Remerciements
Au terme de cette journée, je voudrais exprimer, au nom de la Société d’histoire diplomatique, la fierté et la reconnaissance que nous éprouvons à propos de ce colloque. Nos remerciements vont à la Fondation Singer-Polignac et à son président, le Professeur Yves Pouliquen, qui nous avait accordé la disposition de ces salons, et au Professeur Pierre Corvol, président de l’Académie des Sciences, son successeur, qui l’a confirmée.
Ces remerciements vont tout particulièrement aux hautes personnalités qui ont accepté de venir, d’intervenir et de confronter leurs expériences et leurs réflexions au cours des périodes où ils ont, ensemble, exercé leurs fonctions.
Nous avons conçu de traiter le sujet non pas du point de vue historique ni théorique mais, en raison de ses développements nouveaux, du point de vue de la praxis, c’est-à-dire exactement de « la coordination des acteurs ».
Les plus hauts dignitaires militaires et diplomates ont ainsi dialogué, mêlant souvenirs, convictions et vues générales, toujours nourris d’informations de première main, ne se départissant à aucun moment de profondeur et de finesse. Ils ont, chemin faisant, abordé de nombreuses questions essentielles : l’intérêt national dans le contexte international, l’autonomie de décision de la France, l’importance des soubassements technologiques et des appuis dans les opérations extérieures, les fluctuations du multilatéralisme, la force du droit international, le rôle de l’opinion nationale comme internationale.
Les débats ont été brillamment synthétisés par le Professeur Georges-Henri Soutou et conclus par le ministre Hubert Védrine sur la primauté du politique, et par le Chef d’état-major des armées, le général Lecointre, sur la mission de l’armée.
La constatation d’ensemble qui ressort clairement de cette journée me paraît être la suivante : dans un contexte international embrouillé, devant la crise de la représentation politique dans les démocraties, la France, grâce à la Constitution de la Ve République et à sa lecture gaullienne en matière internationale heureusement préservée, a bénéficié, au même titre que l’arme nucléaire et son rang au Conseil de sécurité, de l’excellente coordination de ses acteurs au niveau le plus élevé, lui permettant de tenir son rang de grande puissance.
Les puissances susceptibles de prendre des initiatives en matière d’opérations militaires internationales, sont très peu nombreuses. C’est le grand intérêt de ces échanges de l’avoir mis en lumière.
Pour terminer, je voudrais saluer l’équipe qui a préparé ce colloque, c’est-à-dire le bureau de la Société d’histoire diplomatique, auquel s’est joint l’ambassadeur Benoît d’Aboville. Je les remercie bien vivement. ♦