Les formes de la guerre et de l’armée future (fin)
1. — On peut considérer aujourd’hui que tout belligérant éventuel, doté d’un armement nucléaire complet, dispose en permanence des moyens de déclencher une action de feux nucléaires sur l’ensemble du territoire adverse, de façon instantanée pour celui qui décide l’agression, avec un très faible retard pour celui qui n’entend que réagir, ces deux actions ayant toute chance, au moins initialement, d’atteindre leurs objectifs.
Cette vaste bataille stratégique aéro-nucléaire échappe aux moyens terrestres, mais c’est bien elle qui tracera le cadre général dans lequel se déroulera la bataille et c’est d’elle que résultera pour une part la valeur des moyens résiduels, qui s’affronteront sur le champ de bataille terrestre. Cette bataille stratégique dépasse le cadre de cette étude, mais il est important de ne pas en oublier les répercussions éventuelles.
2. — Sur le plan terrestre, étant donné la liberté d’action dont dispose initialement un agresseur, il existe un déséquilibre plus important que jamais entre les attitudes générales que peut prendre initialement un belligérant : attitude offensive ou attitude défensive.
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