Le Cnes (Centre national d'études spatiales) et la politique spatiale de la France
La décision d’entreprendre une politique spatiale nationale a été prise par le gouvernement français à la fin de l’année 1961. À cette date, il y avait déjà près de dix ans que les États-Unis et l’Union Soviétique poursuivaient un effort spatial très important ; les États-Unis, notamment, affectaient chaque année à leur programme spatial des sommes comparables au budget actuel de la France. Une telle activité scientifique, technique et industrielle devait à la longue susciter des progrès dans des domaines très variés, aussi la France et plus largement l’Europe ne pouvaient-elles s’en tenir à l’écart.
À la même époque, certains pays européens s’efforçaient précisément d’élaborer une politique spatiale. Une Organisation Européenne de la Recherche Spatiale se constituait peu à peu sous l’impulsion des milieux scientifiques français. On envisageait également, à la suite d’une initiative britannique, la création de l’Organisation Européenne pour la Mise au point et la Construction de Lanceurs d’Engins Spatiaux.
Dans ces circonstances, le gouvernement français a estimé qu’il devenait indispensable de créer un organisme qui serait chargé de définir une politique spatiale nationale et d’exécuter les programmes français. Le Centre National d’Études Spatiales (CNES), établissement public à caractère industriel et commercial, entrait effectivement en activité le 1er mars 1962.
Il reste 94 % de l'article à lire