L'expression « dissuasion du fort au faible » a fait florès. Chacun y voit le pendant de la « dissuasion du faible au fort » qui constitue la base de la doctrine française de dissuasion. Or, l'inversion des mots entraîne un profond changement de logique qu'aucun des auteurs classiques de la dissuasion n'a vraiment décortiqué. À l'heure de la prolifération nucléaire, ne convient-il pas de conceptualiser cette nouvelle configuration stratégique ? L'auteur amorce un débat sur cette question.