Sur la défense de la communauté
Le référendum du 28 septembre vient de donner la réponse des peuples d’Outre-Mer à la question qui leur était posée. Un grand ensemble français va se constituer, ou plutôt se consolider suivant des structures nouvelles. Pour qu’il soit durable, il faut, dans un monde « en instance permanente de guerre », qu’il soit défendu.
L’objet de cette étude est limité à l’exposé de quelques idées générales sur la conception même de la défense en fonction de données théoriques d’une part et de considérations pratiques d’autre part. Il a cependant semblé nécessaire de préciser également la façon suivant laquelle peut être établie, dans la Communauté et plus spécialement en Afrique Noire, une infrastructure de défense nationale, et, dans le domaine plus restreint des forces armées, quelle pourrait être la structure de celles-ci. Ces indications, toutes sommaires qu’elles soient, complètent les idées générales et les concrétisent sur quelques points.
Quelques idées générales
Une défense ne s’improvise pas. Elle se prépare patiemment. Elle n’est pas une cuirasse que des spécialistes mettent autour du corps de l’État. Elle est la conséquence d’une organisation intérieure solide, qui n’offre aucune prise à des problèmes insolubles, qui ne présente aucune lésion profonde, qui, en un mot, donne à la Communauté une bonne santé, une santé d’être jeune et fort, dont l’organisme ne demande que des soins d’hygiène, et non des interventions chirurgicales, encore moins des traitements de longue durée.
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