Actuellement, l'Afrique subit la crise économique de 2008 par un assèchement des ressources venant du reste du monde. En réaction, l'intégration régionale mise en place depuis de nombreuses années semble être la stratégie la plus adaptée pour tempérer les chocs externes et se préparer à la concurrence mondiale. À ce titre la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), dotée de 15 membres, a lancé une zone de libre-échange, en 2008. Elle s'est engagée dans la construction d'un espace politique et économique sur le modèle de l'Union européenne. Pourtant, l'ambiguïté accolée au rôle dominant de l'Afrique du Sud, depuis son adhésion, nous interroge sur l'avenir réel de la zone. Le pôle sud-africain s'est investi d'une part pour imposer une certaine forme d'ordre international illustré aujourd'hui par sa médiation dans la crise du Zimbabwe, d'autre part en dynamisant les échanges intrarégionaux. Mais l'asymétrie de ce commerce, ajouté aux tensions politiques des divers pays membres, ralentit la poursuite de l'intégration. En effet, la multi-appartenance à des intégrations régionales est un des symptômes de ces hésitations. Le développement de projets régio- naux, dans les domaines des infrastructures et de l'énergie, et la volonté d'étendre la zone de libre-échange aux autres organisations de proximité, ainsi qu'à l'Union européenne, semble néanmoins garantir un avenir commun entre l'Afrique du Sud et ses partenaires.
Communauté pour le développement de l'Afrique australe : intégration régionale polarisée et asymétrique
Africa is currently undergoing the economical crisis of 2008 with a diminution of the resources coming from the world. In reaction, the regional integration set up for several years seems to be the most adapted strategy to moderate those external shocks and to get ready for the world competition. In this respect, the Southern African Development Community (SADC), with 15 members, has set up a free trade area in 2008. It committed itself into the construction of a political and economical space based on the European Union's model. However, the ambiguous prevailing role of South Africa since its membership questions the real future of this area. The southern African pole is active on the one hand to impose a certain form of international order illustrated today by its mediation in the Zimbabwe crisis, and on the other hand to revitalize intra-regional trade. But the asymmetrical trade, and the political tensions among different members, slow the continuation of integration. Indeed, the multi-membership of countries in regional integrations is one of the symptoms of those hesitations. The development of regional projects, in the area of infrastructures and energy, and the will to spread the free trade area to other near organisations, so as the European Union, seems nevertheless to guarantee a common future between South Africa and its partners.