Aspects particuliers de l’économie générale de la fonction militaire
J’ai tenté en écrivant le petit ouvrage « l’économie de la fonction publique » (1), à la suite d’un cours sur ce sujet professé à l’École nationale d’administration, d’approcher d’une manière nouvelle certains problèmes de la fonction publique.
Il s’agissait essentiellement, non plus de l’étudier en elle-même et pour elle-même dans ses mécanismes internes et ses liens avec l’État, comme il est fait la plupart du temps, mais comme un groupe au sein de la population active et d’étudier le comportement de ce groupe dans le cadre de l’économie nationale, notamment par rapport au marché de l’emploi, en se posant un certain nombre de problèmes généraux d’économie sociale : l’évolution des effectifs et des mécanismes de recrutement, la mobilité des agents et leur répartition sur le territoire, la structure de la masse salariale, les problèmes de conditions du travail et de durée de l’activité… L’intérêt principal de ce travail était d’ouvrir des voies de recherche pour éclairer certains aspects insuffisamment connus de cette réalité sociale, les lacunes de nos connaissances résultant d’une approche des problèmes qui a été trop souvent juridique ou administrative et point assez économique, ni sociale.
La fonction militaire se prête également assez bien à une étude de ce genre et avait déjà fait l’objet de recherches fouillées sur certains plans, notamment par M. Girardet, dans son ouvrage sur la crise militaire française en 1962 (2).
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