Le JTAC (Joint Terminal Attack Controller) est un poste exigeant qui demande une adaptabilité sans faille. Son rôle est simple, coordonner les manœuvres terrestres et aériennes tout en étant inséré avec les troupes au sol. Que ce soit en mission, au cours de sa formation ou encore à l’entraînement, il fait sans cesse face à une lourde surcharge cognitive du fait des multiples intervenants avec lesquels il s’interface (Forces aériennes et terrestres) et des équipements qu’il doit gérer (communications, drones…), sous la menace ennemie. Grâce à une formation adaptée, un entraînement régulier et des procédures clairement établies, le personnel qualifié JTAC est tout à fait apte à évoluer dans des conditions tactiques complexes et dégradées.
La surcharge cognitive en opération militaire complexe : l’exemple du JTAC
Le JTAC, un poste clé et exigeant
Dans toute manœuvre interarmes, l’artillerie fournit une équipe d’observateurs avancés qui comprend en son sein un Joint Terminal Attack Controller ou JTAC (1). Son rôle est de diriger les actions des aéronefs de combat au plus près des troupes amies au sol (i.e. l’appui aérien rapproché). Il est donc le lien entre les missions menées par les combattants au sol et celles menées dans les airs. Pour conduire à bien les tâches qui lui sont assignées, le JTAC coordonne une multitude d’intervenants et met en œuvre une variété d’équipements.
Parmi ces derniers, nous trouvons les aéronefs à voilures fixes ou tournantes, nationaux ou étrangers, pilotés ou autonomes. Le JTAC doit en conséquence savoir s’adapter afin de proposer des effets en adéquation avec la mission et le niveau de responsabilité qu’exerce son chef, qu’il s’agisse d’un capitaine à la tête d’un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA, soit environ 100 personnes) sur le terrain ou d’un colonel commandant un Groupement tactique interarmes (GTIA, composé de deux à quatre SGTIA) depuis un centre d’opération. Pour l’aider dans ses missions, il s’appuie sur toute une panoplie de matériels (radios, jumelles, moniteur vidéo, etc.) et sur une maîtrise complète des procédures françaises et otaniennes ou multinationales.
En résumé, la complexité de cette fonction consiste à être confronté à des intervenants venant de milieux diamétralement opposés, et à maîtriser finement des matériels de pointe.
Figure 1
Comprendre la surcharge cognitive à laquelle il fait face
Le stage de qualification
Avant même d’accéder à la formation de JTAC, l’obtention du diplôme d’anglais « PLS 3332 Otan » puis le succès aux tests psychotechniques « Cerpair » sont des prérequis nécessaires, le premier demandant beaucoup de sérieux dans la préparation.
Ensuite, la formation pour devenir JTAC se décompose en trois étapes :
• Une première partie appelée Academic Course, longue de trois semaines, au cours de laquelle toutes les bases théoriques du métier sont enseignées. Tous les matins, les stagiaires sont testés au cours d’un « Morning quiz ». La fin de cette partie est sanctionnée par un examen final éliminatoire.
• Une deuxième où le candidat doit suivre le Basic Training Course, longue de trois semaines également. Il s’agit ici de réaliser 12 types de guidage différents sous contraintes variées (2). À ce stade du stage, une faute de sécurité peut entraîner un carton rouge ; une seconde entraîne un renvoi dans l’unité. La réussite du candidat lui permet d’obtenir une certification.
• Une troisième où, afin d’être pleinement qualifié, le futur JTAC doit s’exercer sur 6 types de scénarios plus poussés (3) et valider un créneau d’évaluation au cours de l’Advanced Training Course.
On pourra retenir le fait que, avant et pendant sa formation, le stagiaire JTAC est sujet à une réelle pression, qu’elle vienne de l’individu lui-même face à son éventuel échec ou de l’exigence de ses instructeurs. De plus, ses chefs en unité sont très désireux que celui-ci revienne en régiment avec cette qualification rare et indispensable pour des opérations interarmées. En outre, le candidat est placé dans un environnement qui ne lui est pas familier, le stage s’effectuant au Centre de formation à l’appui aérien (CFAA), centre franco-allemand qui se situe sur une base de l’AAE en Lorraine.
Entraînement et maintien en qualification
Le maintien en qualification
Afin de maintenir sa qualification à jour, le JTAC qualifié doit effectuer 12 guidages par an en respectant certaines contraintes. Cette procédure est imposée par l’Otan et son suivi est assuré par le CFOT (Commandement de la force et des opérations terrestres). Au regard de ses obligations de services et de manque de temps, il lui est possible de se trouver très rapidement hors qualification sur certains types de guidages (ex : guidage de nuit, guidage avec hélicoptères, tir de munitions réelles, etc.).
Pour un militaire, la qualification de JTAC n’est pas un emploi principal mais une spécialité qui vient se rajouter à d’autres (4). Selon la programmation et le besoin opérationnel de son unité, il doit donc, en plus de son emploi, s’organiser et trouver des solutions pour s’entraîner et dégager du temps pour la maintenir à jour. Il lui faut d’abord prendre contact avec le centre d’entraînement proposant des simulateurs et démarcher les escadrons de chasse pour obtenir des créneaux disponibles. Il lui faut ensuite synchroniser les emplois du temps des organismes respectifs concernés (bureaux opérationnels des bases aériennes et des régiments d’hélicoptères de combat, troupes de manœuvre) et surtout, faire coïncider ces périodes avec la programmation de son unité.
Par ailleurs, il n’est pas le seul à avoir des impératifs d’entraînement et de qualification, les équipages armant les aéronefs ayant des contraintes similaires. Il doit donc réussir à aligner les entraînements en fonction des besoins de chacun, ce qui demande une certaine gymnastique intellectuelle pour faire correspondre préparation avant projection, maintien en qualification et évaluation individuelle.
Les opérations extérieures
C’est dans ce cas précis que la surcharge cognitive peut atteindre son paroxysme, et ce, pour trois raisons :
• Tout d’abord, des vies sont en jeu. Pion d’appui essentiel à la manœuvre, un JTAC peut renverser le cours d’une action militaire. Que ce soit en coordonnant la neutralisation d’une menace ou en organisant l’évacuation d’un blessé par les airs, le JTAC est également confronté à la mort.
• Ensuite, le JTAC agit au sein d’un GTIA ou d’un SGTIA, ensembles plus ou moins complexes avec lesquels il faut s’intégrer et travailler de concert afin d’apporter un appui efficace en coordonnant sa manœuvre avec les forces aériennes. Les intervenants et les collaborateurs sont alors multiples : chaîne artillerie, chaîne renseignement, AAE, forces internationales, etc.
• Enfin, le JTAC n’est pas un pion indépendant manœuvrant à son bon vouloir. Il agit sous les ordres du chef interarmes et contribue à l’effet majeur fixé par ce dernier.
Évasan : poser d’urgence d’un hélicoptère
Le cumul de ces trois faits, combiné à une évolution dans un milieu complexe, peuvent inexorablement mener à une surcharge cognitive.
Les outils et savoir-faire pour faire face à la surcharge cognitive
La surcharge cognitive du JTAC : de la découverte à l’expérimentation
La formation JTAC, adaptée et rigoureuse, est essentielle pour expérimenter la charge cognitive inhérente à cette fonction afin d’éviter d’atteindre un seuil de surcharge lors de missions opérationnelles. Ils sont donc formés à l’aide de cours spécialisés qui incluent des scénarios évolutifs, complexes et de haute intensité.
Une fois la phase académique de 3 semaines achevée, phase indispensable à l’acquisition de compétences techniques, place au Basic Training Course (BTC). Cette deuxième phase permet de se familiariser avec la procédure Close Air Support (CAS), avec un accompagnement des instructeurs. Ces derniers incarnent une variété d’acteurs (chef tactique au sol, Coordinateur appui-feu [CAF] d’artillerie, mais aussi un ou plusieurs drones fictifs armés ou non-armés) et animent les séquences d’entraînement. Les scénarios sont progressifs et permettent au stagiaire en formation de s’accoutumer à un niveau de complexité de plus en plus important avec un nombre croissant d’informations à traiter. C’est dans cet environnement complexe qu’il devra appliquer des procédures afin de prendre des décisions importantes qui préservent la sécurité de l’aéronef, des troupes au sol et limitent les dommages collatéraux. L’entraînement s’effectue d’abord en indoor, puis en outdoor.
• En Indoor : le Simulator Forward Air Controller ou SimFAC, est un simulateur de guidage dans lequel les aéronefs sont simulés et joués par des pilotes de l’AAE expérimentés, qui appliquent les procédures d’appui aérien rapproché. À noter qu’une fois la qualification obtenue, ce simulateur permet de continuer à s’entraîner et de pratiquer certains guidages nécessaires au maintien en qualification. Le SimFAC est en conséquence un outil indispensable au JTAC, lui permettant de multiplier les occasions d’entraînement en préservant les aéronefs et les pilotes d’une part, et en se dégageant des contraintes météo ou d’autres indisponibilités techniques d’autre part.
• En Outdoor : Après quelques heures au simulateur, place à la formation pratique avec de vrais aéronefs : l’objectif de cette phase BTC est bien d’amener le JTAC-élève à mettre en application les procédures CAS, en y ajoutant les contraintes liées aux machines (avions, hélicoptères, drones), aux conditions météorologiques ainsi que celles liées à l’utilisation du matériel d’acquisition/observation et de désignation d’objectif.
La troisième et dernière phase de cette formation est l’Advanced Training Course (ATC), redite de la précédente mais placée dans un contexte tactique opérationnel. Les JTAC-élèves effectuent pour la mise en place une infiltration à pied ou en véhicule jusqu’aux abords d’un objectif ennemi. Il n’est plus seul désormais et évolue au sein d’une équipe d’observation prête à désigner des objectifs adverses. Une fois l’objectif désigné, place à la « corrélation », moment clé de la procédure consistant à s’assurer que la cible décrite par le JTAC-élève est réellement celle que voit le pilote. Enfin, il conseille le chef tactique (rôle joué par l’instructeur) en lui proposant une solution viable (effet sur le terrain, type de munition ou armement utilisé ou bien encore les délais d’intervention) et sans danger pour les unités amies, les civils et autres aéronefs pouvant évoluer dans la zone.
La fonction de JTAC s’appuie sur des procédures strictes qui permettent de séquencer les phases d’attaques et fluidifier les communications radio. Ces procédures appliquées dans l’ordre chronologique ont pour conséquence de décharger cognitivement et émotionnellement le JTAC, lui évitant ainsi une saturation cognitive. Cette formation qui se déroule au CFAA pour la partie théorique, puis en France et en Allemagne pour la partie pratique, couvre l’ensemble des procédures de guidage de frappes aériennes et de coordination entre les différents intervenants au sol et dans la 3D (avions, hélicoptères, drones, artilleurs, etc.).
L’intégralité des communications et des procédures sont en anglais, ce qui est parfois difficile lorsque le JTAC européen se confronte à l’accent texan ou même britannique… Heureusement, les procédures permettent de rendre les communications brèves et concises. Pas de place ici pour les grands orateurs ! Cette formation exigeante doit préparer les opérateurs à prendre des décisions complexes « sous pression ».
Enfin, l’intégration des neurosciences pour améliorer les capacités d’apprentissage et cognitives des personnels en situation, pourrait dans un futur proche irriguer les formations théoriques et pratiques. Ces derniers viseraient à analyser et maintenir le niveau de charge cognitive des JTAC en dessous du seuil critique d’inhibition, afin de connaître son propre seuil limite et dans le but d’optimiser ses capacités décisionnelles en opération.
« Être affûté » par l’entraînement en conditions réelles
Le rôle de JTAC dans l’armée française est souvent une qualification qui vient s’ajouter à d’autres fonctions importantes, augmentant la pression sur l’opérateur. En effet, les militaires qui obtiennent cette certification sont souvent déjà responsables de plusieurs autres tâches stratégiques, telles que celle de chef d’équipe d’observation d’artillerie ou celle d’équipier au sein d’un groupe commando. En conséquence, la charge cognitive est amplifiée par la multiplicité des rôles assumés par un seul individu, et ce, même lors des exercices en conditions réelles.
En outre, les entraînements en conditions réelles ne se limitent pas à la préparation tactique, mais incluent également la gestion de la composante physique propre à l’individu lorsque déployé sur le terrain (emport de lourdes charges, endurance). En conséquence, la prise en compte de ces paramètres est essentielle au bon déroulement d’une mission opérationnelle. S’ils sont omis, le JTAC peut entrer dans un état de surcharge cognitive, celui-ci étant déjà saturé par l’application scrupuleuse de ses procédures et par le traitement de nombreuses données en simultané.
Lors de ces entraînements, le JTAC doit transporter tout son matériel de désignation d’objectifs pour des opérations de jour comme de nuit. Cela inclut des dispositifs capables d’acquérir et d’observer des cibles sur des distances allant de 100 mètres à 3 kilomètres. Ce matériel de haute précision, indispensable pour la mission, s’ajoute aux vivres, à l’eau et à l’équipement de protection personnelle (gilet pare-balles, casque de protection balistique).
Illustrons ici la charge physique et mentale d’un JTAC lors de missions menées en Afrique : il transporte un sac à dos pesant 25 à 30 kg et comprenant l’équipement nécessaire pour une mission de 24 heures, auquel s’ajoutent 6 à 8 litres d’eau par jour, en fonction des conditions climatiques et de l’intensité physique de la mission. Avec le gilet pare-balles, le casque balistique équipé et son armement personnel, le poids total d’un JTAC, pesant à nu 80 kg, peut atteindre 145 kg en mission. Bien que ce fardeau soit souvent associé à des missions en milieu aride comme en Afrique, il reste tout aussi lourd en Europe, à l’exception de la quantité d’eau transportée. Par conséquent, le JTAC doit non seulement être mentalement et intellectuellement préparé, mais aussi physiquement entraîné pour résister à ces conditions difficiles. En définitive, tout facteur de fatigue physique supplémentaire peut potentiellement inhiber cognitivement le JTAC, c’est-à-dire le contraindre à ne plus avoir les ressources cognitives nécessaires à l’accomplissement des tâches complexes de coordination des frappes aériennes.
JTAC en position avec son équipement
Déléguer pour mieux controller
Selon Platon (La République), « à pratiquer plusieurs métiers, on ne réussit dans aucun ». Pour y répondre, une autre méthode pour diminuer la surcharge cognitive des JTAC consiste à adopter une répartition efficace des tâches entre eux et les Joint Fires Observers ou NFO (National Fires Observer pour les Français). Ces derniers sont les plus sensibilisés et familiarisés à l’environnement du JTAC, mais d’autres membres du groupe peuvent aussi le décharger en récupérant des tâches telles que l’extraction de coordonnées de l’objectif et sa désignation, la sécurité rapprochée du JTAC ou encore le suivi en temps réel des positions amies les plus avancées. Cela lui permet de se concentrer sur les décisions critiques. Ce modèle de délégation favorise une meilleure gestion de la charge mentale en répartissant les responsabilités entre différents opérateurs. De plus, l’intégration des technologies modernes de communications permet une meilleure coordination entre unités amies au sol et unités aériennes, facilitant ainsi la délégation et une prise de décision plus éclairée.
Prenons pour exemple une mission de guidage de plusieurs heures en Afrique en 2022 et où je [SLT Bouadjadj] me rappelle avoir délégué la responsabilité de ma propre sécurité rapprochée (concrètement ma vie) à mon camarade. À ce moment-là, je ne me souciais plus de mon entourage et me concentrais sur ma mission consistant à assurer la sécurité de l’ensemble du dispositif ami avec, qui plus est, des ennemis armés dans la zone. J’avais acquis ce savoir-faire lors d’une autre mission en Afrique en 2017.
Guidage de frappes aériennes avec une patrouille de chasse (Mali, 2017)
Lors de celle-ci, j’occupais le poste de binôme du JTAC au sein du Groupement de commandos parachutistes (GCP) et étais chargé de veiller à sa sécurité. Ce dernier subissait un effet de « tunnelisation attentionnelle », un trouble de l’attention qui suit lorsque nous avons trop d’informations à traiter en situation de stress élevé et qui a pour conséquence de se focaliser sur celle qui nous semble la plus importante. Ce phénomène vous enferme dans une vision altérée qui inhibe inconsciemment le traitement de signaux d’alertes extérieures qui pourraient être « tout autant voire plus » importants. Dans cette mission, pendant que l’ensemble du GCP était sous le feu d’ennemis qui cherchaient à s’imbriquer dans notre dispositif, le JTAC lui était concentré sur l’application de ses procédures de guidage des frappes aériennes avec la patrouille de chasse, et sa tâche était de neutraliser ces ennemis et d’empêcher tout renfort. À un moment, j’ai dû plaquer mon camarade JTAC pour qu’il se couche, s’abrite et qu’il se reconnecte avec la réalité du danger immédiat de la situation (en l’occurrence, les ennemis proches ouvrant le feu sur nous).
Cette situation traduit la difficulté de prendre en compte des paramètres liés à sa propre sécurité lorsque l’on est en focalisation attentionnelle sur la tâche plus vitale qu’est la sécurité de l’ensemble du dispositif ami. Au final, lors de cette mission, la confiance réciproque au sein du binôme a permis au JTAC de déléguer sa propre sécurité, lui permettant ainsi de rester en charge cognitive maîtrisée et ainsi d’éviter la surcharge.
Ce qu’il faut retenir concernant la surcharge cognitive dans la fonction de JTAC
Pour résumer, avant même de s’engager dans un cursus de formation, le volontaire JTAC intègre des équipes d’observateurs avancés pour se sensibiliser à cet environnement complexe en vue de réussir cette formation exigeante. Une fois formé, il doit se maintenir en qualification en multipliant les guidages, les rencontres et échanges avec les différents niveaux hiérarchiques. Il devra ensuite superviser à son tour un volontaire prévu sur le cursus JTAC, pour ancrer ses connaissances de manière active tout en se tenant informé des mises à jour de nouvelles procédures.
En conclusion, un bon JTAC dans l’armée est un vieux JTAC dans la fonction. C’est l’expérience et la remise en question permanente qui feront de lui « un JTAC » en qui ses frères d’armes au sol, ses chefs, ainsi que les différents intervenants 3D (pilotes d’avions, d’hélicoptères, de drones, CAF d’artillerie, etc.) auront pleine confiance.
Pratiquement, pour rester en dessous du seuil et éviter la surcharge cognitive, il faut d’abord se connaître, connaître son propre seuil, ses propres limites cognitives et ne pas hésiter à les remettre en question lors d’entraînements en conditions réelles. Ces entraînements permettent d’approcher l’état de surcharge cognitive, voire de l’expérimenter, afin d’y être sensibilisé et préparé, mais surtout de ne pas atteindre cet état inhibant lors des vraies missions opérationnelles. La remise en question, en général, doit être une des mains courantes de cette fonction de JTAC. Les points clés pour empêcher la saturation cognitive reposent donc sur des formations robustes, des simulations réalistes, une délégation stratégique des tâches et par conséquent, une connaissance profonde de soi-même et de ses limites cognitives. De toute évidence, tout cela étant accompagné à juste mesure d’outils technologiques de pointe qui pourront aider et accélérer le processus décisionnel, tout en empêchant la surcharge cognitive. ♦
(1) Les Contrôleurs aériens avancés sont aussi présents dans l’Armée de l’air et de l’Espace.
(2) Guidage de nuit, guidage avec hélicoptères, tir de munitions réelles, etc.
(3) Simulation de missions complexes en terrain ouvert : escorte de convoi, protection de Bases opérationnelles avancées (FOB), combat de haute-intensité…
(4) Chef d’équipe d’observation, officier de coordination des feux ou encore équipier commando.