Une nuit sur l'Allemagne
Dans l’histoire des guerres aucun homme n’a, jusqu’à ce jour, détenu une aussi grande puissance de destruction que le Chef du Bomber Command (1) de la Royal Air Force. Une signature au bas d’un ordre général d’opération et 2.000 avions détruisent en quelques heures cinq villes et trois centres industriels.
Avant même que le Bomber Command disposât de ses tout premiers moyens, un plan avait été étudié dont l’application imposa le bouleversement de l’économie de guerre du Commonwealth, la transformation de l’industrie aéronautique, la mobilisation de millions d’hommes et de femmes au seul profit de l’armée aérienne, la recherche et l’emploi de procédés révolutionnaires, la multiplication des terrains sur toute la surface de l’Empire… En échange, l’Angleterre escomptait la réduction des possibilités de combat de l’ennemi ou l’annihilation de sa volonté de résistance.
(En fait, les moyens de faire la guerre ont manqué à l’Allemagne avant que le fléchissement de son moral ne se manifestât.)
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