C’est en balayant l’ensemble des modes d’exercice de la puissance que l’on prend conscience de la relativité de chacun d’eux et de l’incapacité de leur combinaison à établir un pouvoir incontestable et à garantir une sécurité imparable. L’ère de la puissance relative a commencé.
Préambule - La puissance n’est plus ce qu’elle était
Power is not what it was
In a rapid sweep through all the established ways of exercising power the author examines the relative effectiveness of each, and also the inability of all of them in combination to arrive at establishing an unchallengeable power base and guaranteeing security. The era of relative power has arrived.
Pour Le Larousse et Le Robert, la puissance est le pouvoir de commander, de dominer, d’imposer son autorité. Ainsi définie, elle est tout ce qui permet d’instaurer avec autrui un rapport de forces déséquilibré, en faveur de ses intérêts, ses valeurs, ses opinions. Mais il existe aussi une acception négative de la puissance, selon laquelle elle est tout ce qui empêche un rapport de forces à son détriment. Au total, comme le disait Raymond Aron, elle est le pouvoir de dissuader quiconque de vous faire disparaître ou celui de donner une certaine capacité de faire prévaloir votre volonté.
Or la puissance, à présent, ne se confond plus, comme elle le fit longtemps, avec la seule force. Ses éléments se diversifient, en même temps ses effets deviennent plus incertains. Au reste, les plus forts ne sont plus toujours les plus puissants. La violence des faibles peut les rendre plus forts que les plus puissants.
Puissance militaire
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