Dissuasion et défense anti-missiles (II) Études de quelques conséquences
Admettant maintenant que l’hypothèse qui a été formulée dans la première partie soit exacte, nous pouvons entreprendre l’étude de quelques conséquences, et nous commencerons par l’examen des modifications de l’effet psychologique dissuasif provoquées par la mise en place de défenses anti-missiles balistiques (ABM) par l’hyper-puissance A sur son territoire.
Quant A met en place, autour de ses principales cités, un système de défense anti-missiles, le plan de bombardement nucléaire du dissuadeur D doit être revu et ses armes reçoivent de nouveaux objectifs (« ré-allocation » des armes) :
— si le système de défense possède une efficacité absolue, c’est-à-dire si chaque anti-missile abat un missile à coup sûr, il n’est plus question de tirer sur les villes défendues (1). Les armes qui leur étaient affectées seront reportées par D sur des villes d’importance moindre, cibles sur lesquelles elles auront des effets plus faibles.
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