Militaire – États-Unis d’Amérique : Projet de réduction du budget de défense – République fédérale d’Allemagne : problèmes de personnel dans la Bundeswehr – URSS : journée des blindés ; l’École de Défense civile – Forces du Pacte de Varsovie : les manœuvres Oder-Neisse 69 en Pologne – République populaire de Chine : mesures de mobilisation psychologiques et économiques ; expériences nucléaires – Corée du Sud : problèmes de sécurité – Thaïlande : vers un retrait graduel des forces américaines – Australie : réunion de l’ANZUS ; problèmes de défense
États-Unis d’Amérique : projet de réduction du budget de défense
Le secrétaire à la Défense, M. Laird, a annoncé, le 22 août dernier, qu’il envisageait une nouvelle diminution de 3 milliards de dollars du budget militaire pour l’exercice 1969-1970 (1). Deux séries de mesures, représentant chacune une économie de 1,5 milliard de dollars, sont prévues.
M. Laird a donné des précisions sur la première. Elle doit se traduire globalement par une diminution de plus de 100 000 hommes des forces armées et par le licenciement d’au moins 50 000 employés civils. A l’échelon des armées, les mesures suivantes sont envisagées :
– dans l’Armée de terre : réduction de 500 millions de crédits alloués à l’instruction et à l’entretien des troupes stationnées ailleurs qu’au Vietnam, les économies réalisées par la dissolution de la 9e DI étant incluses dans cette somme ;
– dans l’Armée de l’air : réduction de 300 000 heures des temps de vol jusqu’à la fin de l’année budgétaire en cours, exception faite des vols opérationnels sur le théâtre du Sud-Est asiatique ;
– dans la Marine : mise en réserve de plus de 100 navires de guerre, dont le cuirassé New Jersey et deux porte-avions, diminution des effectifs de 72 000 h, ce chiffre entrant dans la réduction totale de 200 000 h affectant les forces armées.
Le secrétaire à la Défense est resté plus vague sur la deuxième série de mesures prévues. Elle pourrait comprendre notamment la fermeture de plusieurs bases et peut-être une nouvelle diminution des effectifs des forces armées.
Au total, d’après les déclarations récentes du Pentagone, la déflation des effectifs militaires atteindrait près de 200 000 hommes pour l’ensemble des forces armées. Dans ces conditions, le 30 juin prochain, les forces armées américaines comprendraient environ 3 250 000 h, atteignant à peu près le niveau de fin 1966.
M. Laird a toutefois affirmé que les troupes américaines stationnées en Europe, en Corée du Sud et à Okinawa ne seraient pas touchées durant l’exercice en cours et que toutes les dépenses affectant le Vietnam seraient maintenues aussi longtemps que nécessaire. Il a pourtant insisté sur la nécessité d’accélérer la « vietnamisation du conflit ».
Les nouvelles propositions d’économies s’ajoutent aux 1 100 millions $ déjà retranchés en mars par l’administration Nixon du budget militaire présenté par M. Johnson. Ce budget aura ainsi subi une réduction totale de 4,1 Md $.
Selon M. Laird, la nouvelle amputation ne va pas manquer de « réduire la capacité des États-Unis d’honorer leurs engagements », alors que la puissance militaire soviétique est en accroissement constant.
L’examen des mesures prévues montre cependant que le Pentagone a su limiter les sacrifices consentis. C’est ainsi que sur les 100 navires qui doivent être mis en réserve et dont 50 seulement seraient des bâtiments de combat, 75 ont plus de 25 ans d’âge et auraient été retirés du service actif à plus ou moins brève échéance. Leur départ sera compensé par la mise en service de 40 navires neufs et la reconversion de cinq autres bâtiments. D’autre part, la perspective d’un désengagement au Vietnam permet d’envisager un allégement des effectifs des forces armées. En outre, aucun des programmes majeurs et en particulier aucun de ceux qui ont trait aux armements stratégiques n’est touché.
République fédérale d’Allemagne (RFA) : problèmes de personnel dans la Bundeswehr
Les difficultés de la Bundeswehr dans le domaine du personnel sont toujours préoccupantes. Elles viennent encore d’être soulignées par d’importantes personnalités politiques et militaires qui mettent l’accent sur les trois points suivants :
– l’important déficit en cadres ;
– le problème des objecteurs de conscience ;
– les rapports respectifs entre la Bundeswehr, la société et l’État.
Le déficit en cadres
Dans le but de mettre un terme au déficit inquiétant de certaines catégories du personnel, le gouvernement avait pris, au début de 1969, une série de mesures d’amélioration de la situation matérielle des cadres portant sur la solde, les primes et l’avancement. Ainsi, la nouvelle carrière d’officier technicien offre désormais des perspectives attrayantes aux sous-officiers qualifiés (2).
Ces différentes mesures ont bien eu un effet favorable sur les effectifs de la Bundeswehr, puisque le nombre des engagements à long terme pour le deuxième trimestre 1969 a plus que doublé par rapport au premier trimestre, mais le nombre du personnel de cette catégorie reste nettement insuffisant. L’état-major des Forces armées doit constater que le complément en militaires sous contrat ne peut être rempli qu’à 50 %, compromettant ainsi le plan visant à porter leur nombre à 220 000. La Bundeswehr devra pallier ce déficit en incorporant davantage d’appelés et en utilisant la presque totalité du contingent reconnu bon pour le service.
Le déséquilibre entre les catégories du personnel est alarmant. Par rapport aux effectifs théoriques, il y a actuellement un excédent de 72 000 appelés (environ 40 %) et un déficit de 3 100 officiers (103 %), 27 200 sous-officiers (193 %) et 26 900 engagés à long terme (31,6 %).
Le problème des objecteurs de conscience
Leur nombre s’accroît rapidement. En effet, de 1956 à 1967 40 000 jeunes Allemands avaient refusé d’effectuer le service armé, soit en moyenne 4 000 par an ; pour la seule année 1968, leur nombre atteignait 12 000 et atteint presque 9 000 pour le premier semestre 1969. Fait remarquable : un objecteur de conscience sur quatre est bachelier. Comme l’indique le « Livre blanc sur les Forces armées » paru en février 1969, les causes de cette rapide augmentation sont d’ordre sociologique et économique. En effet, la situation du marché de l’emploi en pleine reprise économique détourne de l’armée les jeunes inscrits sur les listes d’appel.
Le problème des rapports Armée-Nation
L’indifférence de l’opinion publique à l’égard de son armée, la désaffection du citoyen, surtout des jeunes Allemands, pour les problèmes de Défense, le désir généralisé d’une vie confortable, font apparaître à beaucoup la Bundeswehr comme une institution dépassée ou inutile.
La solution à cette crise latente, mais de plus en plus sensible, est à chercher désormais hors du cadre même de la Bundeswehr. Depuis 13 ans, les créateurs de la nouvelle armée allemande ont tout mis en œuvre pour qu’elle soit adaptée à la société démocratique dont elle procède. Finalement ils constatent l’absence grandissante de volonté de défense et le refus de sacrifier temps et argent pour la sécurité du pays. Pour remédier à cet état d’esprit, le « Livre blanc » avait déjà proposé une voie à suivre. Selon ce document, « toutes les mesures matérielles envisagées par le gouvernement fédéral ne seront couronnées de succès que si elles sont accompagnées d’une disponibilité plus grande de la jeunesse face aux obligations militaires et d’une reconnaissance du service militaire par la société. Dans le cadre de ses possibilités, la Bundeswehr s’efforcera, de son mieux, de promouvoir la réalisation de cet état d’esprit. Toutefois, elle a besoin d’être assistée de façon décisive par le Parlement, les partis politiques, les organes de presse et par une population ouverte à l’idée de défense. »
Il y a, à la base, un vaste problème d’information de l’opinion publique.
La publication de brochures comme celle qui reproduit l’exposé du chancelier de la RFA [Kurt Georg Kiesinger] le 18 juin 1969, devant l’association de défense nationale, la conférence du général Buchs, adjoint à l’inspecteur général de la Bundeswehr, faite en juillet aux représentants du Parti social-démocrate, l’interview donnée le 2 septembre à la presse par [le ministre fédéral de la Défense] M. Schrœder, [son] allocution prononcée le 8 septembre à l’occasion des manœuvres Rosselsprung, toutes ces démarches sont à inscrire dans le cadre de ce programme d’information de l’opinion publique allemande.
Ce problème essentiel des relations Armée-Nation apparaît comme l’un de ceux auxquels devra faire face, sans tarder, le nouveau gouvernement fédéral.
URSS : journée des blindés ; l’École de Défense civile
À l’occasion de la Journée des blindés (14 septembre), l’éloge des blindés a été fait à la radio par le Maréchal des troupes blindées Babadjanian, qui a fait l’historique de l’arme, avant de mettre en évidence les qualités actuelles des chars soviétiques, capables d’opérer, aussitôt après les explosions nucléaires, pour mener l’offensive sur une grande profondeur, de jour comme de nuit. Ces thèmes ont été repris, dans la Krasnaya Zviezda du 14 septembre, par le Maréchal des troupes blindées Polouboyarov.
École de défense civile
La première promotion d’élèves de l’École militaire de Défense civile de Moscou est sortie, d’après la Krasnaya Zviezda du 10 septembre. La durée des études y est de trois ans. Elle est implantée à Balashika, à 27 kilomètres à l’est de la capitale.
La cérémonie de sortie a été présidée par le général colonel de l’Armée de l’air Tolstikov, chef de la Défense civile. L’école dépendrait à la fois du ministère de la Défense et du commandement de la Défense civile. Les officiers en sortent avec le grade de lieutenant et l’une des qualifications suivantes :
– Technicien mécanicien des engins et équipements routiers ;
– Technicien des liaisons radio et de la radiodiffusion ;
– Technicien en chimie analytique.
Leur emploi futur n’est pas déterminé.
Forces du Pacte de Varsovie : les manœuvres Oder-Neisse 69 en Pologne
Les manœuvres d’automne du Pacte de Varsovie viennent d’avoir lieu dans l’Ouest de la Pologne et se sont terminées le 28 septembre par un défilé à Wroclaw.
Sous le commandement du général Jaruzelski, ministre polonais de la Défense, des unités soviétiques et allemandes, tchèques et polonaises, réparties entre un parti Sud, représentant l’agresseur, et un parti Nord, figurant les forces du Pacte de Varsovie, y ont pris part.
La partie essentielle de la manœuvre s’est déroulée du 22 au 27 entre la Warta et l’Oder polonaise, qui ont été franchies un certain nombre de fois. Le parti Sud a prononcé une attaque violente avec ses blindés en même temps qu’un débarquement était effectué à son profit sur la côte de la Baltique. Le parti Nord, un instant bousculé, a raidi sa résistance, puis, tandis que les forces de l’intérieur « accrochaient » l’ennemi, a lancé une violente contre-attaque appuyée par l’aviation, ensuite a franchi en force la Warta. Le 26, le parti Nord a continué sa progression régulière et traversé l’Oder ; en même temps, la tête de pont de l’adversaire sur la côte était réduite ; malgré l’emploi de l’arme nucléaire, le parti Sud a été battu.
En dehors de leur aspect militaire, ces manœuvres avaient un but politique important. Elles devaient servir à manifester aux yeux de tous que la cohésion militaire du Pacte de Varsovie restait entière, malgré les événements de Tchécoslovaquie. La participation des unités tchèques est à cet égard significatif.
Il faut remarquer en outre que ces manœuvres ont eu pour spectateurs le Maréchal Gretchko, ministre soviétique de la Défense, et, outre les ministres de la Défense des pays du Pacte, des délégations importantes de Corée du Nord et de Mongolie extérieure ainsi qu’un représentant des forces armées cubaines.
République populaire de Chine : mesures de mobilisation psychologiques et économiques ; expériences nucléaires
Au début de septembre, les autorités chinoises paraissaient toujours très inquiètes de la situation aux frontières (3) et multipliaient les appels en vue de la « préparation à la guerre ». De nouveaux renseignements continuaient à cette époque à parvenir sur des mouvements de troupes par voie ferrée en direction du nord, observés tant en Chine du Sud qu’en Chine centrale, et parfois assez importants pour que le ravitaillement, dans certaines localités, en soit perturbé.
Les mesures en cours relèvent surtout de la défense passive : évacuation des villes, dispersion des entreprises, constitution de stocks, etc. Elles ne sont d’ailleurs pas nouvelles et peuvent avoir des buts économiques ou psychologiques autant, sinon plus, que militaires.
* * *
La rencontre de MM. Kossyguine et Chou En-lai [Zhou Enlai] [président du conseil des ministres de l'Union soviétique et Premier ministre de la république populaire de Chine], le 11 septembre à Pékin, pour sensationnelle qu’elle soit, ne semble pas avoir amélioré beaucoup les relations entre les deux pays.
La Chine a poursuivi son effort dans le domaine nucléaire. Le 22 septembre elle procédait, près du Lob Nor, à une explosion souterraine qui, selon les Américains, se situait dans la bande « intermédiaire basse » (20 à 200 kilotonnes). Le 29, elle faisait exploser, en basse atmosphère et au-dessus de la même zone du Lob Nor, une charge thermonucléaire de 4 mégatonnes. Il est possible que cette charge ait été transportée par un missile dont la portée serait, d’après les Japonais, de 1 500 km. La présence au large des côtes chinoises, à la même époque, de navires américains spécialisés fait penser que les États-Unis étaient au courant des préparatifs de cet essai et entendaient le suivre.
Corée du Sud : Problèmes de sécurité
Les problèmes de sécurité face à la menace nord-coréenne ont pris une importance accrue depuis l’annonce, par le Président Nixon, d’une politique de désengagement en Asie. Les dirigeants de Séoul craignent que la fin éventuelle du conflit vietnamien rende disponible pour d’autres théâtres une potentialité de lutte révolutionnaire toujours entretenue par la Chine. Or, la Corée du Nord (qui renforce actuellement de nombreuses installations de protection : abris, tranchées…) apparaît en état de mener plusieurs formes d’action : terrorisme (tentative d’attentat déjà effectuée contre le Président Park), création de maquis (pour une guérilla de type Vietnam), attaques isolées à la ligne de démarcation (reprise sensible de l’activité des patrouilles nord-coréennes), ou même attaque générale (plus improbable mais pouvant être encouragée par un retrait américain).
Pour l’avenir de l’ensemble de la zone, le Président Park a exprimé au Président Nixon son inquiétude en cas de retrait américain trop hâtif au Sud-Vietnam, ainsi que devant l’évacuation éventuelle des bases d’Okinawa, et il a proposé à nouveau de mettre à la disposition des États-Unis l’île de Cheju [Jeju] pour y installer tous les moyens de défense nécessaires, y compris des armements NBC [nucléaire, bactériologique et chimique].
Thaïlande : Vers un retrait graduel des forces américaines
Les gouvernements américain et thaïlandais sont convenus de négocier un retrait graduel des troupes américaines stationnées en Thaïlande (actuellement 49 000 h). Des discussions préliminaires se sont ouvertes à cet effet au début de septembre entre [le ministre des Affaires étrangères thaïlandais] M. Thanat Khoman et l’ambassadeur des États-Unis à Bangkok.
Depuis la fin des bombardements sur le Nord-Vietnam, qui étaient menés en grande partie à partir des bases aériennes de Thaïlande, celles-ci ont, en principe, perdu une partie de leur utilité. En fait, les chasseurs-bombardiers ont reporté leur activité sur la partie du Laos contrôlée par les forces du Pathet Lao, tandis que l’aviation de reconnaissance, escortée par des chasseurs, continue ses missions sur le Nord-Vietnam. Les B-52 poursuivent, de leur côté, leurs raids sur le Sud-Vietnam. Il ne faut donc pas s’attendre à un retrait brutal et massif de toutes les forces américaines en Thaïlande. Mais l’ouverture de ces négociations montre que les Siamois veulent régler seuls, sans intervention de troupes étrangères, les problèmes de guérilla interne auxquels ils sont affrontés, enlevant du même coup un argument de poids à leurs adversaires.
Australie : Réunion de l’ANZUS ; problèmes de défense
La réunion de l’ANZUS (4), tenue à Canberra les 8 et 9 août, a été l’occasion pour l’Australie (et la Nouvelle-Zélande) de rappeler à M. Rogers [secrétaire d’État américain] les préoccupations causées, après le retrait britannique à l’est de Suez, par la volonté de désengagement des États-Unis, alors que la capacité combative des forces sud-vietnamiennes et l’avenir politique à Saigon demeurent incertains. En outre, les représentants des deux pays n’ont pu obtenir qu’une réaffirmation très réticente de la protection américaine en cas d’agression contre leurs propres forces, « où qu’elles se trouvent », et ont été frappés par le souci, pour les États-Unis, de ménager toute possibilité de rapprochement avec les pays communistes, y compris la Chine.
D’autre part, la question du rapatriement éventuel des forces australiennes (8 000 hommes) et néo-zélandaises (500 hommes) stationnées au Vietnam a été laissée, sous réserve de consultations préalables, à l’initiative des deux gouvernements. Une décision dans ce domaine est rendue délicate par l’impossibilité de procéder, sur le terrain, à un retrait partiel de ces forces, compte tenu de leur constitution organique qui ne permet pas un retrait graduel.
Problèmes de défense
Peu après une déclaration du ministre du Développement [David Fairbairn], chargé des questions nucléaires, exprimant l’intention de l’Australie de ne pas signer, dans l’immédiat, le traité de non-prolifération, M. Fairhall, ministre de la Défense, a manifesté son inquiétude devant la pénétration soviétique dans l’océan Indien et souligné la nécessité, pour le Japon, de participer plus activement à la défense du Sud-Est asiatique.
Dans le budget 1969-1970 qui vient d’être présenté au Parlement, les crédits militaires, pour la première fois depuis 1945, s’inscrivent en diminution de 5 % par rapport à l’année précédente (nouveau montant : 1 237 M $). Cette mesure, en contradiction avec les réserves exprimées par l’Australie quant à sa sécurité, n’est peut-être pas étrangère à la perspective des élections générales de novembre. ♦
(1) 1er juillet 1969 au 30 juin 1970.
(2) Le 31 juillet le général de Maizière a pu remettre leur diplôme de nomination d’officier aux 190 premiers stagiaires (dont 100 de l’Armée de terre).
(3) En particulier, un incident a eu lieu le 13 août près de la rivière Tien-lie-keh-ti, dans le « hsien » de Yu-sin au Sinkiang, à peu de distance des « Portes de Dzoungarie » et surtout à proximité immédiate de la voie ferrée soviétique qui y conduit. Il a donné lieu de part et d’autre à des notes de protestation et à des versions différentes. Du matériel blindé a été utilisé par les Soviétiques. Les Chinois auraient eu 25 tués.
(4) [Australia, New Zealand, United States Security Treaty] Accord de défense mutuelle entre les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, signé en 1951.