficile sur le plan mental et/ou physique ou s’il est invasif. Les joueurs peuvent ainsi être réticents à fournir régulièrement un échantillon de sang ou de salive car ils le jugent invasif et chronophage. Le staff peut considérer dangereux un test de saut ou de sprint. De plus, bien qu’il existe une large panoplie de choix, pour le moment il n’y a pas d’outil ou de test « universel » pour assurer seul le suivi. Et quel que soit le test ou l’outil sélectionné, il faut adopter en amont un processus rigoureux de validation basé sur plusieurs critères (Impellizzeri et Marcora, 2019) :
1) Utilité : l’outil (ou test) est-il pertinent pour déterminer le niveau de fatigue ou l’état de forme ?
2) Validité : mesure-t-il ce qu’il est censé mesurer ?
3) Reproductibilité : les données obtenues sont-elles reproductibles (sous les mêmes conditions de test) ?
4) Sensibilité : peut-il détecter des changements au niveau de la performance (le changement n’est pas lié à l’existence des erreurs de répétibilité de la mesure – capacité à séparer le « bruit » du « signal ») ?
Il faut également favoriser l’analyse et l’interprétation des changements au niveau de l’individu plutôt qu’utiliser des valeurs moyennes collectives en déterminant l’écart avec les tendances « normales » (valeurs de référence) au cours du temps. Il est essentiel de bien comprendre et d’utiliser les bonnes statistiques (e.g., le changement minimal détectable) pour déterminer si la valeur est au-delà de laquelle la différence peut être raisonnablement considérée comme « réelle » (Pichonnaz, 2021).
Actuellement, il existe une pléthore de méthodes d’évaluation de l’état cognitif et mental, physique et physiologique / biochimique du joueur permettant de déterminer par la suite son niveau de fatigue et son aptitude à jouer. Il y a également la possibilité d’utiliser des statistiques de matchs avancées pour évaluer si la performance technique / tactique est impactée au cours des séances d’entraînement post-match.
Physiques, physiologiques et biochimiques
Le Saut en contre-mouvement (CMJ) est souvent utilisé pour observer la fatigue neuromusculaire. Des indicateurs obtenus à partir d’un saut sur une plateforme de force tels que le temps de vol et la hauteur du saut sont pertinents pour connaître l’état de forme des sportifs et leur niveau de fatigue par rapport à des valeurs de référence. McCall, et al. (2015) ont proposé un simple test de force maximale isométrique des muscles postérieurs et des membres inférieurs afin de réaliser un suivi de la fatigue post-match des ischio-jambiers et de la musculature adjacente. Également effectué sur une plateforme de force, ce test peut s’avérer utile surtout pour identifier les joueurs qui n’ont pas encore récupéré et qui sont donc potentiellement à risque de lésion musculaire au niveau des ischio-jambiers. Le temps réalisé sur des efforts de sprints courts (10 m, 30 m) est parfois utilisé mais les joueurs et staffs craignent un risque de blessure musculaire pendant de tels efforts.
Par le passé, des analyses de la fréquence cardiaque au repos ou pendant l’effort ont été utilisées pour déterminer l’état de fatigue des athlètes bien que les évidences scientifiques sont quelque peu contradictoires quant à leur précision. Plus récemment, la variabilité cardiaque a été utilisée pour évaluer l’activité du système nerveux autonome de manière non-invasive (e.g., par simple montre ou ceinture connectée). Elle correspond à un équilibre entre les deux systèmes nerveux – sympathique et parasympathique – et est associée aux charges physiques et cognitives. Une baisse peut être considérée comme un indicateur de fatigue chez le footballeur (Ayuso-Moreno, et al., 2021). Cependant, de nombreux facteurs tels que l’âge, le stress, le sommeil, le tabac, l’alcool, la maladie ou les médicaments peuvent influencer les valeurs et doivent être pris en compte lors de l’interprétation des résultats.
Plus récemment, les sports scientists ont élaboré des méthodes d’analyse des joueurs sur le terrain (in situ ou le monitoring invisible). Ces méthodes réduisent la nécessité d’évaluer le niveau de fatigue post-match du joueur notamment via les tests physiques décrits ci-dessus conduits en dehors des séances d’entraînement et qui ne plaisent pas toujours aux staffs techniques. Par exemple, l’analyse des réponses physiologiques à un échauffement standardisé, ou celle du volume et de l’intensité des courses et des réponses mécaniques déterminées par GPS lors d’un jeu réduit standardisé, sont comparés à des valeurs de références des joueurs pour évaluer leur état de récupération (Lacome, et al., 2021).
En ce qui concerne les marqueurs physiologiques et biochimiques, ils sont recueillis via le sang et la salive. On mesure notamment des marqueurs de dommages musculaires, inflammatoires et des médiateurs de la régulation endocrinienne (Goulart, et al., 2022). La concentration sanguine de CK par exemple est couramment analysée pour donner une estimation de l’inflammation musculaire, elle est associée à l’état de forme du joueur post-match (Saidi, et al., 2022). Au niveau hormonal, le ratio testostérone/cortisol et les marqueurs inflammatoires tels que le IL-6 et TNF-α sont également parfois utilisés pour analyser l’état du joueur.
Plus simple et moins onéreux même si elles restent des estimations subjectives, des réponses perceptuelles sur la fatigue ressentie sont couramment utilisées : par exemple, une simple échelle visuelle analogique pour déterminer la sensation de fatigue, de vigueur et les douleurs musculaires (DOMS). De même, les questionnaires Hooper (Figure 2) et Wellness permettent aux staffs de suivre régulièrement et facilement l’état de forme et de bien-être de l’athlète. Le Wellness comprend notamment des échelles sur l’humeur, la qualité du sommeil, le niveau d’énergie, les douleurs musculaires et le niveau de stress (McLean, et al., 2010). Il existe d’autres questionnaires tels que le POMS (bien-être psychologique – tension, dépression, colère, vigueur, fatigue et confusion), REST-Q (Récupération-Stress) et DALDA (Symptômes de stress) mais leur remplissage et interprétation exigent plus de temps.
Figure 2 : Exemple du questionnaire Hooper pour l’analyse de l’état de forme
Fatigue mentale
Une récente étude a montré que 96 % des coachs pensent que la fatigue mentale impacte négativement la performance mais seulement 60 % l’évaluaient (Russell, et al., 2024). Les raisons données pour expliquer ce résultat sont un manque de connaissances scientifiques et des problèmes directement en lien avec les protocoles (ex. : temps nécessaire, évidences scientifiques, éloignement des réalités du terrain). Néanmoins, plusieurs méthodes existent et ont été expérimentées telles que des questionnaires, des échelles psychométriques d’auto-évaluation et des tests en laboratoire pour suivre et étudier le niveau de fatigue mentale. Par exemple, le questionnaire pour déterminer et évaluer la charge mentale dans les sports collectifs (Díaz-García, et al., 2023), le NASA-TLX (score de la charge mentale pour une tâche réalisée) (Angius, et al., 2022), l’échelle d’évaluation de l’humeur de Brunel (Brunel Mood Scale) (Smith, et al., 2015), le Short Recovery and Stress Scale (1) (Kolling, et al., 2020), le Psychomotor Vigilance Test ou PVT (Basner et Dinges, 2011), l’imagerie spectroscopique proche infrarouge fonctionnelle et l’analyse des réponses oculaires EEG (Thompson, et al, 2019). Peut-être que le plus simple et le moins onéreux à mettre en œuvre pour évaluer la fatigue mentale est une simple échelle visuelle analogique (Figure 3). Toutefois, le fait d’utiliser des outils d’auto-évaluation implique forcément qu’ils restent sous le contrôle de l’athlète qui peut facilement biaiser le résultat.
Figure 3 : L’échelle visuelle analogique pour évaluer subjectivement la fatigue mentale.
Techniques/tactiques
Il existe plusieurs tests et en laboratoire et sur le terrain pour évaluer l’impact de la fatigue physique et mentale sur la performance technique en football et notamment la capacité à réussir des passes et des tirs au but (Grgic, et al., 2022). Cependant, un manque de validité écologique (2) et des problèmes logistiques empêchent leur utilisation au quotidien. Grâce aux avancées technologiques, les staffs sont maintenant en mesure d’évaluer les performances techniques et tactiques in situ ou de manière « invisible » lors de séances d’entraînement entre deux matchs. Par exemple, une analyse spatio-temporelle des joueurs pendant un jeu réduit (ex : 5v5) et la comparaison avec des données de référence obtenues pour plusieurs analyses du même jeu réduit peuvent indiquer que la synchronisation collective est impactée et notamment des distances entre les lignes et entre certains joueurs plus importantes (Caetano et al., 2019). Les statistiques avancées peuvent également révéler une capacité réduite des joueurs à prendre la meilleure décision avec ou sans ballon. Par exemple, en choisissant la meilleure passe ou en effectuant la bonne course pour se dézoner et se démarquer des adversaires (Forcher, et al., 2022). Finalement, l’analyse du « pitch control » peut aussi aider à évaluer le niveau de contrôle par les joueurs des zones et espaces autour d’eux en fonction de leurs mouvements, de la localisation du ballon et des positions des adversaires (Higgins, et al., 2023).
Conclusion
Dans le football de haut niveau, les demandes de plus en plus élevées en performance et l’enchaînement de nombreux matchs exigent que le niveau de fatigue et l’état de forme du joueur soient suivis de près. Pour cela, les staffs utilisent de multiples analyses de données subjectives et objectives après les matchs et les entraînements. Cependant, la réalité et le contexte du football présentent certains défis desquels découlent parfois des barrières concernant la mise en place de protocoles efficaces de suivi de la fatigue post-match. L’avenir est néanmoins prometteur grâce aux récents progrès scientifiques, notamment pour évaluer les joueurs de manière « invisible ».
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(1) Questionnaire d’auto-évaluation subjective ayant pour but d’évaluer l’état global de l’athlète, de sa récupération physique et cognitive.
(2) La validité écologique consiste à savoir si les mesures et les comportements dans les contextes de recherche sont représentatifs du monde réel.