À l’image de l’espace aérien à l’aube de la Grande Guerre, le domaine spatial est aujourd’hui un milieu essentiel à maîtriser. Le développement d’une stratégie spatiale de défense apparaît comme indispensable et pourrait s’appuyer sur dix propositions.
Dix propositions à considérer pour une stratégie spatiale de défense
L’histoire militaire semble bégayer alors que l’espace extra-atmosphérique est enfin reconnu comme un milieu de confrontation. D’une certaine manière, nous en sommes en effet vis-à-vis de l’Espace où nous en étions à la veille de la Grande Guerre vis-à-vis de l’aviation. À cette époque, une majorité de responsables militaires ne voyait encore dans l’avion qu’un outil d’appui aux opérations terrestres, parmi d’autres. On avait certes perçu son utilité pour le renseignement, les transmissions et le réglage d’artillerie, mais des missions plus offensives n’étaient pas envisagées pour l’aviation. La Première Guerre mondiale a rapidement fait évoluer les avis en démontrant notamment la nécessité de se battre dans le ciel pour pouvoir l’interdire à l’ennemi et y conduire ses propres missions. Les équipements ont alors été adaptés à cette nouvelle mission, les hommes entraînés et les organisations ad hoc mises en place.
Lorsque débute la bataille de Verdun, les Allemands acquièrent d’emblée la maîtrise de l’air et parviennent à empêcher les missions de l’aérostation et de l’aviation françaises. Le commandement n’a plus de vision précise de la ligne de front et son artillerie perd son efficacité. C’est alors un Pétain anxieux, mais clairvoyant, qui s’adresse à son chef de l’aviation en lui disant : « Rose, balayez-moi le ciel ! Je suis aveugle ! (…) Si nous sommes chassés du ciel, alors, c’est simple, Verdun sera perdu ». Aujourd’hui, alors que personne ne conteste l’intérêt des moyens spatiaux pour mener des opérations militaires, ceux-ci sont vulnérables comme l’étaient les avions et les ballons d’avant Verdun, alors même que certaines Nations disposent de moyens d’action dans l’Espace qui peuvent potentiellement les viser.
Où et quand sera notre prochain « Verdun », cette épreuve où un chef militaire pourrait dire à l’instar de Pétain en 1916 : « Balayez-moi l’Espace, je suis aveugle, je ne peux plus communiquer, mes forces ne peuvent plus s’orienter et tirer avec précision » ?
La sagesse commande de s’interroger sur les voies et moyens susceptibles de renforcer substantiellement la sécurité de nos opérations spatiales car ne pas maîtriser l’Espace, c’est risquer une déroute en cas de conflit. C’est dans cette perspective que sont présentées, ci-après, dix propositions à prendre en considération dans une stratégie spatiale.
1. Tous les pays sont concernés par l’exploitation de l’espace circumterrestre qui est un bien commun. La régulation des activités spatiales passe en conséquence par une approche multilatérale, alors même qu’une infime minorité d’États en ont la complète maîtrise.
En moins d’un demi-siècle l’Espace est entré dans la vie quotidienne des humains en leur apportant un très grand nombre de services. Pour communiquer entre eux, s’orienter, synchroniser avec précision certaines de leurs activités, mieux connaître leur environnement et même préserver leur Planète, les hommes ont recours à des systèmes spatiaux. Il n’est dès lors pas étonnant que de plus en plus d’États s’intéressent à l’Espace comme le démontre l’augmentation continue du nombre d’agences spatiales nationales. Ajouté à cet intérêt partagé, le fait que l’espace extra-atmosphérique méconnaît le principe de souveraineté territoriale a pour conséquence que toute tentative de réglementer l’activité de l’Homme dans l’Espace est forcément de nature multilatérale. Intérêt partagé et approche multi-latérale sont donc des éléments clés de toute politique spatiale. Mais, si l’espace extra-atmosphérique se présente comme un espace commun à tous les humains, force est de constater qu’il demeure un milieu à l’accès extrêmement sélectif et que seules quelques puissances parviennent à le maîtriser. De fait, moins de la moitié des pays possèdent des plateformes orbitales, même si tous profitent de services spatiaux, et environ 3 % seulement des États disposent d’une autonomie d’action dans l’Espace, c’est-à-dire qu’ils sont capables de concevoir, de produire, de lancer et de mettre en œuvre des plateformes orbitales sur une base régulière. Sur un plan plus stratégique, on peut estimer qu’un peu plus de 1 % seulement des États peuvent être considérés comme de véritables puissances spatiales militaires ayant doté leur politique de défense d’un volet spatial cohérent, articulé autour de capacités autonomes de surveillance de l’Espace, de lancement, de services satellitaires de toutes sortes et d’action dans l’Espace. Ces quelques États jouissent d’un ascendant stratégique certain sur les autres et se trouvent dans une configuration que l’Histoire n’a offerte qu’en de très rares occasions.
2. Il n’est pas de puissance spatiale militaire qui ne s’appuie sur une industrie et des compétences civiles dans ce secteur.
En 1965, la France devenait la troisième puissance spatiale en plaçant en orbite le satellite Asterix à l’aide du lanceur Diamant. On sait moins que, dans le même mouvement, notre pays débutait les essais d’un missile balistique destiné à sa force de dissuasion nucléaire et qui avait été développé en synergie avec la fusée Diamant. Ce retour en arrière rappelle que la dualité était au cœur des activités spatiales à leurs débuts. Elle l’est toujours, comme le démontre le simple fait que tous les satellites de la défense sont mis à poste par des lanceurs civils ou que les services de la constellation Galileo trouveront très bientôt des applications militaires. Et ce qui vaut pour la France vaut également pour toutes les puissances spatiales, des États-Unis qui confient à la société Space X d’importants contrats militaires, à la Chine en passant par la Russie et l’Inde.
En réalité, la capacité à concevoir, à produire et à lancer des systèmes orbitaux constitue un facteur discriminant dans l’évaluation de la « puissance spatiale » d’un État. Or, ce sont les mêmes moyens et compétences qui sont mobilisés au profit des volets civil et militaire des activités spatiales et ce constat est particulièrement vrai lorsqu’il concerne une puissance moyenne comme la nôtre qui n’est pas en mesure de disperser ses efforts. De ce point de vue, on ne peut que se féliciter de l’existence dans notre pays d’un écosystème industriel performant de rang mondial dans le domaine spatial, ainsi que des succès répétés depuis des décennies des lanceurs Ariane qui doivent beaucoup à l’expertise française.
La pérennité d’une stratégie spatiale militaire réellement souveraine est conditionnée par la vitalité de l’écosystème industriel qui la soutient. Cette communauté de destins mérite d’être prise en compte au travers de mesures en faveur du maintien des compétences et de l’outil industriel.
3. Une plateforme orbitale ne se comporte pas comme un aéronef. Elle ne « vole » pas ; elle est physiquement accessible de manière marginale et est assujettie aux lois de Kepler pendant toute sa vie opérationnelle.
Une erreur communément observée est d’envisager les opérations spatiales à la manière des opérations aériennes, comme si les satellites se comportaient comme des aéronefs. Or, ces derniers permettent un large éventail de manœuvres et présentent l’immense avantage d’être en permanence au contact de leurs utilisateurs. Rien de ceci ne s’applique à une plateforme orbitale. Sa dynamique est en effet assujettie aux lois de Kepler, qui restreignent ses capacités de manœuvre, et elle se trouve pendant les quelques années de sa vie opérationnelle éloignée de son opérateur dans un milieu peu accessible et agressif qui la soustrait à toute opération de maintenance ou presque.
Il convient en conséquence d’appréhender les opérations spatiales avec à l’esprit les trois grandes contraintes, apparemment évidentes mais trop souvent oubliées, qui pèsent sur elles :
• En premier lieu, un satellite tourne autour de la Terre et ne « vole » pas. Dès lors, changer de plan d’orbite est extrêmement consommateur en énergie et un rendez-vous avec une autre plateforme orbitale est réalisable dans un plan donné que l’on connaît au lancement mais très difficilement réalisable sinon.
• Un satellite dispose ensuite de peu d’énergie à bord, à savoir 2 à 20 kW pour un satellite standard, c’est-à-dire, pour fixer les idées, ce dont on dispose dans un appartement. Pour un nanosatellite, cette puissance disponible n’est que de quelques watts seulement. Les possibilités opérationnelles s’en trouvent très contraintes.
• Enfin, un satellite est éloigné de ses opérateurs (typiquement entre 300 et 36 000 km) dans un milieu peu accessible, ce qui complique toute intervention sur ledit satellite.
4. Tout point du Globe peut être observé depuis l’Espace.
Les lois de la mécanique spatiale ont notamment pour conséquence que tout point situé à la surface de la Terre se trouve à un moment donné en visibilité d’une plateforme spatiale évoluant sur une orbite polaire et, d’autre part, qu’une grande partie de la surface terrestre peut être en visibilité permanente d’un satellite judicieusement placé en orbite géostationnaire. À ces deux constats, qui offrent de nombreuses opportunités opérationnelles, la mécanique spatiale apporte cependant une limite qui se traduit par le fait que permanence et précision de l’observation évoluent en sens contraire. Autrement dit de manière plus concrète, l’orbite géostationnaire, très éloignée de la Terre (36 000 km), offre la permanence au détriment de la précision (et du temps de latence pour ce qui concerne les transmissions), tandis qu’une orbite polaire permet une observation d’autant plus précise qu’elle est basse, mais de manière momentanée, voire furtive.
L’amélioration de la performance des capteurs constitue le levier permettant de corriger la situation s’agissant de l’orbite géostationnaire. Elle devrait permettre à terme d’observer la Terre depuis cette orbite avec une précision présentant un certain intérêt opérationnel. Pour les orbites polaires, à la performance des capteurs s’ajoute l’altitude de l’orbite comme paramètre susceptible d’améliorer la qualité de l’observation. L’amélioration de la persistance de l’observation passe, quant à elle, par la multiplication des plateformes orbitales. C’est ainsi que se développent de multiples projets de constellations de satellites d’observation évoluant en orbite basse et offrant de grande capacité de revisite.
Il résulte de cette situation que cacher une manœuvre militaire va devenir à court terme extrêmement difficile en raison de la présence dans l’Espace d’une multitude de capteurs militaires et civils très performants. Pour le chef militaire, la surprise ne procédera dès lors plus tant de la dissimulation, mais plutôt de la vitesse d’exécution, du contrôle de l’information et du leurrage de déception.
5. La liberté d’accès à l’Espace est le prérequis de toute stratégie spatiale.
Cette proposition en forme de truisme mérite d’être avancée tant sa pertinence est forte et les exigences qui en découlent sont structurantes. Notre pays a été amené à comprendre, il y a quarante-cinq ans, ce qu’impliquait l’absence de liberté d’accès à l’Espace lorsque les États-Unis lui ont refusé le droit d’exploiter commercialement l’un de ses satellites qui devait être lancé par une fusée américaine. Il en a alors tiré les conclusions et proposé à l’Europe un lanceur qu’il avait conçu. Ainsi naissait le programme Ariane qui depuis quarante années assure à l’Europe une autonomie d’accès à l’Espace.
L’autre élément clé d’un accès autonome à l’Espace est celui de la jouissance d’une base de lancement sur son propre territoire. Conscient des enjeux stratégiques que cela recouvrait, notre pays a très tôt fait le choix de se doter d’installations de lancement souveraines et a consenti de considérables efforts en ce sens. Le Centre spatial guyanais (CSG) incarne, depuis sa création en 1964, la volonté française de disposer d’un accès autonome à l’Espace. Il permet à notre pays de lancer des satellites militaires depuis une position géographique très intéressante en termes de performances et ce, dans le respect des règles de protection du secret et en s’affranchissant de toute contrainte liée à l’exportation.
États-Unis, Russie, Chine, Inde, Japon et d’autres pays encore ont compris que l’accès indépendant à l’Espace conditionnait toutes les autres activités spatiales. C’est donc dans un contexte de concurrence accrue que la préservation de la filière européenne de lanceurs et le maintien à niveau du port spatial de l’Europe doivent être envisagés.
6. L’espace circumterrestre est un milieu transparent pour celui qui dispose des moyens de détection appropriés. Connaître la situation dans l’Espace est la première des missions spatiales militaires.
Comme le disait avec justesse Auguste Comte, il faut « savoir pour prévoir afin de pouvoir ». La maîtrise de l’Espace n’échappe pas à la logique de cette citation. Elle commence bien en effet par la connaissance des activités qui y sont menées, parfois juste au-dessus de notre territoire à quelques centaines de kilomètres seulement.
Surveiller l’Espace répond en réalité à deux nécessités : celle de soustraire autant que faire se peut les systèmes orbitaux à des risques de collision avec des débris spatiaux ou d’autres plateformes et celle d’établir une situation spatiale dans une logique de préservation de nos intérêts. Pour surveiller les orbites basses, des moyens radars sont les plus appropriés, tandis que les orbites les plus hautes ne sont observables que pas des moyens optiques. On ne se cache quasiment pas dans l’Espace, une fois détecté on est suivi et ce d’autant plus facilement que les mouvements orbitaux sont largement prévisibles.
La surveillance de l’Espace est la pierre angulaire de la sécurité spatiale dans ses trois volets : détection, identification, suivi. C’est la raison pour laquelle il importe de disposer en priorité de moyens indépendants et robustes de surveillance spatiale afin d’évaluer les menaces qui visent les satellites et de prendre les mesures de protection adaptées.
7. La donnée numérique est le carburant et le produit de toute activité spatiale.
Le milieu spatial est un lieu de captage et de transit de données. Rappelons-nous à cet égard que chacun d’entre nous utilise chaque jour des informations provenant de plusieurs dizaines de satellites pour communiquer, s’orienter, s’informer sur les conditions météorologiques ou encore faire des recherches sur Internet. L’activité économique est aussi dépendante pour une part de moyens spatiaux. C’est ainsi que certaines places boursières calent leur activité sur une référence horaire commune fournie par des satellites. Quant au domaine militaire, un simple effort d’imagination suffit à réaliser qu’il n’y aurait plus d’opérations significatives si les satellites venaient à faire défaut. Sans eux, disparaîtrait ce qui fait largement la supériorité des forces armées occidentales.
La donnée numérique est bel et bien devenue à la fois le carburant et le produit des activités spatiales. Dès lors, la sécurité de celles-ci est fortement liée à la cybersécurité de leur environnement. À ce titre, et compte tenu des menaces observées dans le cyberespace, la protection vis-à-vis de cyberattaques de l’ensemble de la chaîne d’un système spatial – segment sol et satellites – doit être particulièrement soignée.
8. Le centre de gravité d’un dispositif spatial se situe au sol.
Les attaques de plateformes orbitales peuvent être prononcées depuis le sol, l’espace ou l’atmosphère, de différentes manières qui sont toutes exigeantes sur le plan technique et qui nécessitent la maîtrise de savoir-faire spécifiques. Il apparaît plus aisé de les attaquer en s’en prenant de manière conventionnelle aux éléments dont elles dépendent pour fonctionner, et même exister, et qui se trouvent au sol. Ainsi en est-il de l’outil industriel qui les produit et, plus encore, de l’infrastructure nécessaire à leur lancement, leur contrôle et leur exploitation qui se trouve être dans la majorité des cas peu redondée et relativement vulnérable.
Reconnaître que le milieu spatial est devenu un milieu de confrontations, voire un milieu conflictuel, a donc pour corollaire de redonder et de protéger les infrastructures spatiales situées au sol.
9. La destruction par impact d’un engin spatial affecte à terme les capacités de tous les acteurs, y compris celles de l’agresseur.
S’en prendre à l’intégrité physique d’un satellite fait courir un risque important de création de débris spatiaux qui représentent un danger pour tous les systèmes orbitaux, y compris ceux appartenant à l’agresseur. La destruction intentionnelle par les Chinois d’un de leur satellite en 2007 a ainsi créé des milliers de débris qui constituent aujourd’hui encore un risque significatif pour les satellites évoluant en orbite basse. De plus, l’impact sur un satellite d’une munition tirée depuis la Terre ou d’une altitude plus basse tend à « éjecter vers le haut » des débris. La destruction dans ces conditions d’un satellite évoluant en orbite très basse (moins de 400 km), que l’on pourrait considérer comme non problématique car ne créant que des débris rapidement consumés par l’atmosphère, l’est en réalité car des orbites bien plus hautes se trouvent durablement polluées. Cette donnée contribue à réduire la probabilité qu’un acte offensif dans l’Espace prenne la forme d’un tir de destruction. Les risques d’actes offensifs à l’encontre d’un satellite sont donc les plus importants sous une forme non destructrice (impulsion électromagnétique, brouillage, tir laser, dégradation de certains composants de la plateforme…). Le principal risque demeure celui d’une attaque informatique de la chaîne de contrôle d’un satellite pouvant aller jusqu’à sa prise de contrôle.
Être en capacité de détruire en orbite des satellites au moyen d’armement cinétique présente d’autant plus d’intérêt pour un État que celui-ci dispose de peu de moyens spatiaux. Il disposerait en l’espèce, dans une situation paradoxale qui le verrait maîtriser des techniques spatiales très évoluées sans toutefois en exploiter tout le potentiel, d’un certain « pouvoir égalisateur » vis-à-vis des puissances militaires les plus avancées. Un État relativement peu « spatialisé » qui développerait des armements cinétiques antisatellites devrait être tout particulièrement surveillé.
10. L’attrition de moyens spatiaux produit des effets irréversibles à court terme qui ne peuvent être compensés que par de multiples mesures de résilience préétablies.
Le cycle de production et de lancement de satellites est encore aujourd’hui très long, sans même prendre en considération les coûts qui y sont associés. Il en découle que la perte d’un satellite ne peut être compensée nombre pour nombre dans des délais compatibles avec des exigences opérationnelles normales, sauf à disposer d’un exemplaire de réserve et d’une capacité de lancement très réactive, ce qui est hors de portée financière de la quasi-totalité des pays. Il est clair en outre que, face au risque d’attrition, une constellation offre les meilleures garanties de résilience.
Avec les mêmes constats, l’attrition de moyens spatiaux doit également s’envisager comme pouvant s’appliquer à des infrastructures et des équipements se trouvant à terre, qu’il s’agisse de bases de lancement, de segments sol de systèmes satellitaires ou de moyens de surveillance de l’Espace.
Face à la perspective d’une attrition de ses moyens spatiaux, un État avisé met en place en amont des mesures de résilience à déclencher en tant que de besoin et s’appuyant notamment sur des coopérations internationales et le recours à des moyens civils.
* * *
Le cadre des réflexions stratégiques portant sur l’Espace est en réalité aujourd’hui l’espace circumterrestre. Les dix propositions ici présentées doivent être considérées comme s’appliquant à celui-ci. Demain, il conviendra d’élargir le champ des possibles à l’Espace Terre-Lune, puis à l’Espace lointain avec des propositions supplémentaires. ♦