Notes d'une conférence de l'auteur à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
Les problèmes alimentaires des pays sous-développés
Il n’est pas habituel de considérer la situation alimentaire comme l’un des facteurs stratégiques essentiels de la conjoncture internationale. C’est pourtant à cette conclusion qu’il faut aboutir après une étude, même rapide, des problèmes alimentaires des pays sous-développés, et cette conclusion est si frappante qu’il vaut mieux la donner dès les premières lignes : la démonstration n’en aura que plus de force.
Lorsque le Professeur René Dumont a écrit son célèbre ouvrage : « L’Afrique est mal partie », de jeunes Africains lui ont dit que les problèmes évoqués dans ce livre seraient aisément résolus par des méthodes socialistes. Pour leur montrer qu’ils sous-estimaient les difficultés du développement socialiste, il a publié trois études portant respectivement sur Cuba, sur l’Union Soviétique et la Chine, dans lesquelles il montrait que les principales difficultés des pays socialistes venaient précisément des résultats décevants obtenus dans l’agriculture et l’alimentation, alors que leur situation se présentait généralement d’une façon plus favorable dans le domaine industriel et dans celui de l’éducation.
En 1966, le Professeur René Dumont publiait, en collaboration avec Bernard Rosier, un nouvel ouvrage intitulé « Nous allons à la famine ».
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