Étude de cas - Entre haute intensité et incertitude : l’opération Hamilton (Syrie - Chammal)
L’opération Hamilton constitua la première grande opération militaire d’envergure du quinquennat d’Emmanuel Macron (108), en coopération avec les alliés américains et britanniques. Cette opération représentait une réponse multilatérale aux attaques chimiques (109), en particulier aux massacres de Douma (7 avril 2018) dans la Ghouta orientale, perpétrées non pas par Daech, mais par l’armée syrienne loyaliste de Bashar al-Assad contre les forces rebelles syriennes. L’opération de bombardement eut lieu aux alentours de 3 h 00 du matin dans la nuit du 13 au 14 avril 2018, et visait principalement les sites de stockage et entrepôts d’armes chimiques d’Him Shinshar et le centre de développement et recherche de Barzah/Barzé (province Nord-ouest d’Idlib). Raid d’une grande précision préparé en moins d’une semaine et ciblant par des frappes punitives des sites éloignés de zones civiles, Hamilton constitue un message, et plus précisément un avertissement au régime syrien et à son allié russe.
Dans l’enchevêtrement de la guerre de Syrie – dans laquelle la France, et ses alliés de l’Otan sont déjà lourdement mobilisés – ce raid soulève la question du choix tactique singulier, presque unique dans ce conflit, du raid aérien et naval succinct mais d’une grande précision. Pour autant, si le succès est réel malgré des dysfonctionnements difficilement dissimulés, cette réponse sonnait comme un ultimatum à un État, une réponse multilatérale implacable fortement médiatisée. Cependant, deux ans plus tard, face aux enjeux de réarmement, du possible retour vers un conflit de haute intensité dans un avenir proche, le président Emmanuel Macron a rappelé le 7 février 2020, lors du « Discours sur la stratégie de défense et de dissuasion devant les stagiaires de la 27e promotion de l’École de Guerre » (110), les enjeux géopolitiques, la montée des incertitudes et la place de la France en montrant que l’opération Hamilton a constitué un exemple solide de coopération interalliés et interarmées, efficace et finalement un bon exercice préparant des forces de la coalition et de l’Otan à des conflits et des opérations bien plus importants.
Ainsi dans quelle mesure, l’opération Hamilton constitue-t-elle un exercice efficace, ambitieux préparant nos forces à des conflits majeurs de plus haute intensité ?
Une opération extérieure éclaire éclipsant le choix d’un multilatéralisme ambigu ?
Préalablement aux considérations tactiques, il est nécessaire d’étudier la stratégie diplomatique et l’angle d’attaque opérationnel qui furent ceux de la France lors de l’opération Hamilton ? Tout d’abord, la coordination avec les alliés est notable ; notamment entre le Chef d’état-major des armées français, le général François Lecointre et son homologue américain, le général Joseph F. Dunford ; de même entre la ministre des Armées, Florence Parly et ses homologues américains, James Mattis, et britannique, Gavin Williamson. La réponse multilatérale fut proportionnée et le choix des cibles a « fait l’objet d’un processus de ciblage national extrêmement rigoureux en coordination étroite avec les alliés visant à éviter tout dommage collatéral, et avec le souci constant d’éviter toute forme d’escalade » (111).
Pour autant, peut-on réellement parler d’une opération au réalisme cynique ? Cela questionne l’éthique de la France dans cette opération, et les enjeux pointés par la décision du chef de l’État. Parce que oui, l’opération Hamilton est la réaffirmation du rôle prééminent du chef de l’État comme l’indique Jean Massot (112), « les frappes ponctuelles contre les forces syriennes de Bachar al-Assad le 14 avril 2018, en représailles à l’usage d’armes chimiques, comme celles du 6 février 2019 au Tchad, ont fait l’objet d’une simple déclaration non suivie d’autorisation de prolongation, puisqu’il n’y en a pas eu ». Or, l’opération n’a pas vocation à bouleverser la situation politique et militaire en Syrie mais à montrer que la France a le bras long et peut s’opposer à la fois à la Syrie militairement et à la Russie politiquement. Succès indéniable, la France « punit » la Russie qui n’a pas respecté le programme d’abandon des armes chimiques avec son allié syrien, montre son désaccord avec le régime syrien et renforce des alliances déjà existantes. Pour autant, par son aspect éphémère, l’opération Hamilton, en s’additionnant à l’abandon des forces kurdes du YPG, constitue-t-elle une erreur ou du moins un coup d’épée dans l’eau sur le temps long ?
Un raid interarmées, interétatique pour répondre
à un long conflit de haute intensité : un pari gagnant ?
Paris, Londres et Washington font, avec l’opération Hamilton, le choix d’une opération peu coûteuse humainement, préparée en temps réduit. Le conflit syrien mobilise et attire une nébuleuse d’États, aux prétentions hétérogènes, et constitue l’archétype de conflictualité contemporaine (voire future), où règne la haute intensité, où l’usage du mercenariat est largement de mise.
De l’Alliance de 1999 aux « Alliés » de 2018
La Russie, alors alliée du régime de Damas de Bachar al-Assad, démontre par son opposition au mécanisme d’enquête de l’ONU et de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) (113) sa volonté d’imposer ses intérêts face à ceux de la communauté internationale, de la loi et du droit. Le déploiement au Levant, en Syrie notamment, de systèmes de défense sol-air russes, hypothétiquement des S-300 en 2016 et des S-400 en 2018 à la base aérienne de Hmeimim (114), remplit une multitude d’emplois stratégiques. Verrouiller l’espace aérien, imposer sur la scène internationale l’idée d’un « pré-carré russe », autant d’éléments qui se conjuguent avec le discours diplomatique de Moscou (115). Les rebelles opposés au régime syrien n’étant pas dotés de capacités aériennes suffisantes, c’est bien l’Occident qui est visé. Dès lors, la question d’une rupture nécessaire dans cet ordre établi imposé par un État au mépris des normes apparaît, au risque sinon d’un attentisme lourd de conséquences.
C’est aussi sur le caractère stratégique et tactique que l’opération Hamilton comme prolongement de l’action politique qu’il s’agit de la questionner. Toute planification de ce genre nécessite le rappel à des savoir-faire non oubliés, mais d’une autre ère stratégique, dans la coordination et la planification. Les opérations Tempête du Désert au Koweït en 1991 et Force alliée en Bosnie en 1999 (116), en sont des exemples contemporains prégnants. La problématique de l’intégration dans un espace aérien contesté demeure (117).
Dans les deux cas précédents, les actions SEAD (Suppression of Enemy Air Defense) avaient permis une action relativement libre des attaques de la Coalition, quoique limitée en Bosnie (118). L’action d’Hamilton fut opérationnellement restreinte dans le sens où ces défenses étaient russes, n’étant de facto pas des cibles tant qu’elles ne ripostent pas, mais demeurant pour autant un risque majeur. L’évolution d’un dispositif aéronautique français conséquent dans ce genre de zone de guerre fortement contestée, n’est ni celle du Mali, ni celle du Koweït. Les aéronefs de l’Armée de l’air et de l’Espace, comme de l’Alat (Aviation légère de l’Armée de terre), sont usités à une supériorité aérienne dans les Opex actuelles, ce qui ne signifie pas pour autant une menace nulle, bien au contraire. Dès lors, comment la France peut-elle développer une capacité de projection et de frappe importantes, en garantissant une attrition – que l’opinion publique ne pourrait accepter – moindre ?
Le danger était d’ailleurs perceptible, la menace est prise en compte préalablement à l’opération Hamilton, les pilotes ne décollent pas pour bombarder des objectifs inertes à des centaines de kilomètres, mais bien face à l’éventualité d’une réponse russo-syrienne (119). Se soumettre à la dissuasion menée par la Russie, soit la menace d’une sanctuarisation armée de ce territoire, revient à s’enfermer dans une camisole stratégique. L’interdiction de l’espace aérien put être bravée par l’emploi de Missiles de croisière navals (MdCN) et de Système de croisière conventionnel autonome à longue portée (Scalp), garantissant un risque faible face aux défenses côtières. Depuis Hamilton, les essais concluants d’utilisation de MdCN sur les Sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de classe Suffren, fin 2020, garantissent à la France une puissance de frappe conséquente et un moyen de pénétration relatif des bulles A2/AD (120). Le retour de drones-leurres modernisés, utilisés lors de l’opération Tempête du Désert pour repérer et pénétrer les défenses irakiennes (121) est-il pertinent pour la France dans les guerres de demain ?
Commentant cette opération, l’amiral Prazuck émettait le jugement légitime qu’il s’agissait « [d’]une rupture avec l’ère de supériorité absolue sur mer et dans les airs » (122). La planification opérationnelle d’Hamilton incluait l’éventualité de la réaction agressive d’un belligérant aux intérêts opposés, comprendre la Russie.
La préparation à la haute intensité doit se faire en envisageant l’éventualité d’un environnement stratégique dégradé (brouillage ou perte des moyens de communication, de navigation). La pénétration de ce genre de dispositifs sera à l’avenir ardue. La victoire passera, on le suppose, par l’investissement dans des technologies de rupture (123). Dans cet entre-deux pouvant évoluer vers des formes guerrières bien plus meurtrières, la dissuasion demeure la clé de voûte de la stratégie française. La Russie n’est pas intervenue non pas par respect pour les considérations démocratiques occidentales, mais bien parce qu’elle savait le coût et les représailles trop importantes si elle impliquait ses forces expéditionnaires stationnées à Hmeimim et Tartous (124).
Hamilton se distingue dans ce sens, puisque pour des considérations diplomatiques, les éléments aériens ne sont ni partis de Jordanie, ni des Émirats arabes unis, mais bien de France, en lieu et place des Bases aériennes projetées (BAP) (125). La rhétorique est duale. La volonté de ne pas impliquer de partenaires dans une opération de ce genre, nécessitant réactivité et prise de décision rapide en est une. L’autre caractère est symbolique. Menée depuis ses bases aériennes en métropole, la France a démontré que ses Rafale peuvent frapper quand, d’où et où elle le souhaite. Changement majeur, la France a pris, durant l’opération Hamilton, le commandement des opérations au sein des « Alliés ». Ce passage de flambeau depuis le traditionnel leadership américain, est difficilement anodin.
Plus que cela, ce sont les composantes marines et aériennes de trois Nations qu’il s’agit de synchroniser. Un effort complexe mais salvateur, dont la réussite est due en partie à l’excellence du dispositif français, contrôlé aussi depuis la métropole, en aval par le CPCO, puis par le CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes) et le CecMed (Commandement en chef pour la Méditerranée) (126). Autant d’acteurs indissociables de la dissuasion nucléaire, tout comme de la défense de l’espace aérien national (127).
Moyens mis en œuvre dans l’opération Hamilton : un effort français considérable ?
L’opération Hamilton, nous l’avons vue, constitue un succès diplomatique, politique et géopolitique indéniable, une réponse ferme, multilatérale extrêmement rapide d’une très grande précision et force d’exécution. Pour autant, s’il s’agit d’un succès retentissant, une analyse des moyens engagés s’impose. Qu’en est-il des forces alliées de la coalition, la France a-t-elle dominé numériquement et qualitativement l’opération ? Ce questionnement complexe doit nous permettre in fine de cerner si l’opération Hamilton constitue un aboutissement technique, tactique et finalement un exercice, une démonstration de force cohérente avec l’optique du retour de la guerre interétatique.
Dans un premier temps, l’analyse des moyens militaires mis en œuvre par la France, le cadre interarmes, révèle tout le savoir-faire technologique de la 7e puissance militaire mondiale. Du côté de l’air, la France engage dans le raid éclair une force composée d’une dizaine d’appareils, parmi lesquels 5 Rafale partis de la Base aérienne 113 de Saint-Dizier, 4 Mirage 2000-5 et 2 AWACS (128), et 6 ravitailleurs C-135FR). Il y a eu 5 ravitaillements en vol (3 à l’aller, 2 au retour) pour 10 heures de vol faisant de cette opération « l’aboutissement d’un travail complexe conclu par le tir simultané de missiles de croisière par les airs et la mer » (129).
Le commandement français d’Hamilton consacre cette montée en puissance indéniable, commencée dès 1999 et les frappes interalliées en Bosnie. Les deux SDCA français occupent ce rôle de centralisation de l’information (130), de répartition de la position des différents éléments aériens du raid, en tant que plateforme d’interopérabilité entre Rafale et F-16 notamment. « Vaisseaux-mère » de l’opération, ces deux E-3F constituent des bases de contrôle aéroportées, la tête de pont de l’opération. Ils sont le maillon de commandement matérialisant le leadership dans une opération aéronavale interalliée (131).
En effet, la Marine nationale est présente en Méditerranée par une force de six navires dont trois Frégates multimissions (Fremm) (132), une frégate anti-sous-marine (ASM), une frégate antiaérienne et un pétrolier ravitailleur. Cet ensemble tactique se présente donc comme une force extrêmement moderne, malléable, limitée quantitativement et misant sur la qualité supérieure de sa technologie. Sur un total de 107 missiles tirés lors de l’opération Hamilton, 12 furent français (9 missiles Scalp et 3 missiles de croisière navals MdCN, dont ce fut la première utilisation), c’est-à-dire près de 11,2 %. Néanmoins tous les missiles sont parvenus à leur objectif au terme de 6 750 à 7 000 km de parcours.
L’escorte longue portée, le ravitaillement en vol, les raids de haute intensité maîtrisée en territoire ennemi comme celui d’Hamilton, sont autant de capacités et savoir-faire hérités des Forces aériennes stratégiques françaises (FAS) (133). Ils témoignent d’une excellence permanente dans le domaine qu’il s’agit de maintenir au regard d’un avenir incertain. La transposition de capacités réservées du domaine non-conventionnel au conventionnel est une évolution nécessaire. La force de la stratégie française repose sur la concentration de moyens exceptionnels en un temps record. Hamilton fut une réussite par la fulgurance de l’action des bâtiments et des appareils ayant frappé, un tempo ne permettant nulle riposte. Il est légitime d’interroger l’efficacité de ce dispositif face à un ennemi résiliant, disposant de technologies similaires voire supérieures, capable de répondre sans délai.
Mais quid de l’expérience de feu ? L’apport d’Hamilton est-il minimisable en comparaison des raids aériens de l’opération Chammal : en 2016, 1 218 missions aériennes ont mobilisé 400 aviateurs, 14 avions de chasse pour 1 028 munitions tirées et 10 109 heures de vol (134), les pilotes français sont surentraînés et parés dans l’optique de la haute intensité. Mais cette évaluation des moyens à disposition lors de l’opération, a permis la prévision de moyens de secours comme le lancement des missiles navals puisque les Fremm qui devaient tirer les MdCN ont rencontré des problèmes et c’est la frégate de réserve qui a finalement lancé les frappes depuis la mer. En effet, incident notable, un des cinq Rafale engagé n’a pas pu tirer son 2e Scalp. Sur mer, une panne informatique est envisagée, coupable d’avoir empêché le tir des MdDN à bord des Fremm. Quelle gravité ? Aucune. Non seulement la mission a été un succès prévu, montrant toutes les capacités et le savoir-faire des FAS mais le régime syrien ne semble pas avoir réitéré ce pour quoi il a été corrigé.
Qu’en est-il des forces de la coalition ? Cadre interarmées donc mais aussi interalliés. La force aérienne britannique se compose d’appareils Tornado et Typhoon, tandis que celle américaine use de F-16, F-15C et B-1B (135). On notera la grande diversité des appareils de l’Otan engagée dans cette opération conjointe. Les forces anglo-américaines ne sont pas en reste dans l’opération, et comme nous l’avons suggéré, la majeure partie des missiles tirés fut d’origine américaine (136). Selon le Céma, le général Lecointre (communiqué à la base 113), Paris exécute une « parfaite démonstration de la capacité de l’armée française » (137), malgré la double complexité interarmées, interalliés.
L’organisation du commandement interarmes et interalliés a montré un haut degré de maîtrise, et ce malgré des défauts corrigeables. Pour autant, Hamilton constitue une réponse mesurée, dans le sens où d’autres puissances militaires comme la Russie ou la Turquie, s’impliquent différemment dans le conflit syrien. Le lieutenant-colonel (air) Éric Moyal a bien souligné l’importance de la démonstration de force dans le cadre d’une guerre interétatique ou d’une attaque contre un membre de l’Otan par un État non-membre (138). Bien plus, le questionnement successif à ces opérations, demeure central.
Dans le cas d’Hamilton, comment concevoir ce « lendemain » stratégique et opérationnel ? Quelle marge de manœuvre pour Chammal, pour les troupes françaises dans ces espaces, face à un régime syrien ou russe pouvant se sentir menacé, voire attaqué dans son sanctuaire autoproclamé ? Le préalable et l’instant de l’opération sont des éléments clés, mais il demeure que sa postérité est l’interrogation centrale à avoir, pour saisir les enjeux qui résident à la suite de ce genre d’attaques. Toute frappe a une conséquence et la tâche du décideur est avant tout celle de prévoir cet « après ». Le conflit syrien a constitué (et constitue encore) à tous égards, un laboratoire à ciel ouvert des expérimentations du retour de la guerre interétatique dans un avenir proche, posant à l’analyste et au décideur nombre de questionnements quant à l’horizon de la haute intensité de demain. Si l’efficacité d’Hamilton ne révolutionne pour autant que peu la pensée stratégique occidentale – tout comme la situation en Syrie – ses réussites et ses questionnements demeurent des acquis prégnants qu’il s’agira d’intégrer dans d’éventuelles opérations futures de la sorte. Bien plus au vu du relatif retrait de la présence occidentale, outre notamment la mission Clemenceau de la Marine nationale (139). ♦
(108) Djamshidi Ava, « Syrie : les coulisses de l’opération Hamilton », Le Parisien, 15 avril 2018, article lui-même inspiré de la note du ministère des Armées : « Frappes réussies et objectifs atteints en Syrie », 16 avril 2018 (https://www.defense.gouv.fr/).
(109) Attaques chimiques perpétrées par le Régime au moins depuis mars 2013, étant donné que la Ghouta est perpétuellement assiégée par le régime loyaliste.
(110) Macron Emmanuel, « Discours du président de la République sur la stratégie de défense et de dissuasion devant les stagiaires de la 27e promotion de l’École de Guerre », Paris, 7 février 2020 (https://www.elysee.fr/).
(111) Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), Rétrospective 2018 Opération Hamilton Raid en Syrie, 2018, p. 31 (https://www.defense.gouv.fr/).
(112) Soutou Georges-Henri (dir.), L’action extérieure de la France, Puf, 2020, p. 636 et 642.
(113) Nations unies, « Trois projets de résolution rejetés en une séance : le Conseil de sécurité étale ses divisions sur la question des armes chimiques en Syrie », 10 avril 2018 (https://www.un.org/press/fr/2018/cs13288.doc.htm).
(114) Suomenaro Matti et Cafarella Jennifer, « Russia Expands Its Air Defense Network in Syria », Institute for the Study of War Blog, 30 novembre 2018 (https://www.iswresearch.org/2018/11/russia-expands-its-air-defense-network.html).
(115) Lt. Col. Matthias-Michael Carl, Russian A2/AD Strategy in Syria - Breaking diplomatic isolation. Collège des Forces canadiennes, 2019.
(116) Commission des affaires étrangères, Les premiers enseignements de l’opération « Force alliée » en Yougoslavie : quels enjeux diplomatiques et militaires ? (Rapport d’information n° 464, 1998-1999), Sénat, 30 juin 1999 (https://www.senat.fr/rap/r98-464/r98-464.html).
(117) Problématique des bulles A2/AD russes qui est à observer au travers d’un prisme bien plus large, en mer Baltique par exemple. Le défi pour l’Otan reste non-négligeable et à penser au fil d’opérations comme Hamilton.
Cf. Dalsjö Robert, Berglund Christofer et Jonsson Michael, « Bursting the Bubble Russian A2/AD in the Baltic Sea Region: Capabilities, Countermeasures, and Implications », Agence suédoise de recherche pour la défense (FOI), mars 2019 (https://www.foi.se/).
(118) Ibid.
(119) Association du personnel du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes », « Hamilton dans les yeux de la Deux », 14 avril 2021 (http://www.gc1-2cigognes.fr/hamilton.php).
(120) Dujardin Olivier, op. cit.
(121) Kopp Carlo, « Operation Desert Storm: The Electronic Battle, Part 2 », Air Power Australia, juillet 1993.
(122) Commission de la défense nationale et des forces armées, « Audition de l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état-major de la Marine, sur le projet de loi de finances pour 2019 », 17 octobre 2018 (https://www.assemblee-nationale.fr/).
(123) Lagrange François, « L’A2/AD ou le défi stratégique de l’environnement contesté », RDN n° 794, novembre 2016, p. 67-72.
(124) Delanoë Igor, « L’année syrienne de Moscou », RDN, n° 795, décembre 2016, p. 21-24.
(125) Dicod, « Chammal : base aérienne projetée, le système de combat de l’Armée de l’air », ministère de la Défense, 30 juin 2015 (https://www.defense.gouv.fr/).
(126) Ibid.
(127) Foussard Bruno et Garreta Thierry, « Quelle action de l’Armée de l’air face aux menaces au-dessus de nos villes ? », RDN n° 796, janvier 2017, p. 63-67.
(128) Airborne Warning & Control System ou Système de détection et de commandement aéroporté (Scada), en l’occurrence des Boeing E-3F Sentry.
(129) Moyal Éric, « Opération Hamilton … démonstration stratégique et puissance aérienne », Cahier de la RDN Le Bourget 2019, juin 2019 (https://www.defnat.com/e-RDN/vue-article-cahier.php?carticle=87).
(130) Fontaine Christophe, « La persistance de la surveillance et le temps réel, nouveaux principes d’une sobriété guerrière ? L’emploi des drones dans la stratégie aérienne », Stratégique, n° 104, 2013/3, p. 57-67 (https://www.cairn.info/revue-strategique-2013-3-page-57.htm).
(131) Leur capacité la plus notable est la détection aisée d’appareils ennemis tout comme alliés, de pouvoir adapter les dispositifs opérationnels en fonction de l’évolution du raid, notion essentielle dans la coordination entre alliés.
(132) Les Frégates multimissions Aquitaine (mise en service le 2 décembre 2015), Languedoc (4 juillet 2017) et Auvergne (14 février 2018) cf. Boréale, Bulletin officiel des armées n° 23 du 14 juin 2018. Circulaire n° 728/ARM/EMM/EMO-M/DMOA relative à la liste des navires de guerre en essais et en service dans la Marine nationale, édition 2018 (http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/files/302633_cert.pdf).
(133) Commission de la défense nationale et des forces armées, « Audition du général Bruno Maigret, commandant des Forces aériennes stratégiques », Assemblée nationale, 12 juin 2019 (https://www.assemblee-nationale.fr/).
(134) Armée de l’air et de l’Espace, « Opérations extérieures, Opération Chammal », mis à jour le 25 juin 2019 (https://www.defense.gouv.fr/).
(135) Pawlick Oriana, « DoD Officials erred about Weapons Fighters used Syria Strike Mission », Military.com, 19 avril 201 (https://www.military.com/).
(136) LaGrone Sam et Werner Ben, « VIDEO: U.S., French Warships Launch Attacks on Chemical Weapons Targets in Syria; U.K., French Fighters, U.S. Bombers Also Strike », in USNI, 13 avril 2018 (https://news.usni.org/).
(137) Commission des Affaires étrangères, « Audition du général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées », Assemblée nationale, 6 novembre 2019 (https://www.assemblee-nationale.fr/).
(138) Moyal Éric, op. cit.
(139) État-major des armées, « Clemenceau 21 : Départ du groupe aéronaval en mission opérationnelle », 23 février 2021 (https://www.defense.gouv.fr/).