Éditorial
La planète est confrontée à de multiples facteurs de déstabilisation. Tout semble indiquer que la France et l’Europe seront, demain plus encore qu’aujourd’hui, concernées par cette rupture des équilibres mondiaux.
Nous savons le rôle déterminant que la puissance aérospatiale tient dès à présent. Dans ce contexte évolutif, elle deviendra le cœur de notre autonomie d’appréciation au service de notre liberté de décision politique. Elle nous conférera la maîtrise des espaces aériens, pré requis à notre liberté d’action sur terre, sur mer comme dans les airs. Elle nous offrira la réactivité indispensable pour défendre nos intérêts stratégiques et de puissance, finalement pour défendre la France et l’Europe, partout où cela s’avérera nécessaire.
Dès lors, le principal défi concernant notre avenir procède de la mise en cohérence, dans la durée, de nos capacités militaires avec nos ambitions sur la scène européenne et mondiale. Il s’agit d’un enjeu stratégique d’anticipation, relatif au devenir de notre souveraineté, à notre degré de dépendance via nos alliances et au bilan, à l’indépendance stratégique de la France et de l’Europe dans les domaines politiques, industriels et militaires.
La tenue de ce 53e Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace au Bourget, nous donne ainsi l’occasion de nous interroger sur ces problématiques d’avenir du domaine aérospatial. C’est pourquoi je remercie vivement tous les rédacteurs de ce Cahier de la Revue Défense Nationale, consacré à la puissance aérienne et spatiale, pour leur engagement et leurs idées au service de notre réflexion.