L'aide des États-Unis à leurs alliés - La loi prêt-bail
C’est le 11 mars 1941, donc près de neuf mois avant d’entrer eux-mêmes en guerre, que les États-Unis ont décidé de prêter aux pays adversaires de l’Axe les « moyens de défense » que ceux-ci ne pouvaient plus acheter en Amérique, faute d’or et de dollars. Pour définir la loi, le Président Roosevelt la compare à un tuyau d’arrosage qu’on prête à un voisin qui a le feu chez lui : après l’incendie, le voisin rendra le tuyau.
Il faut lire l’ouvrage de M. Edward R. Stettinius Junior (l’ancien Secrétaire d’État des États-Unis) intitulé Lend-Lease (1) pour avoir une idée de l’aide que les États-Unis ont apportée, depuis 1941, aux pays en guerre contre les dictatures.
Aux États-Unis même, s’effectuent des livraisons prêt-bail. Voici dans l’Arizona des centaines de Chinois venus de Chine pour y apprendre l’héroïque métier d’aviateur et les secrets de la victoire sur l’envahisseur japonais. Voici à Jackson, Mississippi, une école aérienne de cadets hollandais qui s’entraînent pour se battre dans le Pacifique, et dont une escadrille est incognito : il s’agit de jeunes gens des Indes néerlandaises dont les familles sont sous le joug japonais, donc sujettes aux représailles. Voici une école de cadets grecs. Voici au Canada « Little Norway », la petite Norvège, école d’aviateurs norvégiens. Et voici, un peu partout, des milliers d’Anglais qui, au compte du prêt-bail, sont venus s’entraîner avant de repasser l’Océan pour aller grossir les escadrilles de la R. A. F.
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