Conflit millénaire et avenir incertain en Palestine (III) Les pespectives actuelles de solution
Après avoir envisagé les raisons profondes de l’antagonisme arabo-israélien, et tenté de recenser les éléments nouveaux qui ont derechef alimenté le conflit depuis la naissance de l’État d’Israël, il nous reste à essayer d’apprécier les chances présentes d’une solution pacifique, et aussi les dangers d’un quatrième recours aux armes, perspective que beaucoup d’observateurs considèrent comme nullement improbable (1).
Les dispositions d’Israël après la « guerre des six jours »
Les combats de juin 1967 ne sont, dans l’esprit des Israéliens, qu’une riposte occasionnelle et instantanée déclenchée, dans des conditions favorables, contre une attaque peut-être imminente et en tout cas probable à bref délai. Le moment de l’action a été choisi, par conséquent, pour des raisons militaires beaucoup plus qu’en fonction de considérations politiques. La victoire intervient bien avant que les dirigeants israéliens n’aient le temps, ou même simplement l’idée, de réfléchir à son éventuelle utilisation.
Les militaires israéliens savent donc parfaitement quels sont les glacis qu’ils entendent tenir, et sur quelles lignes favorables, parce que courtes et couvertes (canal de Suez et Jourdain) ou parce qu’englobant les positions précédemment menaçantes de l’ennemi (Djoulan syrien), ils désirent s’installer : ils atteignent ces objectifs et ils les organisent ; le problème immédiat de mise en sécurité d’Israël est, en ce qui les concerne, résolu.
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