Militaire - États-Unis : maintien des forces américaines en Europe - Réforme de la loi sur le recrutement - Grande-Bretagne : renforcement des unités stationnées en République fédérale d'Allemagne (RFA) - Mise en service du premier satellite de télécommunications militaires - Suisse : le budget de défense pour 1970 - URSS : réunion de jeunes officiers à Moscou - Pacte de Varsovie : mise en place de nouvelles institutions - Indonésie : réforme des structures de défense
États-Unis : maintien des Forces américaines en Europe
Le gouvernement des États-Unis a réaffirmé le 1er décembre 1969 qu’il n’entrait pas dans ses intentions, au cours des deux prochaines années budgétaires, de diminuer les effectifs qu’il met à la disposition de l’Otan. La mise au point de Washington fait suite au dépôt, par le sénateur Mansfield, d’une résolution proposant de réduire de façon « substantielle » le niveau des forces américaines en Europe.
Cette résolution n’est pas nouvelle. Elle fut présentée une première fois en 1966 et repoussée alors par le Sénat. M. Mansfield projetait de la déposer à nouveau en 1968 quand survint l’affaire tchécoslovaque. Il décida alors d’en différer la présentation.
Le principal argument des tenants de la résolution est d’ordre financier. En la présentant, M. Mansfield a déclaré que les États-Unis « commencent à ressentir de sérieuses difficultés pour faire face à des besoins intérieurs urgents ». Vingt-cinq ans après la Seconde Guerre mondiale, il est temps, pour M. Mansfield, que les alliés européens prennent à leur compte des charges qu’ils sont maintenant capables d’assumer. Selon lui, « une réduction substantielle des forces américaines en Europe ne compromettrait en rien la capacité des États-Unis d’honorer leurs engagements ».
En excluant les forces mises à la disposition de l’Otan du plan « OPRED » (Operation Reduction) lancé par le président Nixon et qui prévoit, pour 1970, une réduction d’au moins 10 % des personnels américains stationnés à l’étranger, le gouvernement américain a montré effectivement qu’il ne cédait pas aux pressions de M. Mansfield et de ses amis.
Par ailleurs, MM. Rogers, secrétaire d’État, et Laird, secrétaire à la Défense, viennent de confirmer à Bruxelles la position de l’Administration en faveur du maintien de la contribution actuelle à l’Otan jusqu’au 30 juin 1971 au moins, c’est-à-dire jusqu’à l’expiration des accords de compensation qui lient les États-Unis à l’Allemagne. Il convient de noter toutefois que M. Laird, en indiquant que les effectifs des unités combattantes mises à la disposition de l’Otan demeureront inchangés, a admis que des réductions mineures pourront être réalisées sur les effectifs des services.
Bien qu’elle ne puisse manquer d’avoir une certaine résonance au moment où l’inflation grandit aux États-Unis et alors qu’une partie de l’opinion est lasse de la politique de défense collective, la résolution Mansfield a bien peu de chances d’être suivie au moins jusqu’à la mi-1972, M. Laird ayant déclaré qu’il résisterait jusqu’à cette date aux pressions du Congrès en vue d’obtenir une réduction des effectifs en Europe. Passé ce délai, il est possible que les États-Unis procèdent à des allégements, si la situation inflationniste se prolonge et si l’état des relations avec l’URSS le permet.
Réforme de la loi sur le recrutement
Le président Nixon a signé, le 26 novembre, le projet de loi modifiant le « Military Selective Service Act » de 1967 par l’introduction notamment du tirage au sort pour la désignation des appelés. Acceptée malgré ses imperfections aussi longtemps que la conscription ne toucha qu’une faible proportion de la jeunesse mobilisable (environ 7 %), la loi de 1967 était devenue franchement impopulaire avec l’augmentation des appels due aux exigences du théâtre d’opérations vietnamien.
Les difficultés de la conscription aux États-Unis résultent de l’excédent des ressources en hommes sur les besoins des Armées. Chaque année, en effet, 1 200 000 jeunes gens sont reconnus aptes au service, sur une classe d’âge qui compte actuellement 2 000 000 d’hommes, alors que les besoins des forces armées sont seulement de l’ordre de 300 000 appelés.
Conçu dans le but d’obtenir que le plus grand nombre possible de citoyens remplissent leurs obligations militaires par voie d’engagement, et ne faisant appel à la conscription qu’en vue de couvrir les besoins restants, le système en vigueur jusqu’alors apportait une solution efficace à ce problème, mais entraînait des injustices.
La menace d’un appel qui, en raison des normes sévères de la conscription, pesait sur les éléments les mieux doués (1) stimulait en effet les engagements volontaires, ceux-ci permettant le choix de l’affectation et éliminant l’incertitude quant au moment de l’appel. Elle amenait ainsi au service un volume élevé de personnels de qualité.
Depuis le début de la guerre au Vietnam, dans le but d’éviter un appel dans l’Armée de terre et notamment dans l’infanterie, le recours à l’engagement s’était encore accentué au profit des autres Armées réputées moins exposées. C’est ainsi que l’Aviation et la Marine n’utilisaient pratiquement pas les ressources de la conscription. Le Corps des Marines n’y recourait qu’exceptionnellement, mais il constitue un cas particulier en raison de son prestige et de l’effort de propagande intense qu’il a su réaliser. L’Armée de terre, par contre, ne satisfaisait ses besoins en effectifs qu’à raison de 40 % de volontaires pour 60 % d’appelés. Encore, les appelés l’étaient-ils en fonction de normes physiques, morales et intellectuelles qui, à nouveau, drainaient systématiquement les meilleurs vers le service.
Satisfaisant pour l’État, ce système l’était beaucoup moins pour les jeunes gens assujettis à la conscription. Il introduisait notamment :
– des injustices dans le choix des appelés du fait de la trop grande latitude laissée, quant aux critères d’exemption et de sursis, aux quelques 4 000 bureaux régionaux de recrutement répartis sur le territoire ;
– l’incertitude sur l’âge de l’appel sous les drapeaux, celui-ci pouvant intervenir à tout moment entre 19 et 26 ans, voire 35 pour certains sursitaires, les éléments les plus âgés étant, de surcroît, appelés les premiers.
Aussi, la crainte d’un départ au Vietnam aidant, la loi de 1967 était-elle vivement critiquée par la jeunesse et surtout par les étudiants plus spécialement visés. De récents sondages d’opinion ont établi que 65 % des jeunes de 16 à 20 ans et 53 % des jeunes au-delà de 20 ans y étaient hostiles. Dans les derniers mois de 1969, le nombre des insoumis s’est élevé à 300 par mois, alors qu’il ne dépassait pas ce chiffre pour une année entière avant l’intensification de la guerre en 1965.
Pour désarmer cette opposition, M. Nixon avait promis au cours de sa campagne électorale une révision de la loi sur la conscription. Dès son entrée à la Maison-Blanche, il ordonnait l’étude de deux projets : l’un visant pour l’immédiat à modifier le système existant dans un sens plus équitable, l’autre destiné à instituer à moyen terme un service militaire basé uniquement sur le volontariat. Le premier projet maintenant adopté prévoit :
– l’établissement à l’échelon fédéral d’une réglementation unique des exemptions et sursis ;
– un appel sous les drapeaux portant sur les jeunes gens de 19 à 20 ans et sur les étudiants plus âgés dans l’année suivant l’expiration de leur sursis ;
– désignation des recrues par tirage au sort à l’intérieur du groupe d’âge.
Ces mesures auront pour effet :
– de supprimer l’arbitraire des bureaux locaux de recrutement, de réduire à un an au lieu de sept la période durant laquelle un jeune homme est susceptible d’être appelé sous les drapeaux ;
– de placer le service à un âge (19 ans) où il risque le moins de gêner le développement de la carrière des intéressés.
En revanche, en éliminant la crainte d’un appel que l’ancien régime rendait possible jusqu’à 26 ans, elles ne manqueront pas, selon les experts de la Défense, de provoquer une diminution du nombre des engagements. Par ailleurs, la qualité des appelés n’étant plus garantie par un choix aussi large que par le passé, en sera aussi affectée.
Plus satisfaisant que l’ancien pour l’opinion, le nouveau système, qui doit entrer en vigueur dès janvier, apparaît non pas comme la meilleure solution, mais comme la moins mauvaise, en attendant peut-être que l’armée américaine, selon le souhait exprimé par M. Nixon, devienne essentiellement une armée de métier. L’adoption de la nouvelle loi risque cependant d’obliger l’administration à reprendre son projet de valorisation de la condition militaire – écarté provisoirement comme trop coûteux – pour trouver, dans un pays en pleine expansion économique, un nombre suffisant d’engagés volontaires de qualité.
Grande-Bretagne :
Renforcement des unités stationnées en RFA
À Bruxelles, le 4 décembre, lors de la session ministérielle du Conseil Atlantique, M. Healey, ministre britannique de la Défense, a proposé un certain nombre de mesures destinées à accroître l’efficacité des troupes britanniques stationnées en République fédérale d’Allemagne et à compenser la diminution des effectifs canadiens.
La mesure de beaucoup la plus importante est le retour probable de la 6e Brigade.
Lors de sa récente visite à Bonn, M. Stewart avait proposé au ministre des Affaires étrangères allemand, M. Scheel, que la 6e Brigade actuellement stationnée en Grande-Bretagne, mais dépendant de l’Armée du Rhin (BAOR : British Army of the Rhin), soit réimplantée en RFA où elle prendrait à son compte la mission de la 4e Brigade canadienne qui sera dissoute en 1970 (2).
Afin de mieux situer les négociations en cours, il paraît intéressant de rappeler leurs antécédents : le transfert de la 6e Brigade d’Allemagne en Angleterre et ses retours temporaires outre-Rhin pour y effectuer des manœuvres.
Par mesure d’austérité, le gouvernement britannique, s’appuyant sur les accords tripartites de mai 1967 (3) avait décidé de retirer d’Allemagne, au cours du premier trimestre 1968, 5 000 hommes sur les 62 500 qui y étaient alors stationnés. En janvier 1968, le 18e Escadron de transport tactique (hélicoptères Wessex de la Royal Air Force) faisait mouvement de Gutersloh sur Odiham (près de Londres) puis le 36e Régiment de missiles sol-air Thunderbird quittait Dortmund pour Schoerburyness (à l’embouchure de la Tamise) ; enfin, la 6e Brigade était redéployée dans le Yorkshire. Cette unité restait affectée à l’Otan et maintenue sous les ordres du général commandant l’Armée du Rhin.
La 6e Brigade comprend un état-major, trois bataillons d’infanterie, un groupe d’artillerie et quelques unités des services, soit au total 4 000 hommes. Cette grande unité devait revenir chaque année en Allemagne pour y effectuer des manœuvres. Elle y retrouvait un régiment de chars, ses stocks de mobilisation ainsi que les deux tiers des VTT de son infanterie mécanisée.
Depuis son transfert en Grande-Bretagne, la 6e Brigade est revenue deux fois en RFA pour y parfaire son instruction au sein de la 2e Division du 1er Corps d’armée. L’an dernier, au lendemain des événements de Tchécoslovaquie, 3 500 h retournèrent en Allemagne du 6 septembre au 6 novembre. Cette année, 4 000 h environ effectuèrent leur entraînement outre-Rhin. Ils participèrent notamment, du 20 au 30 octobre, à l’exercice Fast Return comportant un franchissement de la rivière Aller à l’Ouest de Celle (100 km au Sud de Hambourg).
Actuellement, les négociations en cours portent sur un retour définitif de cette grande unité en RFA. Des fonctionnaires allemands se sont rendus à Londres à cet effet. Anglais et Allemands sont également désireux de combler le vide créé par la dissolution prochaine de la brigade canadienne. Ils sont encouragés dans cette voie par l’Otan. Mais il leur reste à s’entendre sur les modalités financières. Les Allemands auraient pratiquement accepté de couvrir 80 % des frais d’entretien de la 6e Brigade.
La presse d’outre-Manche ne manque pas de présenter ce transfert comme un geste de solidarité atlantique, voire comme un renforcement de l’Armée du Rhin. Il s’agit en fait d’un retour au statu quo ante, c’est-à-dire au dispositif des forces britanniques d’Allemagne en janvier 1968.
Mise en service du premier satellite de télécommunications militaires
Le premier satellite de télécommunications militaires destiné aux forces du Royaume-Uni a été mis en orbite le 22 novembre aux États-Unis. Cet engin constitue le relais principal du réseau Skynet destiné à assurer les liaisons stratégiques entre le ministère de la Défense et les bases du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient, ainsi qu’avec l’Australie et certains bâtiments de la Royal Navy.
Le réseau sera pris en charge et utilisé exclusivement par le commandement britannique auquel il permettra de faire face, dans les meilleures conditions de discrétion et de rapidité, à un accroissement constant du trafic.
En octobre 1966, les gouvernements de Londres et de Washington avaient, en effet, signé un mémorandum aux termes duquel les États-Unis s’engageaient à construire et à lancer pour le compte du Royaume-Uni deux satellites stationnaires au-dessus de l’océan Indien. En attendant, la Grande-Bretagne participait à titre expérimental au système américain IDSCS (Interim Defence Satellite Communication System) composé de 26 satellites à défilement lent.
Outre les deux satellites (dont un en réserve) le système Skynet comprend neuf stations dont deux aérotransportables et deux embarquées.
Toutes ces stations comportent un système de recherche automatique du satellite ; leur coût unitaire est évalué à 1,2 million de livres.
Grâce au Skynet, premier système à accès multiples permettant d’utiliser de 20 à 30 voies double de communications, la Grande-Bretagne, après les États-Unis et l’URSS, disposera d’un réseau militaire de transmissions par satellites. Il sera complémentaire du réseau américain IDSCS auquel il est interconnectable ; il constitue, en outre, un pas important vers la réalisation d’un réseau de fabrication nationale envisagé pour 1975.
Suisse : le budget de défense pour 1970
Le projet de budget de la Confédération pour 1970 a été présenté au Parlement par M. Celio, ministre des Finances. Il est caractérisé par l’équilibre des dépenses (7 581 millions de francs suisses [MFS]) et des recettes (7 564 M) (4).
Le budget de défense s’élève à 1969 MFS représentant 25,9 % du budget fédéral pour 1970 contre 27 % en 1969 et 26,8 % en 1968. Il est en hausse de 2 % sur l’année précédente, alors qu’il s’était accru de 12 % de 1968 à 1969. La répartition des crédits fait apparaître 1 798 MFS au titre de la défense militaire et 171 M pour la défense civile.
Les dépenses de fonctionnement, en hausse de 6 % par rapport à 1969, marquent notamment une augmentation pour la recherche militaire. Ce poste reçoit 46 MFS – soit 2,55 % du budget de défense militaire – contre 39 M en 1969 (2,2 %) et 32 M en 1968 (1,7 %).
Les dépenses d’armements atteignent 690 MFS. Elles sont inférieures de 15 M à celles du budget précédent, mais supérieures d’environ 72 M à celles de 1968.
La défense civile reçoit 171 MFS (soit 2 M de moins qu’en 1969) et pourra consacrer 80 M à la construction d’abris et 55 M à des achats de matériels de protection.
Le budget de défense suisse pour 1970 se caractérise donc par une grande stabilité. La légère diminution de la part relative des dépenses militaires ne signifie pas un relâchement de l’effort de défense, ainsi que le souligne le Conseil Fédéral dans son message à l’Assemblée fédérale.
URSS : réunion de jeunes officiers à Moscou
Un congrès de jeunes officiers, groupant plusieurs centaines de lieutenants venus de toutes les régions de l’URSS, s’est tenu à Moscou les 27 et 28 novembre, sous la présidence du maréchal Gretchko, ministre de la Défense, assisté du général Epichev, chef de la Direction politique principale des forces armées.
Dans son discours, le maréchal a souligné la qualité de l’armement soviétique, ajoutant « qu’il faut savoir utiliser les fusées nucléaires aussi bien que les armes classiques et être toujours prêt à toute éventualité ».
Cette réunion est inhabituelle. Les jeunes officiers ont été invités à faire des efforts pour améliorer leur instruction politique et militaire.
Le ministre de la Défense a indiqué que le rajeunissement des cadres est au premier plan de ses préoccupations. Ce rajeunissement des cadres est déjà entré dans les faits dans les forces navales, où des jeunes officiers, âgés d’une trentaine d’années, se voient confier pour trois à cinq ans le commandement d’importantes unités. Ils sont promis à de hautes fonctions s’ils y réussissent, alors que ceux qui n’ont pas été ainsi sélectionnés sont cantonnés dans des missions secondaires à terre et n’accéderont pas aux postes de responsabilité.
Il semble que les dirigeants militaires aient voulu encourager les jeunes officiers au moment où l’application du service de deux ans diminue la qualité des sous-officiers du contingent et alourdit ainsi les tâches confiées à ces jeunes officiers. Le ministre de la Défense a aussi incité les jeunes officiers du contingent à prolonger notablement leur temps de service.
Pacte de Varsovie : mise en place de nouvelles institutions
Les 9 et 10 décembre, le Conseil militaire du Pacte de Varsovie, organisme créé en mars 1969 à Budapest, se réunissait pour la première fois à Moscou, sous la présidence du maréchal Yakoubovski, commandant en chef des Forces armées unifiées. Officiellement cette réunion a eu pour objet le perfectionnement de l’instruction des troupes et des états-majors et le renforcement des organes de direction des forces armées.
Une session du Comité des ministres de la Défense du Pacte s’est réunie le 22 décembre. Depuis 1955, date de la signature du Pacte, ces ministres de la Défense se sont réunis plusieurs fois.
Mais le Comité devient une institution dont l’existence concrétise la participation des satellites à la prise de décisions. Ce Comité des ministres de la Défense est situé immédiatement au-dessous du « Conseil consultatif politique » et le Conseil militaire, placé au niveau du commandant en chef, est chargé de l’assister.
On ne connaît pas la qualité des chefs militaires qui participent au conseil. Cependant deux représentants des pays du Pacte ont été désignés « pour remplir d’importantes fonctions à l’État-major des Forces unifiées ». Il s’agit d’un Polonais, l’amiral Studzinski, et d’un Tchécoslovaque, le général Kosmel. Jusqu’ici aucun poste d’officier général n’avait été attribué à un pays satellite à l’État-major du Pacte.
Indonésie : réforme des structures de défense
Le gouvernement indonésien a réalisé des réformes de structure. Les ministères d’Armée ont été supprimés et remplacés par des états-majors intégrés au sein du ministère de la Défense et de la Sécurité. Toute initiative opérationnelle est désormais soumise au ministre de la Défense et aucun mouvement de troupes ne peut s’effectuer sans son autorisation. Par ailleurs, la sécurité du système a été renforcée par la création d’un organisme nouveau : le Commandement pour la restauration de l’ordre et de la sécurité. Cet état-major particulier, délégué à l’adjoint au commandant en chef, est en prise directe sur les commandements opérationnels. Il permet d’assurer le contrôle politico-militaire du pays et de remplacer le ministère de la Défense si celui-ci venait à être noyauté ou annihilé. ♦
(1) Et parmi eux, selon le Département de la Défense, sur les jeunes gens terminant leurs études au niveau du secondaire et sur les spécialistes. Les étudiants poursuivant des études supérieures échappaient fréquemment à la conscription par la voie de sursis prolongés.
(2) La 4e Brigade mécanisée (Soest, Rhénanie-du-Nord-Wetphalie) et la division aérienne canadienne actuellement déployées en Allemagne (9 800 h au total) seront dissoutes avant l’automne 1970 et remplacées jusqu’en 1972 par un « combat group » à 2 800 h et un groupement aérien à 3 escadrons. Après 1972, les forces canadiennes en Europe évolueront vers une force aéroterrestre d’environ 5 000 h, stationnée sur les bases de Lahr et Bade-Solingen.
(3) Accords portant sur les frais de stationnement des troupes américaines et britanniques en Allemagne.
(4) 1 franc Suisse = 1,30 franc.