La nouvelle politique extérieure des États-Unis et la sécurité de l’Europe
La nouvelle équipe qui dirige la Maison Blanche a été profondément marquée par l’évolution des techniques d’armement.
Que ce soit à Harvard ou à Santa-Monica (Rand Corporation), c’est en tenant compte des progrès scientifiques et techniques enregistrés ces dernières années que furent conduites les études de politique étrangère qui allaient peu à peu forger la doctrine du Président Kennedy et bouleverser de fond en comble les conceptions d’hommes comme le Général Marshall ou comme John Foster Dulles. Ainsi allait être inversée une politique extérieure sur laquelle bien des peuples avaient fondé leur sécurité.
En 1958, les États-Unis étaient encore liés par des pactes d’assistance à quelque 44 pays, groupant 350 millions d’habitants. Quatre ans plus tôt, le secrétaire d’État John Foster Dulles avait formulé ouvertement les conditions de cet engagement sans restriction et l’ampleur des garanties offertes lorsqu’il avait précisé que, « localement », c’est-à-dire hors du territoire américain, il ne pouvait être question, avec des armes classiques, de faire face aux masses armées de l’adversaire et qu’il fallait décourager l’agression par la menace de « représailles massives ». Depuis deux ans, la nouvelle administration américaine dit exactement le contraire.
Il reste 97 % de l'article à lire
Plan de l'article