L’avenir de la Marine
Sous-marin lance-missile expe?rimental franc?ais, le Gymnote (en sortie et vu de trois-quart avant)
Les progrès sans cesse accélérés des moyens techniques ont permis et vont permettre des développements spectaculaires dans tous les domaines. La prospective à laquelle chacun pouvait s’exercer autrefois avec un minimum de bon sens et quelques principes simples, s’avère maintenant, face à un avenir si complexe, une science difficile. L’esprit se tourne volontiers vers les domaines les plus révolutionnaires, les perspectives spatiales notamment, qui accaparent l’actualité journalistique. Et pourtant dans cette mode parfois outrancièrement futuriste, on constate que les grandes nations consacrent au domaine maritime un effort sans cesse accru.
Comme l’écrit en effet M. François Doumenge : « Il semble que la prise de conscience de la prédominance océanique sur le globe terrestre commence à se faire jour, petit à petit. L’horizon borné du terrien orgueilleusement campé sur des radeaux de continents épars, tantôt glacés, tantôt brûlés par le soleil, soit trop secs, soit trop humides, toujours soumis aux attaques de l’érosion minant les sols et malmenant les hommes, doit éclater et déboucher sur les immensités océaniques dotées, elles, de trois véritables dimensions. » Les États-Unis ne viennent-ils pas de créer un « Conseil National poux le développement de l’étude des ressources marines et des travaux océaniques », placé sous l’autorité du Vice-Président lui-même ?
Or, le devenir de notre Marine de guerre ne se conçoit qu’en fonction du rôle que la mer sera appelée à jouer dans l’évolution de l’humanité. C’est aujourd’hui sous cette optique et dans un cadre très général que je voudrais l’envisager.
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