Extrait d’un ouvrage paru aux Éditions Berger-Levrault.
La guerre politique des Soviets (fin) À l'ombre des sophismes
Dans le présent article, je voudrais essayer de porter quelque lumière dans les ombres les plus soigneusement cultivées par la propagande communiste : celle du raisonnement. Des brigades de spécialistes du sophisme cuisinent patiemment, délicatement, diaboliquement, des artifices intellectuels capables de troubler et de désorienter l’esprit sur la véritable nature des entreprises soviétiques. Ces artifices sont ensuite diffusés par des auxiliaires à travers les innombrables canaux que contrôle le Kremlin, et trouvent une large audience dans les démocraties très mal préparées à leur résister. Car on y est tout ensemble, crédule et ignorant. Il ne faut pas oublier en effet que, dans les démocraties, l’immense majorité des citoyens ne fait de la politique que le dimanche, tandis que les communistes en font 24 heures par jour tous les jours. Aussi, lorsqu’ils impressionnent, avec leurs schémas minutieusement ajustés pour la tromperie, un public confiant et mal averti des embûches de la ratiocination, ne peut-on s’empêcher de penser au bourgeois de Molière ébahi par le latin du docteur.
Nous allons passer en revue quelques-uns des sophismes dont l’opinion occidentale est le plus souvent victime.
Sophisme 1 : Nous sommes en présence d’un conflit entre « deux blocs » U.R.S.S.-U.S.A.
Ce thème de propagande satisfait la vieille vision libérale selon laquelle les chocs internationaux n’ont jamais que des bases économiques sordides. Il rend à l’U.R.S.S. les services suivants :
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