SUR le plan militaire, l’enseignement le plus important apporté par les élections est la constatation que la participation électorale a été seulement de 64 %, bien que le scrutin ait été étalé sur trois jours, sauf dans les grands centres urbains.
Toute une série de facteurs, antérieurement exposés(1), fournissent les raisons de ce pourcentage relativement bas. Il n’en demeure pas moins que la faiblesse de ce pourcentage moyen résulte également de ce que d’importantes étendues du territoire algérien ne sont pas contrôlées par les autorités françaises.
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La méthode de destruction de l’adversaire ne peut recevoir en Algérie qu’une application limitée
L’extension du quadrillage serait plus rapidement « rentable » surtout dans les zones à forte densité de population
Comparaison entre les deux méthodes dans un cas particulier
L’emploi du seul quadrillage ne peut résoudre le problème.
L’extension de la méthode de destruction de l’adversaire implique l’adaptation des troupes ou la création d’unités spéciales
La question des effectifs domine le problème algérien.
Malgré leur efficacité, les barrages ne constituent pas une panacée.
Approche du « reste »
La « Solution Coréenne » est impensable et ne correspondrait pas à la vocation de la France.
Des considérations théoriques et pratiques empêchent le F.L.N. de traiter.
De leur côté, Français et Musulmans « engagés » sont réticents à l’idée de négociations.
La reconnaissance de la « vocation de l’Algérie à l’intégration » pourrait concilier les différents points de vue en présence.
Tout doit être mené de front en Algérie.
La négociation ne s’engagera que dans la mesure où la France sera en train de gagner la guerre et la paix.
Le « reste » se fera par approximations successives, et au fur et à mesure de l’élévation du niveau d’éducation civique de la population.
Que peut être le « reste » ?
Le « reste » gagnerait à être délimité