Une donnée traditionnelle de la vie japonaise : la puissance des oligarchies
En observant l’évolution sociale, politique ou économique du Japon, on est frappé de constater que de petits groupes puissants, issus généralement de l’élite, ont toujours joué un rôle fondamental et essentiel dans l’administration des affaires du pays. Chaque période de l’histoire japonaise, en effet, est dominée par l’un ou l’autre de ces groupes. Ce phénomène caractéristique qui a commencé avec les chefs de tribus de l’époque proto-historique, s’est maintenu avec la grande autorité que possédaient les familles de la haute noblesse antique (famille Soga, Fujiwara et Hôjô pour ne citer que les principales) et n’a pas été démenti ultérieurement aux époques classiques avec les généraux des groupes militaires tels que les Taira, les Minamoto et les Tokugawa.
Plus près de nous, enfin, on note le rôle prépondérant des officiers supérieurs du grand état-major des forces armées (général Tôjô par exemple) et surtout, aujourd’hui même, la puissance extraordinaire de ces aristocrates de l’économie nationale que sont les chefs du patronat. Ces divers oligarques ont été ou sont les véritables dirigeants de l’archipel. Certains d’entre eux ont gouverné pour ainsi dire par procuration, d’autres ont été des gérants du pouvoir. À l’heure actuelle, les représentants des grands patrons nippons sont les instigateurs et de la diplomatie et de la politique économique du Japon ressuscité.
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