Le progrès social en France
L’auteur a conçu son livre comme une démonstration mathématique ; les paragraphes s’enchaînent les uns les autres suivant un raisonnement rigoureux. La table des matières est elle-même présentée comme un résumé de toutes les idées contenues dans l’ouvrage.
René Norguet veut « rechercher dans quelle voie peut être réalisé le progrès : évolution ou révolution ». À cet effet, il part de certaines constatations : les constructions économico-sociales obéissent comme les constructions techniques à des lois impératives ; dans la vie, tout ne peut durer que grâce à un compromis et on « ne doit pas légiférer pour les héros ni pour les saints, ni d’ailleurs pour les canailles ». Il survole ensuite l’histoire pour démontrer que le niveau de vie s’élève et que les prédictions de Marx se sont trouvées infirmées par les faits, pour s’étonner que « le progrès technique n’ait pas été mieux employé au progrès social », mais pour constater aussi que les choses ne sont pas aussi dramatiques que certains les dépeignent dans le monde actuel.
Ce n’est qu’alors que l’auteur examine ce qui, selon lui, doit servir à établir les règles et les notions fondamentales de l’organisation sociale : essentiellement, en faisant collaborer toutes les classes à la promotion de la productivité qui « conditionne le progrès social ». René Norguet étudie l’application de cette notion au niveau de l’entreprise, puis à celui de l’État, et tire des conclusions de son étude, en définissant le compromis nécessaire entre le libéralisme et l’étatisme.
D’importantes annexes sont jointes au texte : la première sur le marxisme, la deuxième sur l’Église et le problème social, la dernière sur « le complexe de mauvaise conscience » qui afflige actuellement trop d’Européens. ♦