Les routes de rechange antarctiques
Dès le déclenchement de la nouvelle crise de Suez, provoquée par le geste du dictateur égyptien, l’attention mondiale s’est portée instantanément — une fois de plus — sur la grande route naturelle de rechange contournant l’Afrique du Sud par les vastes et libres espaces des mers australes.
On a immédiatement supputé les conséquences économiques de ce détour, en raison des concurrences commerciales du temps de paix, sans se rendre compte de la valeur stratégique incalculable qu’offrirait aux Occidentaux — dans l’hypothèse d’un nouveau conflit mondial mettant en jeu l’armement nucléaire — cette vaste rocade interocéanique et intercontinentale constituant le carrefour le plus reculé des communications maritimes et aériennes circumplanétaires.
Du fait de la répartition des terres émergées de notre univers, la zone maritime australe a détenu l’exclusivité des communications interocéaniques depuis Vasco de Gama et Magellan jusqu’au creusement des passages artificiels de Suez et de Panama.
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