Conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
Les raisons spirituelles de l'aide des pays plus développés aux pays moins développés
L’expression aide des pays développés aux pays en voie de développement recouvre une réalité apparemment simple, en fait fort complexe : affaire de finance, mais tout autant affaire d’hommes et d’échanges humains. Je ne me risquerai pas à démêler tout cet écheveau. Je veux seulement retenir quelques attitudes globales qu’évoque l’expression aide des pays développés aux pays en voie de développement. Certains souscrivent à l’adoption de ces attitudes, d’autres s’y refusent plus ou moins, et plus ou moins ouvertement.
Conformément à ce qui m’a été demandé, je m’efforcerai de mettre en lumière les raisons spirituelles de l’aide des pays développés aux pays moins développés. Raisons « spirituelles », c’est-à-dire, semble-t-il, les raisons les plus hautes. Elles peuvent d’ailleurs, nous le verrons, rejoindre des raisons politiques au sens fort du terme.
Après avoir présenté les raisons spirituelles de l’aide des pays développés au moins développés, je passerai, dans une deuxième partie, à quelques conséquences touchant les conditions d’une aide inspirée de ces motivations spirituelles fondamentales : c’est par là que je rejoindrai les problèmes politiques.
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