L'emprise de l'homme sur les océans s'accroît à la mesure des progrès techniques qu'il accomplit ; rapidement il prend possession de cette masse dont, jusqu'ici, il avait tout juste effleuré la surface. Au même moment, plus peut-être qu'à aucun autre de son histoire, la France se trouve affranchie des servitudes continentales.
Remarques sur l'action extérieure
La sécurité du territoire français et de ses abords immédiats est assurée, autant qu’il est possible, par un ensemble de mesures qui constitue la dissuasion. Du même coup se trouve accrue notre liberté d’action à l’extérieur, c’est-à-dire nos possibilités d’y créer, d’y soutenir et, le cas échéant, d’y défendre des intérêts.
Il est donc bien naturel, maintenant que la politique de dissuasion est entrée dans les esprits en même temps que dans les faits, que chacun s’interroge sur l’action extérieure. Il est tentant, en particulier, de se demander où et dans quelles circonstances pourrait s’exercer notre action extérieure militaire, et quels moyens y paraissent les mieux appropriés.
Sans prétendre répondre complètement à ces questions, les remarques qui suivent se proposent de rappeler l’intérêt à cet égard, de certains traits propres à l’espace aéromaritime et d’attirer l’attention sur certains moyens qui pourraient être ceux d’une action extérieure militaire de la France dans les années à venir.
Il reste 94 % de l'article à lire
Plan de l'article