L’espace extra-atmosphérique n’a pas attendu le conflit en Ukraine pour être inclus dans le champ de bataille. Ainsi, dans les mois qui suivent le 24 février 2022, deux coalitions spatiales, mêlant moyens publics et privés, se font peu à peu face, faisant de ce milieu contesté un potentiel théâtre d’affrontements.
La guerre en Ukraine et le théâtre spatial
Le 3 octobre 2022, le chef du département de non-prolifération et de contrôle des armements du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Constantin Vorontsov, déclare devant le premier comité de l’Assemblée générale des Nations unies : « Nous voudrions souligner une tendance extrêmement dangereuse, clairement manifestée dans les événements en cours en Ukraine. Il s’agit de l’utilisation par les États-Unis et leurs alliés d’éléments d’infrastructures civiles dans l’Espace, y compris commerciaux, dans les conflits armés. (…) Ces infrastructures pourraient être une cible légitime pour une frappe de représailles ». Dans les jours qui suivent, cette déclaration est suivie de grands titres, dans les principaux journaux occidentaux, à propos d’un potentiel ciblage par les Russes de satellites commerciaux. C’est une première, dans le sens où depuis le début du conflit, et même auparavant, il n’est pas courant qu’un État envisage officiellement la destruction des moyens adverses dans l’Espace, même militaires. L’hypothèse est évoquée, dans des textes de doctrine, ou par des manœuvres dans l’Espace qui montrent la capacité de le faire, mais l’acte de guerre n’est jamais réalisé. Les constellations commerciales semblent jusque-là exclues du ciblage de frappes orbitales, car elles n’ont, à première vue, aucun lien avec les questions militaires. Dans les mêmes termes, C. Vorontsov réitère par ailleurs ses propos quelques mois plus tard devant le Conseil de la Fédération de Russie, le 16 février 2023 (1).
Si le conflit en Ukraine n’est pas la première guerre spatiale, il intègre l’espace extra-atmosphérique dans les opérations de manière nouvelle et organisée : apports en termes de renseignement, bien entendu, mais aussi action des entreprises privées dans un cadre militaire, brouillage, contestation en orbite, etc. Aussi, quelles ruptures le conflit en Ukraine montre-t-il concernant la place de l’espace extra-atmosphérique dans un conflit de haute intensité ?
Cet Espace présente déjà, avant le conflit en Ukraine, des atouts considérables dans le domaine militaire, par les outils ou par les actions qui y sont réalisables, ce qui amène les puissances à s’y investir. Ainsi, dans les semaines qui suivent le 24 février 2022, ce milieu n’est pas exclu du champ de bataille et, peu à peu, deux coalitions spatiales s’affrontent. Ce conflit permet donc d’analyser les formes actuelles ou futures de combat dans l’Espace, d’un milieu contesté à un potentiel théâtre d’affrontement.
Avant l’Ukraine, une hausse de l’intérêt militaire pour le spatial
Un contexte géopolitique du spatial en plein bouleversement
L’espace extra-atmosphérique n’a pas attendu le conflit en Ukraine pour être inclus dans le champ de bataille. La plupart des chercheurs et militaires s’accordent à penser que le premier « conflit spatial » est la guerre du Golfe, qui montre une utilisation des outils spatiaux (satellites essentiellement) pleinement intégrée aux besoins opérationnels, particulièrement en termes de renseignement et de ciblage. Leur utilisation se généralise et le conflit en Ukraine n’échappe pas à cette règle : chacun des belligérants a besoin des outils spatiaux pour mieux combattre.
Depuis quelques années, l’espace extra-atmosphérique prend progressivement une place importante en tant que théâtre à part entière. Les forces armées de différents pays mettent l’accent sur le volet spatial, mais ces investissements, réclamant un budget très important, ne sont pas la priorité de tous les États, qui estiment parfois pouvoir s’en remettre aux capacités de leurs alliés, ou, de plus en plus, à celles d’entreprises privées. L’investissement exponentiel de ces dernières depuis dix ans a bouleversé ce secteur, avec le déploiement de constellations de satellites privées, comme Starlink développée par SpaceX. En effet, les seuls programmes nationaux ne peuvent suffire à combler une demande grandissante d’accès à ces nouvelles technologies.
Ces moyens privés offrent aux États ne disposant pas de moyens spatiaux, la possibilité d’y recourir en cas de besoin, comme ce fut le cas avec l’Ukraine, dès le début du conflit.
Une hausse de la contestation en orbite
Les outils spatiaux étant de plus en plus utilisés dans le cadre d’opérations militaires, ils doivent être protégés, pouvant être l’objet de risques naturels, mais également d’actes malveillants. Si la destruction en octobre 2021 d’un satellite russe hors service par un missile antisatellite Nudol a été perçue par les puissances spatiales occidentales comme une provocation, d’autres menaces existent dans ce milieu. Des actions en orbite, même isolées, ont une réelle capacité de nuisance. Il s’agit de manœuvres de rapprochement de satellites espions vers des satellites militaires adverses, de projection directement en orbite d’autres objets, de tentatives d’approche ou d’écoute, d’interceptions de signaux, de brouillage.
Or, la Russie détient la plupart de ces capacités offensives dans l’Espace et les teste régulièrement. Ces actions lui permettent de démontrer aux autres acteurs dans l’Espace sa puissance, alors même que son programme spatial est en difficulté.
Un choc spatial modéré au début du conflit
La guerre en Ukraine n’a pas commencé par une opération spatiale antisatellite gigantesque, la destruction spectaculaire de satellites adverses, ou par un brouillage de grande ampleur sur les moyens ukrainiens et de l’Otan dans la zone. Toutefois, il serait erroné d’exclure le milieu spatial des débuts de ce conflit : la guerre en Ukraine a bel et bien commencé dans l’Espace, avec la cyberattaque dès le 24 février sur le réseau Viasat (satellites et terminaux KA-SAT). L’Ukraine n’ayant pas de moyens spatiaux nationaux, la Russie, ne souhaitant pas, au début du conflit, pointer directement du doigt l’Otan, n’avait pas d’intérêt à réaliser dans le milieu spatial un choc de plus grande ampleur. Cette position est cohérente avec la rhétorique russe qui consistait à dire qu’il ne s’agissait pas d’une guerre, mais d’une « opération ». Le discours des autorités russes a néanmoins changé depuis, puisque Moscou mentionne de plus en plus les affrontements directs avec les États-Unis ou l’Otan sur le théâtre ukrainien. Ce changement donne plus de probabilité à l’hypothèse d’une agression russe dans l’Espace.
Deux forces spatiales intégrées dans le conflit en Ukraine
Au début du conflit, chaque belligérant cherche à disposer d’outils spatiaux, créant une forme de proportionnalité des moyens dans ce domaine, grâce à la constitution de deux coalitions.
Une composante spatiale russe fragile
L’intégration des outils spatiaux militaires à des opérations date des années 1990, menée par les États-Unis (première guerre du Golfe, Kosovo). La Russie se remet alors difficilement de la chute de l’Union soviétique, devant s’adapter à d’autres dimensions que celle du nucléaire, qui fut sa raison d’être pendant toute la guerre froide. Tout au long des années 1990 et 2000, il n’y a pas véritablement de retour d’expérience sur la capacité russe à intégrer les outils spatiaux aux opérations, contrairement à d’autres domaines (comme ceux de la guerre électronique ou du cyber). Il faut presque attendre l’intervention en Syrie en 2015, pour que les chefs militaires mentionnent l’utilisation des satellites dans la planification et la conduite des opérations.
La Russie dispose aujourd’hui d’une gamme satellitaire presque complète et opérationnelle. Elle a, par exemple, peu de capacité d’imagerie spatiale radar (2), lui permettant de voir à travers les nuages, ce qui, au mois de février dans l’Est de l’Europe peut pourtant se révéler utile. Cette capacité pourrait être détenue par le satellite militaire Neitron, lancé début février 2022, peut-être pour que les forces armées russes puissent en disposer au lancement de l’offensive. De même, des médias nordiques (3) faisaient remonter l’utilisation d’antennes hyperboliques (Chayka) en amont de l’opération, au lieu du Glonass habituel, outils peu précis mais moins exposés à l’interception et au brouillage, même s’ils sont plus faciles à détruire.
Aujourd’hui, les satellites sont, par exemple, utilisés par les forces armées pour le ciblage. L’imprécision des frappes russes semble d’ailleurs due aux problèmes de stocks de munitions guidées, voire à leur qualité. Le manque de coordination et les difficultés logistiques inhérentes aux forces armées russes sur le terrain mettent à mal l’intégration de tous les outils spatiaux. Pour résoudre ces difficultés, la composante spatiale doit être complétée et restructurée. Récemment, la destruction de certaines infrastructures critiques ukrainiennes semble montrer une amélioration dans les méthodes ou le matériel utilisé pour le ciblage par les forces armées russes ; la destruction d’un pont dans la région d’Odessa, le 10 février 2023 (4), en est un exemple.
L’apport privé international à la création d’une coalition spatiale ukrainienne
Le premier jour du conflit, la composante spatiale russe fait cependant face à une armée qui n’a à sa disposition aucun outil satellitaire. Cette situation oblige les forces armées ukrainiennes à se tourner vers des moyens étrangers, en créant une coalition duale spatiale. Dès le début du conflit, le gouvernement ukrainien et des agences privées (comme EOS Data Analytics) lancent des appels aux puissances étrangères et à des entreprises, afin qu’elles mettent à leur disposition leurs outils satellitaires.
Concernant l’imagerie, des entreprises comme Maxar Technologies et Planet ont répondu à cet appel dès le mois de mars 2022. En termes de communication, les antennes relais et satellites Starlink, rapides à déployer, offrent aux unités ukrainiennes une connectivité au plus proche du combat, ce qui comporte des risques importants, dans le cas d’une ligne de front changeante, au niveau de la sécurité, de la protection de ces infrastructures, même mobiles, qui ne doivent pas être laissées sur des territoires repris par les forces russes. Les forces ukrainiennes intègrent ces outils commerciaux au cœur de leurs opérations. Elles font preuve d’ingéniosité notamment à l’échelle tactique, comme pour l’ajout d’antennes Starlink sur des minidrones, ce qui fit réagir l’entreprise américaine. Invoquant d’abord une mise à disposition à des fins civiles, celle-ci admet que leurs antennes puissent avoir un usage militaire, mais limité. Sur Twitter, le 12 février, Elon Musk, PDG de SpaceX, publie : « Starlink is the communication backbone of Ukraine, especially at the front lines, where almost all other Internet connectivity has been destroyed. But we will not enable escalation of conflict that may lead to WW3. » L’utilisation d’outils commerciaux n’est ainsi pas toujours aisée car, contrairement à un bien souverain, elle dépend de la volonté de l’entreprise qui loue ses moyens. L’Ukraine est dépendante des outils de renseignement spatiaux étrangers. Toutefois, la révélation opérationnelle de cet atout spatial commercial est pour la Russie un choc considérable car, jusque-là, le pays retardait toute ouverture au secteur privé.
Le réveil russe et la course vers le dual
Les sanctions économiques et industrielles, déjà effectives pour certaines depuis l’annexion en 2014 de la Crimée, ont, entre autres, pour objectif de bloquer la Russie dans l’acquisition de composants. Le remplaçant à la tête de l’Entreprise d’État pour les activités spatiales (Roscosmos) de Dmitri Rogozine, diplomate médiatique limogé en juillet 2022, est ainsi Iouri Borissov, ancien vice-Premier ministre chargé de l’Industrie de défense, technicien de formation militaire, spécialisé dans les composants radio-électroniques. Depuis février 2022, le Kremlin souhaite que les forces armées puissent bénéficier d’une plus large gamme d’outils duaux et de constellations commerciales. De fait, de nouveaux programmes sont ouverts pour que les satellites russes reçoivent des modules microélectroniques nationaux au lieu de puces importées. Cette substitution au profit de produits nationaux s’étend progressivement aux équipements des sondes et satellites, aux moteurs, etc. De plus, pour leurs communications, avec l’arrêt de Globalstar, les entreprises russes utilisent pour la plupart les satellites Gonets.
En octobre 2022, Iouri Borissov a déploré que le spatial russe soit « à la traîne », surtout dans le domaine commercial et il annonce l’augmentation de la cadence de production de la constellation Sfera (5), qui devrait apporter à terme en Russie une connexion Internet et des moyens de communication en orbite basse : passer d’un satellite en plus d’un an à un par jour, ce qui semble difficilement réalisable ! La Chine exerce dans ce domaine une réelle influence sur la Russie, malgré sa position diplomatique ambiguë. Les coopérations industrielles et commerciales entre les deux s’intensifient en remplacement des produits occidentaux (6). Cela crée cependant une dépendance qui donne à Pékin un levier de pression important vis-à-vis de Moscou : ainsi, en septembre 2022, 51 % des exportations chinoises vers la Russie concernaient des appareils mécaniques, des machines électriques ou des équipements électroniques (7).
La Russie souhaite dynamiser son programme spatial, tout en étant autonome, mais il est trop tôt pour voir les fruits de ces efforts. Pour que ces lacunes ne l’évincent pas des puissances spatiales et pour contester l’utilisation des outils spatiaux à des fins militaires pour l’Ukraine, elle continue à occuper l’Espace et à y montrer sa présence.
La guerre dans l’Espace ? De la contestation spatiale à l’affrontement
L’intégration de la contestation spatiale à un conflit de haute intensité
Dans le domaine cyber, le 24 février 2022, le réseau satellitaire KA-SAT, utilisé pour la couverture Internet au profit des forces armées et de police ukrainiennes, est attaqué par la Russie, nécessitant le remplacement de 30 000 modems. Le 3 mars 2022, ce sont des systèmes de contrôle militaires russes des engins spatiaux de Roscosmos qui sont attaqués et Rogozine parle alors de casus belli. En mars et avril de la même année, Starlink dénonce des attaques cyber contre ses terminaux.
Dans le domaine de la guerre électronique, au début du conflit, les forces armées russes réalisent des opérations de brouillage contre les signaux GPS et Galileo des puissances otaniennes agissant en Europe de l’Est, et ces actions se poursuivent par la suite. Le déploiement de Peresvet (8) pour le théâtre ukrainien reste incertain, même s’il a fait l’objet de déclarations officielles et de pseudo-témoignages : en octobre 2022, divers activistes pro-russes font état de sa mise en œuvre dans le brouillage de satellites Starlink. Des experts américains estiment que les satellites EO MKA, désorbités après quelques semaines (9), pourraient avoir été envoyés en orbite ces deux dernières années pour tester le fonctionnement de ce laser.
Ces actions de contestation sont souvent instrumentalisées à des fins de communication de guerre. Néanmoins, ce conflit en Ukraine généralise l’utilisation des moyens de contestation liés à l’espace extra-atmosphérique. À ce sujet, en mars 2022, le colonel russe Krinitsky, de l’Académie militaire de défense aérospatiale de Tver, estime que la « conquête prioritaire de la supériorité dans le domaine aérospatial sera atteinte en éblouissant, en supprimant, en mettant en échec les défenses aériennes, les installations d’infrastructure au sol et dans les airs, mais aussi par des effets similaires sur les engins spatiaux et les systèmes orbitaux de l’ennemi » (10). La recherche d’une supériorité spatiale a un double objectif : contester les moyens adverses au sol et en orbite.
Récurrence des activités de contestation dans l’Espace
L’année 2022 a vu un grand nombre de lancements militaires russes (14 satellites). En août 2022, elle lance en orbite basse un satellite militaire, Kosmos-2558, sur une orbite très proche de celle du satellite de renseignement américain USA-326. Il s’agirait d’un exemplaire de la gamme d’inspecteurs Nivelir, sur le même modèle que les 2519 et 2542, lancés en 2017 et 2019, ayant des capacités de projection en orbite que le 2558 pourrait aussi avoir, selon Bart Hendrickx, expert du spatial russe. Une action de ce type à proximité du satellite de renseignement américain USA-346, pourrait avoir des retombées stratégiques et diplomatiques importantes. Dans un autre domaine, le 4 janvier 2023, un mystérieux satellite militaire inspecteur lancé en 2014, le 2499 (soupçonné dès son lancement d’avoir une capacité antisatellite), s’est « désintégré » en orbite, selon les termes du 18th Space Defense Squadron de l’US Space Force, créant de nombreux débris, certains médias spéculant à demi-mot sur la possibilité de démonstration d’une capacité kamikaze. Sur une orbite plus lointaine, un satellite militaire de renseignement électro-magnétique et de communication, Luch-Olymp, est lancé le 12 mars 2023, « petit frère » de celui qui effectue en 2018 des manœuvres d’écoute vis-à-vis d’Athena-Fidus, satellite militaire franco-italien de communication en orbite géostationnaire. Ainsi, la plupart des actions russes de contestation dans l’Espace se déroulent plutôt en orbite basse, mais la Russie se positionne toujours dans des orbites plus lointaines.
Le positionnement russe parmi les capacités antisatellites mondiales
Ces actions offensives dans l’Espace préfigurent des offensives de plus grande ampleur, permettant à la Russie de gagner du temps et de s’entraîner à occuper, même partiellement, l’Espace sans y avoir de pleine supériorité, la Russie n’étant pas le seul État à disposer de ces capacités (les États-Unis et la Chine ont également des programmes dédiés) (11).
Disposant plus de la capacité que des ressources, et ne souhaitant pas mener dans l’Espace une guerre ostentatoire, les forces aérospatiales russes y conduisent des manœuvres ponctuelles, une forme de guérilla, pour s’entraîner à déstabiliser les puissances spatiales adverses et à les empêcher ponctuellement d’utiliser certains outils. Ils y donnent une réponse militaire asymétrique, cachée.
Un article coécrit par trois officiers chercheurs des forces armées russes en mars 2023 précise : « Le théâtre de guerre spatial est la zone de l’espace extra-atmosphérique à l’intérieur de laquelle des constellations orbitales de systèmes spatiaux de différents usages sont basées et fonctionnent en permanence et sont rapidement déployées, utilisées selon les conditions qui prévalent pour résoudre des tâches de soutien et de combat. (…) Ainsi, il devient évident que le déploiement de systèmes spatiaux et anti-spatiaux de combat dans l’Espace et sur Terre sera le début de la prochaine révolution dans les affaires militaires [NDLR : RMA] (…) » (12). Il y a actuellement dans l’Espace un double front. Le premier est un appui incontournable et intégré au champ de bataille, mais son utilisation opérationnelle nécessite une certaine agilité, que l’Ukraine est parvenue à acquérir grâce à des alliances et que la Russie met en œuvre, quoique difficilement. Le second front, celui du combat, s’est ouvert bien avant le 24 février 2022. Cette conjonction prend en compte une dimension spatiale militaire nouvelle, qui inclut un arsenal dual. ♦
(1) « US Civilian Space Facilities in Ukraine May come Under Retaliatory Attack—Russian MFA », TASS, 16 février 2023 (https://tass.com/defense/1577235).
(2) Toutefois, la Russie vient de mettre en orbite géosynchrone, le 26 mai 2023 depuis le cosmodrome de Vostotchny, un satellite Kondor-FKA qui dispose de ces capacités. Ce satellite devrait être opérationnel rapidement.
(3) Reuters-Helsinki, « Finland reports GPS disturbances in aircraft flying over Russia’s Kaliningrad », The Guardian, 9 mars 2022 (https://www.theguardian.com/).
(4) Feertchak Alexis, « Guerre en Ukraine : les Russes auraient utilisé un drone naval contre un pont stratégique », Le Figaro, 13 février 2023.
(5) « Roscosmos développera activement l’industrie commerciale, a déclaré Borissov » [en russe], Ria Novosti, 20 octobre 2022 (https://ria.ru/20221020/sputnik-1825349209.html).
(6) La coopération spatiale habitée ne s’est pas arrêtée, à l’instar de la guerre froide. Anna Kikina, cosmonaute russe, a effectué un vol avec SpaceX au mois de février 2023.
(7) Tkatchev Ivan, « Le commerce de la Russie avec la Chine, en avance sur le calendrier, établit un nouveau record annuel » [en russe], RBC.ru, 7 novembre 2022 (https://www.rbc.ru/economics/07/11/2022/6368c0209a7947cd28bf0605).
(8) Laser en service officiellement depuis 2019, qui pourrait brouiller des satellites en orbite basse depuis le sol.
(9) À noter que Kosmos 2568 a été lancé le 29 mars 2023 depuis Plesetsk. Il pourrait être un satellite d’observation EMKA, même s’il existe diverses théories sur le fait qu’il aurait les mêmes caractéristiques que d’anciens EO MKA, les 2551, 2555 et 2560.
(10) Krinitsky Yuri (colonel), « Orientations de développement des formes et des méthodes d’action des troupes (forces) de défense aérospatiales » [en russe], Voennaya Mysl [Revue de théorie militaire], no 3, mars 2022 (https://vm.ric.mil.ru/Stati/item/388551/).
(11) Début 2022, la Chine lance en orbite géostationnaire 2 satellites de « développement technologique », Shiyan, sur une orbite proche de celle du satellite américain de renseignement, USA 270. S’ensuit entre les trois, un jeu de chat et de souris.
(12) Kovalev A.P., Sotnik S.A. et Sotnik D.S., « L’Espace comme nouvelle sphère de lutte armée » [en russe], Voennaya Mysl, n° 3, mars 2023, p. 35-52 (https://vm.ric.mil.ru/upload/site178/lCmCpEOiWw.pdf).