Die Einheit Deutschlans [L’unité de l’Allemagne]. T. I : Ihre Erörterung u. Behandlung auf den Kriegs- u. Nachkriegskonferenzen 1941-1949
Ce premier tome est un historique de l’Allemagne de 1941 à 1949. Il montre, grâce à une riche documentation ordonnée et analysée avec soin, d’abord l’élaboration pénible et tardive d’un accord entre les trois Grands sur leurs buts de guerre envers l’Allemagne, puis la rupture de la coalition et la consécration du partage de l’Allemagne, que le peuple allemand, objet plutôt que sujet de la politique internationale, n’est aucunement en mesure de modifier.
Après avoir défini les termes de « question allemande » et « unité de l’Allemagne », l’auteur divise ce premier volume en trois parties :
1) la question de l’unité allemande entre 1941 et 1949 ;
2) les problèmes qui se posaient à la politique internationale vis-à-vis de l’Allemagne pendant cette période ;
3) la position du peuple allemand face au problème de réunification.
Alors que la première partie expose l’historique des tractations alliées en vue d’arrêter une politique commune envers l’adversaire allemand ainsi que les décisions adoptées aux différentes conférences des trois Grands, la seconde est une analyse de la politique des Grandes Puissances vis-à-vis de l’Allemagne, la troisième une constatation de la situation dans laquelle le peuple allemand s’est trouvé placé, d’abord par les actes de Hitler, puis par la guerre froide.
Le texte est accompagné de 472 références ou notes explicatives, de 80 documents reproduits et de plusieurs croquis géographiques.
L’ouvrage de M. Deuerlein, élaboré avec sérieux et beaucoup de conscience, représente certainement un apport précieux pour la connaissance de la question allemande, toujours d’une actualité dramatique. Écrit avec un souci d’objectivité, il n’arrive cependant pas à dissimuler complètement les sentiments d’amertume que doit éprouver tout Allemand devant la situation tragique actuelle et sans issue de son pays. Pour des raisons compréhensibles, l’auteur s’efforce à une certaine modération dans son exposé de la politique qu’il qualifie d’imprévoyante des Occidentaux. La position de la France y est particulièrement mise en relief, alors qu’en fait elle fut la moins déterminante.