Le conflit en Ukraine a fait prendre conscience que l’Europe n’était plus à l’abri d’une crise majeure, voire d’une guerre. Si l’Otan se met en ordre de bataille pour faire face à un conflit de haute intensité, et notamment sa composante aérienne, il est essentiel que les membres de l’Alliance, en particulier européens, prennent en compte les nécessaires évolutions tant organisationnelles que capacitaires pour leur protection.
La crise en Europe et la vision de la composante aérienne de l’Otan
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, la résurgence de la crise en Europe est un fait et la position de l’Otan pour assurer la défense collective de l’Europe s’est considérablement renforcée. Malheureusement, il est souvent nécessaire d’être confronté aux réalités du terrain pour faire bouger les lignes et ce conflit permet de valider certains concepts et argumentaires soutenus depuis des années par de nombreuses autorités militaires nationales et otaniennes. Dans ce cadre, les caractéristiques propres au domaine aérien montrent toutes leurs pertinences et sont plus que d’actualité.
En m’appuyant sur mon expérience en tant que commandant en second de la composante aérienne de l’Otan ces trois dernières années, je montrerai comment l’Otan, en particulier le volet aérien, avait lancé la démarche des évolutions stratégique et opérative, bien avant la date fatidique du 24 février. Ce changement majeur va permettre d’expliquer pourquoi la composante aérienne a répondu aux attentes politiques et a été capable d’assurer la protection de la population à l’est de l’Europe dès les premières heures du conflit. Néanmoins, cette crise contribue largement à démontrer la nécessité de développer nos capacités pour faire face à un conflit de haute intensité et assurer notre résilience.
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Sous l’impulsion du général américain Wolters, Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de 2019 à 2022 et précédemment COM AIRCOM (Commander Allied Air Command), le développement d’une nouvelle stratégie militaire de l’Otan, puis d’une nouvelle famille de plans stratégiques, par domaine et régionaux a été dynamisé. Cette évolution a réellement permis la prise en compte de la haute intensité, de l’hybridité, du multi-domaines et plus particulièrement de l’état permanent de « compétition » dès le temps de paix.
Depuis près de 60 ans, l’Otan n’avait pas révisé ni actualisé ses plans stratégiques. Face au contexte international actuel et la résurgence d’une potentielle crise en Europe, les documents cadres de l’Alliance militaire s’avéraient largement inadaptés. L’ensemble des plans ne permettaient aucune flexibilité et ne pouvaient pas s’appliquer aux situations hybrides et de haute intensité que nous rencontrons aujourd’hui. En 2019, le développement par le Comité militaire d’une nouvelle stratégie militaire de l’Otan (NATO Military Strategy) a conduit à la rédaction des deux documents de référence, prenant en compte le caractère désormais hybride des crises et conflits ainsi que la nécessité d’adopter une approche multi-domaines :
– d’une part, le Concept de dissuasion (1) et de défense de la zone de responsabilité de SACEUR (DDA Concept (2)) déclinant le besoin de mener des activités militaires dès le temps de paix pour afficher notre présence et ce, avec une vision à 360 degrés, et en agissant sur de multiples théâtres simultanément ;
– d’autre part, le concept d’évolution de l’outil militaire de l’Otan (NATO Warfighting Capstone Concept (3)) décrivant les besoins d’adaptation de l’outil pour les vingt prochaines années afin de garantir son adéquation avec les menaces.
Cette révolution majeure de la stratégie au sein de l’Alliance a entraîné une révision générale de la famille de plans au sein du commandement opérationnel qui offre désormais à SACEUR la flexibilité nécessaire pour assurer une dissuasion globale et empêcher au plus tôt à nos compétiteurs et ennemis la possibilité de nous imposer leur volonté.
L’ambition du SACEUR a été de rendre les structures de Commandement et de contrôle (C2) plus agiles et plus flexibles. Déclinée dans le Joint C2 CONOPS (4) signé à l’été 2019, elle introduit une relation de supported/supporting entre les différents commadements en fonction des effets que l’on veut produire. Le commandement le mieux armé pour synchroniser et coordonner les effets dans le temps et l’espace sera le soutenu (supported) alors que les autres viendront le soutenir (supporting). Cette notion permet de s’affranchir de la logique propriétaire des moyens qui crée de nombreuses frustrations et incompréhensions. Elle permet de se focaliser sur l’expertise de chaque domaine en s’assurant que l’intégration des effets est bien prise en compte par le commandement qui a la meilleure visibilité. Au niveau d’AIRCOM, cela s’est traduit par la refonte complète du Air C2 CONOPS. Agilité/flexibilité, réactivité/permanence et résilience ont constitué les lignes directrices des réflexions.
La volonté du général Harrigian (COM AIRCOM de 2019 à 2022) a été d’élaborer une structure C2 adaptée, dès le temps de paix, à une situation de crise ou de conflit. Le principe de commandement centralisé et d’exécution décentralisée a été retenu comme clé de voûte du nouveau concept. En effet, la centralisation de la décision à son niveau lui permet, en tant que commandeur de la composante des forces aériennes, d’optimiser l’emploi des moyens critiques en s’affranchissant des zones de responsabilité et en permettant la bascule de certains moyens d’une zone à l’autre (sous réserve de l’arbitrage du SACEUR). Des délégations de responsabilités et d’autorités à des niveaux inférieurs sont prévues afin de renforcer la réactivité et la résilience de la structure. La coordination et la synchronisation avec les JFC/JTF (5) demeurant toujours cruciales, un Deputy Commander Air (DCDR Air), avec une équipe adaptée à chaque situation, est placé auprès de chaque commandeur interarmées.
En outre, il a fallu également travailler sur la principale lacune identifiée du processus de montée en puissance en vigueur en 2019, à savoir la réactivité. Le NATO Command Structure Joint Force Air Command (NCS JFAC) nécessitant plusieurs jours pour atteindre une capacité opérationnelle après décision d’activation par le Conseil de l’Atlantique Nord (NAC), le délai était incompatible avec les objectifs de NATO Response Force (NRF), le tempo des activités contemporaines et surtout la nouvelle famille de plans stratégiques. AIRCOM a donc créé une capacité « Core Air C2 », armée uniquement par du personnel de Ramstein (Allemagne) (6), dont la fonction principale est de commencer le cycle de l’Air Task Order (ATO) en attendant l’arrivée des renforts et la mise en place du JFAC.
En termes de structure, les derniers exercices interarmées réalisés en 2019 et 2021 ont montré la nécessité, pour faire face à un adversaire doté de moyens robustes de défense antiaérienne menant des actions hybrides, de synchroniser les effets produits par les différents domaines (air, terre, mer, cyber, Espace, lutte informationnelle), notamment en intégrant les effets non cinétiques dans les opérations cinétiques. Dans ce but, AIRCOM a développé d’une part, une Équipe de synchronisation des effets (JEST) et d’autre part, une division des opérations non cinétiques dont des représentants sont intégrés à chaque division du NCS JFAC (stratégie, combat plans, combat ops). Ce fonctionnement transverse permet une meilleure intégration des effets tout au long du cycle ATO pour une efficacité optimale des différentes actions. Même si elles sont encore novatrices, ces structures sont actuellement activées pour faire face aux potentielles conséquences de la guerre en Ukraine.
Enfin, un travail approfondi sur le processus de Hand-Over Take-Over a été mené entre AIRCOM et les Forces aériennes américaines en Europe (USAFE), en particulier afin de faciliter la transition entre une structure nationale ou de coalition vers la structure Otan ou inversement. Ce concept a été testé une première fois lors de l’exercice Ramstein Ambition 2020. Les travaux se poursuivent pour finaliser la standardisation des processus et documents opérationnels.
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Depuis 2019, l’adaptation progressive des plans et des structures de commandement associées a permis à la composante aérienne de l’Otan d’être prête dès le 24 février 2022 à défendre l’espace aérien sous sa responsabilité. Jusqu’à cette date, les différents exercices et événements ont permis cette montée en puissance :
– Le Core Air C2 a été activé à deux reprises : une première fois pour gérer les rotations des avions de transport lors de l’évacuation des ressortissants afghans, une seconde fois dès novembre 2021 pour effectuer la planification prudente d’une posture de l’Otan en cas d’attaque russe en Ukraine. Ces deux opérations ont mis en exergue l’intérêt de cet outil grâce à sa permanence, son expertise et sa réactivité.
– Le modèle du DCDR Air a été testé lors de nombreux exercices et s’est avéré particulièrement efficace au cours des premières semaines de la guerre en Ukraine, avec des officiers généraux d’AIRCOM déployés au sein des JFC de Naples (Italie) et de Brunssum (Pays-Bas). Leur présence a facilité la compréhension croisée des opérations, la rédaction des ordres et la planification des phases de défense.
Ainsi, quelques mois avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, AIRCOM en étroite collaboration avec les armées de l’air de l’Otan, et en complément des moyens de police du ciel existants, avait préparé un dispositif de mise en alerte des moyens aériens afin de protéger le front est de l’Otan. Conformément à l’attente politique, la démarche était purement défensive, non escalatoire mais montrait notre détermination à protéger le territoire des pays de l’Otan. Quelques heures après l’attaque russe en Ukraine, tout le front est des États baltes à la Bulgarie était protégé par des patrouilles d’avions de chasse en vol, soutenues par des moyens de renseignement et de ravitaillement en vol ainsi que des moyens supplémentaires en alerte au sol.
Plusieurs facteurs clés expliquent ce résultat :
– Une complicité extraordinaire entre les différents chefs d’état-major d’armée de l’air (CEMAA) des pays de l’Otan et le COM AIRCOM. Elle découle d’une relation de confiance très forte entretenue lors des réunions régulières à Ramstein.
– Un partage du renseignement essentiel afin d’adapter le dispositif à la situation réelle.
– Une préparation d’utilisation de l’espace aérien, qui dépend toujours de la souveraineté des États, très affinée. En temps de paix, il est primordial de coordonner l’activité militaire et civile. L’action des pays de l’Est a été remarquable afin de trouver le meilleur compromis.
– Les principes de l’action aérienne qui se confirment par la réactivité (capacité de répondre au choix politique en quelques heures), l’allonge (certaines patrouilles ont décollé de leur territoire national pour assurer la mission), concentration des efforts (couverture de toute la face est de l’Alliance), réversibilité afin d’adapter le dispositif à la situation (évolution des patrouilles en fonction de la menace réelle), interopérabilité interalliée immédiate (résultat d’un entraînement en commun très régulier), etc.
Cette action aérienne a montré également une très forte cohésion au sein de l’Alliance par la participation de la plupart des nations en capacité de réagir dans un délai très contraint.
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Si la composante aérienne a été capable de réagir avec célérité et répondre dans un premier temps aux objectifs politiques, le chemin est encore long pour durer, assurer une résilience satisfaisante et protéger l’Europe efficacement. Des efforts doivent être encore produits, en particulier dans les domaines suivants.
• L’Integraded Air Missile Defence (IAMD) : l’ambition est de disposer d’une visibilité sur tout le spectre des missions de protection de l’Europe et être capable de traiter simultanément tout type de menace, du missile balistique au drone, en passant par les missiles de croisière et les avions de combat. Cependant, les évolutions de la chaîne de commandement IAMD et l’adaptation récente de la posture au contexte sécuritaire ne pallieront pas le manque cruel de moyens (détecteurs et effecteurs) des Nations de l’Alliance, les opportunités d’entraînement interalliés réduites ou encore l’absence de priorisation des points à défendre. La prise de conscience de la situation doit se faire au niveau politique pour espérer que l’IAMD devienne une priorité des programmes d’armement. Les points majeurs qu’il est nécessaire de prendre en compte :
– le volet capacitaire avec en priorité l’amélioration des capteurs ;
– une structure C2 adaptée ;
– une architecture permettant la connexion entre tous les acteurs ;
– une posture assurant la réactivité.
• Espace : les avancées technologiques et la militarisation de l’Espace engagée par certaines Nations ont contraint l’Otan à repenser celui-ci comme nouveau champ de bataille, au même titre que le cyber. L’Espace a été déclaré 5e domaine opérationnel en décembre 2019 par l’Alliance. Une feuille de route 2020-2025 a été établie, définissant les missions et les ressources (RH, infra, budget) nécessaires au plan de mise en œuvre initial pour l’Espace. La structure Espace de l’Alliance va donc reposer sur une Composante spatiale de théâtre (Theatre Space Component) et un Centre spatial de l’Otan (NATO Space Centre) commandée par le COM AIRCOM. Le NATO Space Centre est actuellement colocalisé au sein d’AIRCOM et est armé à la fois par du personnel de l’état-major et par des experts mis en place spécifiquement par les Nations. La montée en puissance du COE à Toulouse devrait aussi largement contribuer à faire évoluer la dimension spatiale au sein de l’Otan.
Aujourd’hui, même si le NATO Space Centre n’a pas encore déclaré de capacité opérationnelle, son engagement dans les exercices et les activités réelles est permanent. Sollicité par toutes les composantes et par les États, le NATO Space Centre constitue un outil incomparable de collection et de partage des informations spatiales. Même si l’objectif de l’Alliance n’est pas d’acquérir ses moyens spatiaux propres, le NATO Space Centre, grâce à ses multiples liaisons avec les centres spatiaux nationaux, sera un formidable vecteur d’informations pour la connaissance et la compréhension de nos compétiteurs.
• Synchronisation des feux et ciblage : la complexité des théâtres d’opérations associée aux capacités de nos compétiteurs nécessitent désormais une combinaison d’actions multi-domaines pour ne pas subir la dynamique ni les intentions adverses. AIRCOM a mis en place au sein du NCS JFAC une cellule de synchronisation des effets (JEST), ainsi qu’une Division des opérations non cinétiques (NKOD), destinées à coordonner l’ensemble des actions pour atteindre les effets escomptés. Ces deux structures, instaurées lors des récents exercices, ont montré tout leur intérêt et ce, dans des phases de campagne différentes.
Que ce soit dans un environnement « temps de paix », où conduire des opérations militaires peut s’avérer un défi (gestion de l’espace aérien), ou dans une situation de crise déclarée, les opérations Space Centreétiques jouent un rôle crucial, en particulier la lutte informationnelle qui, malgré des progrès considérables, demande encore des efforts pour atteindre le niveau de nos compétiteurs.
La JEST, elle, permet, dès la phase de dissuasion, de planifier les effets à obtenir au plus tôt dans le processus C2 Air. Elle intègre les effets cinétiques et non cinétiques. Elle assure une coordination étroite et imbriquée avec les différentes composantes. Compte tenu de la rapidité des opérations contemporaines, ces deux divisions se sont avérées bénéfiques lors des derniers exercices. Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, elles sont pleinement engagées au quotidien au sein du NCS JFAC.
Concernant la synchronisation des feux, de nombreuses discussions ont été soulevées quant au processus de ciblage, peu optimal au sein de l’Alliance du fait des nombreux acteurs de la chaîne de décision et des rôles et responsabilités pas toujours très clairs des différents états-majors. L’objectif est bien de définir le processus de priorisation des cibles, d’une part en utilisant les principes du nouveau concept C2, et d’autre part en optimisant la boucle de décision.
La composante aérienne prône une approche de niveau théâtre pour aboutir à une matrice et une autorité de synchronisation des effets uniques, en parfaite cohérence avec la flexibilité voulue par SACEUR en fonction des phases de l’opération. La phase de traitement des capacités A2/AD (Anti Access/Area Denial) de l’adversaire est un excellent exemple du positionnement plus pertinent de la composante aérienne pour synchroniser les effets.
• Développement capacitaire : le caractère complexe et évolutif de l’environnement sécuritaire contemporain a contraint l’Alliance à accélérer le tempo de ses décisions, à mieux connaître et comprendre ses potentiels adversaires pour déterminer la posture la plus adaptée. Les nouveaux plans stratégiques et les nouveaux concepts C2 participent évidemment à l’accélération des boucles de décision et à la réactivité de la posture. Malgré tout, force a été de constater que les moyens utilisés ne sont pas tous compatibles avec le monde moderne. Que ce soit dans un cadre européen ou otanien, plusieurs secteurs méritent des efforts conséquents :
– Il est nécessaire de faire évoluer notre capacité à gérer et exploiter des données tout en facilitant leur partage. La gestion des data est un des points clés parfaitement identifié par l’actuel Commandant suprême allié transformation (SACT, Norfolk). Il déterminera notre aptitude à conserver l’avantage dans les conflits futurs.
– La connectivité est déterminante pour assurer une synchronisation des effets dans un tempo toujours plus réduit. La solution qui semble la plus pertinente est d’essayer de développer des outils interopérables « by design », tout en assurant l’interopérabilité des moyens existants, notamment entre les avions de 4e et 5e génération (entre autres Rafale et F-35). Les réseaux reliant les états-majors entre eux et les unités sur le terrain doivent faire l’objet d’une attention particulière.
– L’innovation doit être le ferment de notre adaptation en se focalisant sur une approche DevSecOps (développement d’outils opérationnels dans un environnement sécurisé) Le développement ou l’adaptation des outils doivent se faire de manière agile, les codeurs discutant directement avec les opérateurs. La démarche adoptée par l’US Air Force et la création de son laboratoire Kessel Run est un exemple à suivre.
– La masse : comme précisé dans les directives stratégiques « vaincre par la 3D » du CEMAAE (7), la capacité à durer est clé notamment dans les domaines de l’économie de guerre et du Maintien en condition opérationnelle (MCO). Pour l’instant, dans le monde occidental, seuls les États-Unis sont capables d’assurer une continuité dans les efforts de haute intensité. Dans le contexte actuel, on ne peut pas préjuger des capacités que pourront fournir les Américains en Europe, surtout si plusieurs théâtres d’opérations sont activés. Il est donc primordial que l’Europe fasse un effort conséquent pour pallier cette insuffisance. Ce constat se vérifie tant sur le nombre des aéronefs que des capacités à les armer (munitions, systèmes d’autoprotection, etc.), les systèmes sol/air, les moyens de renseignement en environnements contestés, etc.
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Le conflit en Ukraine a permis de faire prendre conscience que l’Europe n’était plus à l’abri d’une crise majeure, voire d’une guerre sur son territoire. Si l’Otan a commencé à se mettre en ordre de bataille pour faire face à un conflit de haute intensité, et notamment sa composante aérienne, il est essentiel que les pays de l’Alliance et en particulier les pays européens prennent en compte les nécessaires évolutions tant organisationnelles que capacitaires pour assurer une protection efficace des populations. ♦
(1) Ce terme a une signification différente au sein de l’Otan car non réservé uniquement à la dissuasion nucléaire.
(2) Deterrence and Defence in SACEUR’s Area of responsibility Concept. NATO, « Deter and Defend » (https://shape.nato.int/dda).
(3) NATO, « What is the NATO Warfighting Capstone Concept? » (https://www.act.nato.int/nwcc).
(4) Concept d’opérations sur le commandement et le contrôle (C2) au niveau interarmées.
(5) Joint Force Command/Joint Task Force : le premier est une structure permanente, tandis que le second est une structure de circonstances.
(6) NDLR : AIRCOM est basé à Ramstein alors que le SACEUR est au SHAPE, implanté à Mons (Belgique).
(7) Mille Stéphane, Vision stratégique de l’armée de l’Air et de l’Espace 2022 – Décourager-Défendre-Défaire – Vaincre par la 3D, avril 2022 (https://www.defense.gouv.fr/).