L'auteur assume la charge de la division des études au contrôle général des armées. Dès le début des années 1960, il a préconisé l'adoption des méthodes modernes de décision et de gestion dans les armées. Il a organisé et dirigé pendant plusieurs années le cycle annuel d'études « administration-budget » de l’École supérieure de guerre.
Il souligne ici les rapports étroits qui existent entre, d'une part, le développement de méthodes d'analyse rationnelle des grands choix en matière de systèmes d'armes ou d'organisation des forces et leurs soutiens, et, d'autre part, l'amélioration de la qualité de la gestion quotidienne et de ses instruments. Comment en effet, prétendre chiffrer le coût et le rendement de ce qui n'est qu'un projet, si l'on n'est pas capable de le faire pour ce qui existe ?
L'étude des méthodes appliquées dans les armées des Etats-Unis et de Suède confirme cette interdépendance. Elle est, en outre, riche d'enseignements, celui-ci notamment : tout système d'information, système comptable par exemple, doit être édifié non seulement dans le but de satisfaire les besoins de l'autorité centrale, mais aussi, et peut-être même d'abord, en vue de constituer un instrument de gestion éclairant les exécutants sur leur propre action.