Le problème du contrôle international de l’utilisation de l’énergie atomique
Le 18 janvier dernier les gouvernements américain et soviétique déposaient à la conférence du désarmement de Genève deux textes identiques d’un projet de traité de non-prolifération des armes atomiques, destiné, selon leur commune espérance, à être adopté par les nations du monde entier. Ce projet de traité a été soumis, le 24 avril, à l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Ce traité aura pour résultat de séparer les pays signataires en deux catégories : d’une part, les puissances nucléaires qui possèdent l’arme atomique et dont le seul engagement, en dehors d’un vœu pieux de désarmement, est de ne pas aider d’autres pays à acquérir ou fabriquer des armes atomiques ; d’autre part, les puissances non nucléaires qui renoncent à ces armes et acceptent de soumettre au contrôle international la totalité de leurs activités nucléaires pour vérification de leur caractère pacifique.
La négociation de ce traité remonte déjà à l’année 1964, mais sa philosophie est aussi vieille que la politique nucléaire internationale, car, si l’atome contrairement à son étymologie peut être fissile, la puissance atomique ne se partage pas comme le montre l’histoire des rivalités atomiques (1) depuis un quart de siècle. Le contrôle international, dont les lignes qui suivent essayent de retracer l’histoire, est un des instruments de base de cette politique.
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