La modernisation des flottes d’avions de transport et d’hélicoptères de l’Armée de l’air répond d’une part, à l’élongation des distances et des aires géographiques couvertes par les engagements des armées françaises et d’autre part, à l’évolution des missions et des menaces.
Avions de transport et hélicoptères au cœur des opérations : mutation et adaptation des capacités de projection de l’Armée de l’air
« La guerre est une opération de transport,
le meilleur transporteur en sortira vainqueur ».
Winston Churchill
Par voie terrestre comme lors de la campagne de Russie où Napoléon a conduit plus de 650 000 hommes aux portes de Moscou en 1812, par voie maritime comme à Midway où pas moins de sept porte-avions se sont livrés une bataille épique à plusieurs milliers de miles de leur port de mouillage en 1942 ou encore par la voie des airs pour approvisionner et défendre Na San (Indochine) fin 1952, avoir la capacité de projeter plus de forces et de puissance, a fait basculer bien des campagnes. Si les voies terrestres et maritimes permettent de transporter de gros volumes de matériels et d’hommes mais dans un temps long, la projection par les airs reste la plus rapide et permet de s’affranchir de nombreux risques et contraintes. Aujourd’hui, cette capacité dimensionne le volume initial de l’engagement militaire sur un théâtre d’opération mais aussi en grande partie sa réactivité, son aptitude à durer et sa résilience. La projection aérienne est donc fondamentale pour les armées.
À l’origine, les avions de transport et les hélicoptères étaient principalement employés à des missions de projection de forces, c’est-à-dire à la dépose de troupes ou de matériels au sol, mais ils sont également devenus des éléments indispensables de la projection de puissance. Il s’agit aujourd’hui d’apporter le feu par les airs de manière inattendue, en tout temps et en tous lieux, même les plus contestés. Confrontée à un éventail d’engagement toujours plus large en matière de mobilité et d’appui, l’Armée de l’air a su faire évoluer les concepts d’emploi des moyens de projection et s’est dotée d’outils polyvalents. Le renouvellement progressif de ces capacités post-2025 est, pour les armées françaises, un défi majeur dans un environnement stratégique agressif et un cadre financier contraint.
Une bascule perpétuelle entre force et puissance
La projection est un art de la guerre à part entière. Cette capacité reste l’apanage des grandes puissances, indispensable à la guerre offensive, toujours plus difficile à mener d’après Clausewitz, qu’une guerre défensive. En effet, projeter suppose d’amener des moyens sur le territoire ennemi, loin de nos bases arrière, entraînant ainsi une forte élongation pour la force. Mais projeter permet aussi de créer de l’incertitude chez l’adversaire, l’empêchant de s’organiser et se concentrer, soit par risque de destruction, soit par risque de ne pas défendre la bonne zone.
Cette capacité se divise en deux parties distinctes : d’un côté la projection de force qui est progressive, permettant le déploiement de troupes ou l’acheminement de matériel, de l’autre la projection de puissance qui conduit à la concentration des feux ou à une action de combat (1). Dans le domaine de la projection, l’Armée de l’air a innové sans cesse pour être en mesure de déployer masse et puissance de feu nécessaires à la victoire.
C’est au cours du conflit indochinois que l’aviation de transport tactique française est véritablement née en effectuant de nombreuses missions en soutien des forces sous le feu direct de l’ennemi : ravitaillement, parachutages, redéploiement immédiat de forces. Après le succès de la bataille de Na San, camp retranché autour d’une piste d’aviation en 1952, il y aura celle de Diên Biên Phu. Comprenant l’enjeu de ce cordon ombilical aérien, le général Giap pilonna la piste pour la rendre inutilisable condamnant les avions de transport à de périlleuses missions de largage sous le feu de l’artillerie sol-air dissimulée dans les collines entourant la cuvette. Entre février et mai 1954, plus de 50 % des missions aériennes sur la cuvette sont réalisées par les transporteurs avec 50 sorties en moyenne par jour pour ravitailler le camp retranché. Malgré une météorologie hostile, des moyens de navigation sommaires, un matériel hors d’âge et difficilement soutenu, l’Armée de l’air n’a eu de cesse d’innover durant ce conflit pour assurer ses missions.
À la même époque, l’hélicoptère voit sa première utilisation au plus près des combats pour l’évacuation sanitaire et l’observation, notamment avec le Hiller 360 en 1950. C’est en Algérie, que la bascule entre les projections de force et de puissance apparaît pour l’hélicoptère. À la fin du conflit, plus de 350 hélicoptères sont engagés dans tous types de missions, transport, observation, poste de commandement aérien et premiers hélicoptères armés Mammouth.
Les opérations en Indochine comme en Algérie, par leur ampleur, la rusticité des conditions d’emploi et le niveau d’engagement ont donné naissance à des moyens de projection robustes et polyvalents, pouvant atterrir sur les terrains les plus sommaires. Le Noratlas, commandé à 208 exemplaires par l’Armée de l’air, sera, à ce titre, le pionnier du transport aérien tactique avec ses ailes hautes et sa soute ouvrant sur l’arrière. Les années 1970 et 1980 seront celles du Transall C-160 franco-allemand. Deux fois plus lourd que le Noratlas, il permettait de transporter deux fois plus de charge, deux fois plus loin, tout en conservant sa capacité à atterrir sur les pistes sommaires en latérite. Il s’est illustré notamment lors de l’opération Bonite sur Kolwezi en 1978 ou pour son emploi comme PC volant lors de l’opération Lamentin en Mauritanie contre le Front Polisario.
À l’issue de cette période, la palette des modes d’action développés par les flottes de transport et d’hélicoptères de l’Armée de l’air arrive à sa pleine maturité (actions dans la profondeur, évacuations sanitaires, aérolargage, ravitaillement en vol pour le Transall, autoprotection…) mais l’évolution du contexte géostratégique va changer la donne. La première guerre du Golfe marque un tournant pour les flottes de transport et d’hélicoptères de l’Armée de l’air, obligées de s’adapter si la France veut préserver son rang de Nation cadre et sa capacité « d’entrée en premier ».
D’une part, elle souligne la carence en projection stratégique : la rusticité du Transall est adaptée aux missions tactiques mais son rayon d’action et sa capacité d’emport sont devenus insuffisants pour soutenir des déploiements importants à longue distance. Cette situation oblige à avoir recours à l’affrètement de moyens civils ou à se tourner vers nos alliés.
D’autre part, la mission de recherche et sauvetage au combat (RESCO) en hélicoptères devient une mission à part entière durant l’opération Daguet. Compte tenu de l’ampleur du dispositif aérien ami et des défenses sol-air adverses, chaque mission RESCO doit être coordonnée avec des chasseurs bombardiers qui assurent sa protection et dans des délais très courts. L’Armée de l’air y expérimente cette mission avec deux Puma faiblement équipés qui récupéreront en janvier 1991 un pilote de l’US Navy abattu en territoire koweïtien. C’est un tournant dans la manière de planifier et réaliser cette mission : il faut du matériel et des équipages spécialisés pour agir dans la profondeur du territoire ennemi en coordination avec l’aviation de chasse et de bombardement. Cela donnera naissance au Caracal, appareil dérivé du Cougar dédié à la RESCO, mission de projection de puissance. Hélicoptère blindé et armé en sabord, auto-protégé et ravitaillable en vol, il est adapté pour opérer en territoire hostile. Capable d’emporter un commando et disposant d’une avionique modernisée avec une imagerie infrarouge frontale (FLIR), sa capacité à opérer de nuit le fait aussi adopter pour les opérations spéciales.
La décennie suivante voit les conflits de contre-insurrection et de lutte contre le terrorisme se généraliser et changer encore la typologie des missions sur les théâtres d’opérations. Il devient nécessaire de pouvoir agir de manière réactive, isolée et ponctuelle, comme dans le cadre d’opérations spéciales, et de soutenir directement les unités au sol notamment avec des capacités d’observation et de coordination (C3ISTAR) intégrées sur Transall. Ces conflits ont également la particularité de se dérouler de plus en plus en milieu urbain ou périurbain, requérant des capacités d’héliportages robustes pour limiter le temps sous le feu de l’ennemi et éviter de reproduire les situations dramatiques comme en Somalie en 1993. Le Caracal est totalement adapté à ces missions.
Côté véhicules à transporter, les adaptations antiguérilla et les renforts en blindage les alourdissent. Le VAB initialement à 12 tonnes dépasse maintenant les 17 tonnes dans certaines configurations et ne peut plus être aérotransporté par Transall. Son successeur, le Griffon pèsera 20 tonnes à vide. L’impact sur le transport aérien est majeur, justifiant les dimensions et les performances de l’A400M Atlas.
Ces 70 dernières années ont donc vu se développer les missions de projection pour le transport et les hélicoptères militaires : elles sont toujours plus exposées, au plus près des combats, combinant les rôles de projection de forces, d’observation, de coordination des actions au sol et vers le sol, de relais de communication et d’actions de puissance avec des besoins en élongation et robustesse croissants. La montée en gamme et la polyvalence des moyens de transport et d’hélicoptères s’imposent donc pour couvrir un éventail opérationnel qui ne cesse de s’élargir.
Face à la contestation du milieu aérien
Combattre…
Le renforcement des États puissances et l’équipement en hausse de certains groupes non-étatiques conduisent à la contestation croissante du milieu aérien, représentant une menace pour l’emploi de la puissance aérienne. L’adaptation des moyens à ce nouveau paradigme est donc essentielle pour garantir nos contrats de projection et nécessite un triptyque de capacités : endurance, connectivité et réactivité.
L’endurance permet de contourner les menaces, de rester plus longtemps sur zone ou de pénétrer plus en profondeur dans le territoire ennemi. La connectivité est nécessaire pour la coordination des moyens de protection dédiés, le partage de la situation tactique générale via les liaisons de données (L16 actuellement), mais également pour pouvoir évoluer dans un environnement où les moyens de navigation par satellite peuvent être brouillés (Navwar). Enfin, la réactivité conditionne la vitesse à laquelle une situation qui pouvait évoluer défavorablement se stabilise : maîtriser l’escalade dans un conflit, fixer un ennemi en mouvement, compléter un stock en munitions.
L’A400M Atlas a toutes les qualités requises pour répondre à ce triptyque. Le saut technologique entre le Transall et ce nouvel appareil est comparable à celui entre le Jaguar et le Rafale. Il est capable de transporter le double que son prédécesseur en quatre fois moins de temps tout en conservant une aptitude à se poser sur terrain sommaire. Il peut projeter directement sur les théâtres depuis la France tous les hélicoptères en service et les nouveaux matériels terrestres notamment grâce à sa soute de quatre mètres de large.
Enfin l’Atlas est capable de s’intégrer parfaitement dans des missions complexes lorsque le milieu aérien est contesté. Évoluant agilement à 150 pieds sous le seuil de détection radar grâce à des commandes de vols particulièrement robustes et une représentation évoluée du terrain, ses puissants turbopropulseurs lui permettent également de voler à haute altitude hors de portée de la majeure partie des systèmes sol-air, à des vitesses facilitant son intégration avec une escorte. Sa capacité en carburant lui permet de franchir de très longue distance mais également au besoin de faire du ravitaillement d’appoint à des chasseurs en intra-théâtre.
Les moyens de communication sécurisés, les liaisons de données tactiques et satellitaires mais également le système de navigation de l’A400M permettent aujourd’hui aux équipages de mener des missions au Levant en toute sécurité de jour comme de nuit (Jumelles de vision nocturne – JVN – et FLIR), en étant parfaitement intégrés aux opérations alliées. Les évolutions avioniques en cours permettront l’envoi sécurisé de données via des liaisons satellitaires militaires mais également de se poser en autonome sans moyens au sol, même en environnement fortement brouillé.
Enfin, son allonge couplée à son système de préparation de mission centralisé permet la conception puis la réalisation en un temps très court d’une mission tactique pouvant être la mise à terre au départ d’Orléans, à l’issue d’une phase de vol logistique de cinq heures, d’une charge de vingt tonnes au cœur de la Bande sahélo-sahélienne (BSS). Ainsi, ce nouveau vecteur autorisera la réalisation d’opérations aéroportées majeures directement depuis la France, en étant constamment relié au centre de commandement et de contrôle via liaison satellitaire là où, en 2013 sur Tombouctou, il a fallu réunir une flotte hétérogène de C-160 et C-130, opérer depuis Abidjan, communiquer en haute fréquence (HF), sans disposer d’une situation aérienne globale. Avion au potentiel exceptionnel, il sera très prochainement engagé au profit des forces spéciales. L’Armée de l’air envisage à terme de s’en servir pour mener des actions au feu grâce à de l’armement embarqué et des moyens de recueil de renseignement (transfert de la capacité C3ISR des Transall des forces spéciales air).
Et Sauver (2)
À l’autre extrémité de l’éventail des opérations, il faut savoir sauver depuis le ciel en tout temps et en tout lieu. Être capable d’opérer loin et très rapidement dès le temps de paix, lors d’une catastrophe, d’une crise ou d’un conflit contribue indubitablement à la résilience de l’État.
En temps de paix, les moyens de projection par avion et hélicoptère permettent la tenue des alertes gouvernementales mais également la protection des populations, des événements majeurs et des sites sensibles via les missions de permanence opérationnelle et de recherche et sauvetage (SAR). Dans ce cadre, le triptyque endurance, connectivité et réactivité est aussi indispensable. L’endurance permet d’augmenter les plages de surveillance en vol sur les sites ou événements. Connectés, les hélicoptères peuvent anticiper l’arrivée des nombreux trafics aériens civils, savent les discriminer et coordonnent les interceptions puis les interpellations. Enfin, la réactivité est intimement liée à la vitesse, indispensable pour rattraper puis contraindre les menaces ou contrevenants à distance de sécurité des sites à protéger. Ces missions sont essentielles au maintien de la souveraineté vis-à-vis de mobiles évoluant à faible vitesse en regard de celle des chasseurs, et permettent de maintenir un haut niveau de sécurité sur des installations sensibles ou stratégiques comme le Centre spatial guyanais.
Sur les territoires ultra-marins, où les moyens de la protection civile sont comptés, les CASA CN-235 permettent de se poser notamment sur des atolls reculés. Ce cargo léger, particulièrement agile et au coût de fonctionnement bas, contribue à des missions de présence, et de surveillance maritime ou terrestre et de contre-terrorisme maritime. L’ajout d’une boule optronique devient indispensable pour ces missions polyvalentes.
La France compte environ 1,5 million d’expatriés dont un tiers dans des zones de crises potentielles nécessitant des moyens capables d’intervenir rapidement quelles que soient les conditions. Les événements des dernières années ont rappelé que nous devions être capables d’intervenir en quelques heures pour protéger nos ressortissants. En février 2008, alors que la ville de N’Djamena était sous le feu, de nombreuses rotations de C-160 ont permis l’évacuation de centaines de Français vers le Gabon. Plus récemment, face aux dégâts provoqués par l’ouragan Irma à Saint-Martin et Saint-Barthélémy en septembre 2017, la France a mobilisé ses moyens de projection (A400M, CASA et Puma de l’Armée de l’air) afin d’évacuer les sinistrés et acheminer du fret : au total, 3 000 personnes ont été évacuées vers la métropole et 100 tonnes de fret délivrées sur zone.
Les moyens de projection permettent aussi de couvrir les besoins en évacuations sanitaires. Au plus proche des combats, les hélicoptères sont capables d’évacuer rapidement les blessés vers une zone de poser sommaire où un CASA en version sanitaire et des équipes médicales prendront le relais pour les transporter vers une structure plus adaptée. En fonction de l’état et du nombre de blessés, un Falcon médicalisé ou un A330 MRTT avec un kit Morphée les rapatriera en moins de 24 heures en métropole. À terme, le partage en temps réel des constantes vitales des blessés pendant le vol permettra d’améliorer la prise en charge dès l’atterrissage.
Les programmes et projets à venir
Pour maintenir ses capacités de projection de force et de puissance face aux menaces futures, l’Armée de l’air étudie les évolutions nécessaires sur ses flottes notamment en termes d’action dans la profondeur dans un environnement de haute intensité, de mise en réseau et d’armement plus lourd de ses plateformes.
Pour les hélicoptères, le prochain standard du Caracal se concentrera sur le volet « protection et auto-défense ». Ainsi, pour assurer la supériorité tactique sur zone, le plot hélicoptère doit être escorté par un moyen à allonge équivalente offrant une forte capacité feu. L’armement du Caracal constitue donc un complément indispensable aux moyens de l’aviation chasse pour la conduite d’actions spéciales dans la profondeur. Le projet de Caracal Mammouth, équipé d’un armement axial, répondrait à ce besoin. Sur le long terme, le remplacement de la flotte Caracal est attendu à l’horizon 2035, dans le cadre d’un programme interarmées. Cet hélicoptère de manœuvre de nouvelle génération devra pérenniser les capacités de ravitaillement en vol, de protection et d’autodéfense pour permettre de conserver l’allonge nécessaire aux missions dans la profondeur du dispositif ennemi.
Enfin, le programme Hélicoptère interarmées léger (HIL), remplacera à l’horizon 2030 pour l’Armée de l’air la flotte Fennec. Il assurera les missions de sûreté aérienne, SAR, d’appui-feu et de renseignement avec des gains importants en endurance, connectivité et réactivité. Son emploi dans la profondeur est indispensable et cohérent des capacités des autres flottes. C’est pourquoi le HIL Air sera équipé d’une capacité de ravitaillement en vol, de liaisons de données ad hoc et d’un armement axial. Pour ce qui concerne l’armement des plateformes de transport, il s’agit de tirer parti de l’endurance mais également de la charge offerte d’un avion comme l’A400M. Il devra pouvoir larguer depuis sa soute des essaims de drones avec de nouveaux modes d’action d’observation ou offensifs.
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Le transport aérien militaire est particulièrement dynamique dans la recherche de nouveaux concepts et permettra de plus en plus de « dilater les espaces stratégiques » (3) grâce à son rôle central au service de l’ensemble des missions sur les théâtres d’opération. Les mises en service en cours et futures, ainsi que les différents projets à l’étude ouvrent une nouvelle ère dans nos capacités de projection de force et de puissance par voie aérienne : rénovation à mi-vie du Caracal, évolutions A400M, renforcement des capacités grâce au futur HIL. Au-delà des concepts et des machines, se sont aussi les femmes et les hommes ainsi que leurs savoir-faire qui permettent de réaliser toutes les missions du temps de paix au temps de guerre. La nouvelle dynamique de modernisation et d’engagement opérationnel permettra aussi de fidéliser tous ces talents. « Pour atteindre de grands objectifs, nous devons oser de grandes choses » affirmait Clausewitz. ♦
(1) Brulstein Corentin, « Vers la fin de la projection de forces ? I. La menace du déni d’accès », Focus stratégique n° 20, Ifri, avril 2010, p. 11 (www.ifri.org/fr/publications/enotes/focus-strategique/vers-fin-de-projection-de-forces-i-menace-deni-dacces).
(2) Selon l’adage du colonel Brunet (initiateur de l’usage des hélicoptères armés pendant la guerre d’Algérie) qui est devenu la devise de la Brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP) du Commandement des forces aériennes (CFA).
(3) Margeride Jean-Baptiste, « La dilatation de l’espace stratégique par le transport aérien », Stratégique n° 59, 1995-3 (www.institut-strategie.fr/).