Maritime - Activité de la marine soviétique en 1971 - La marine royale néerlandaise - Dans la Marine française : la « Campagne Mascareignes »
Activité de la flotte soviétique en 1971
Bien qu’il n’y ait pas eu l’an dernier de grands exercices analogues aux manœuvres Okean de 1970, l’activité de la marine soviétique a été cependant dans l’ensemble supérieure à celle de l’année précédente.
La Méditerranée a encore été son théâtre d’action privilégiée. L’escadre que l’URSS y entretient en permanence a continué d’y affirmer sa présence non seulement dans la partie orientale du bassin mais encore dans la zone occidentale. C’est ainsi que les Soviétiques ont, entre le 25 novembre et le 2 décembre 1971, envoyé en mer Tyrrhénienne jusqu’au nord de la Corse un groupe important de navires de surface et de sous-marins. Ce déploiement tout à fait exceptionnel et ostentatoire – les sous-marins ont navigué en groupe et en surface – avait peut-être pour but de susciter des réactions de l’opinion italienne, voire celles de notre pays.
Le potentiel de l’escadre russe de la Méditerranée a été en moyenne légèrement supérieur à celui de 1970. Cette escadre a généralement comporté :
– 1 ou 2 croiseurs porte-hélicoptères ou croiseurs lance-missiles ;
– 3 à 4 destroyers lance-missiles ;
– 3 à 4 destroyers classiques ;
– 2 à 3 escorteurs ;
– 3 bâtiments amphibies ;
– 10 sous-marins dont 1 ou 2 nucléaires d’attaque (SNA) et parmi ces derniers presque toujours une unité du type C équipée de missiles aérodynamiques lançables en plongée.
Le tout était soutenu par un train logistique plus fourni que la moyenne habituelle. C’est ainsi que le nouveau ravitailleur polyvalent Boris Chilikin opère désormais en Méditerranée.
La principale activité de ces bâtiments a été le marquage des unités alliées et la surveillance des exercices Otan ou nationaux. Mais en dehors de cette mission prioritaire et de quelques exercices de faible envergure ou élémentaires, les unités soviétiques ont, comme les années précédentes, continué à passer la majeure partie de leur temps dans leurs zones de mouillage habituel : Cythère, Hammamet, Alboran, tandis qu’à tour de rôle les bâtiments faisaient un séjour plus ou moins long dans les ports égyptiens et l’on peut se demander si la Marine soviétique n’a pas obtenu dorénavant de l’Égypte plus que des facilités au sens anglo-saxon du terme.
Il est intéressant de noter que seul le porte-hélicoptères Leningrad a séjourné dans le théâtre, et encore une partie du temps. On n’y a pas revu son sistership Moskva depuis avril 1970. Il ne serait pas impossible que ce dernier soit en refonte dans un des chantiers de la mer Noire.
Sur le plan aérien, l’activité a été, semble-t-il, plus grande qu’en 1970 et des bombardiers Tu-16 Badger basés en Égypte se sont souvent manifestés jusque dans les parages du détroit de Sardaigne. On observe également l’apparition dans le théâtre de quelques avions de patrouille maritime du type May (Iliouchine Il-38). Ce quadri-turbopropulseur est le pendant soviétique de notre Breguet Atlantic ou du Lockheed P-3 Orion de l’US Navy.
En mer de Norvège et en mer du Nord, l’activité a été soutenue bien que la présence de la Flotte soviétique y soit en permanence beaucoup moins importante qu’en Méditerranée. Elle s’y borne en général à quelques patrouilles de sous-marins, des reconnaissances aériennes et le stationnement de quelques chalutiers Sigint (Renseignement d’origine électromagnétique). Les principales activités observées dans cette zone l’ont été à l’occasion de transferts vers la Méditerranée de bâtiments provenant de l’Arctique ou de Baltique ou y revenant.
En Baltique, la marine a continué à s’entraîner avec les Flottes de la Pologne et de la RDA. Le principal exercice s’est déroulé au début de juillet entre les Belts et Swinoujscie ; il a mis en œuvre de nombreuses unités tant navales qu’aériennes et s’est terminé par un débarquement amphibie.
En dehors de ces trois théâtres principaux l’activité de la Flotte soviétique a été plus réduite, sauf peut-être dans le Pacifique et l’océan Indien.
Dans l’Atlantique, en dehors des zones de transit vers la Méditerranée, les régions qui ont été l’objet d’une particulière attention en 1971 ont été la Guinée et les Caraïbes. La présence navale au large de la Guinée a été en général de 2 à 3 destroyers, un bâtiment amphibie avec quelques troupes à bord, le tout soutenu par une petite force logistique. L’intérêt que les Soviétiques portent à cette région est sans aucun doute lié aux difficultés intérieures auxquelles se heurte le président de la Guinée, M. Sékou Touré, depuis fin 1970. Ce pays est par ailleurs bien situé, à mi-chemin entre l’Europe et l’entrée de l’océan Indien, pour offrir des facilités d’escale aux navires en transit vers ce dernier théâtre.
Les forces que les Soviétiques ont déployées dans les Caraïbes l’an dernier provenaient en général de la Flotte de l’Arctique. On y a parfois observé un croiseur lance-missiles, quelques destroyers et des sous-marins dont un nucléaire d’attaque du type E. Des avions Tupolev Tu-95 Bear de reconnaissance à très longue distance ont occasionnellement fait des escales à Cuba. En novembre, un important exercice combiné avec la marine et l’aviation cubaine s’est déroulé au large de La Havane. En dépit des informations de presse renouvelées mais finalement démenties, il ne semble pas que les Soviétiques disposent à Cienfuegos (sur la côte méridionale de Cuba) d’une base navale dans le sens habituellement donné à ce terme. Il n’en existe pas moins à l’intérieur de la baie du même nom un petit établissement destiné sans doute à assurer le repos éventuel ou la relève des équipages des navires soviétiques opérant dans la zone.
Dans l’océan Indien, la présence soviétique est restée dans l’ensemble à un niveau constant et somme toute assez réduit : 1 croiseur ou destroyer, 1 ou 2 sous-marins et quelques auxiliaires provenant en général du Pacifique, mais aussi parfois de l’Arctique, voire de la mer Noire. Dans ces deux cas, les bâtiments ont auparavant patrouillé au large de la Guinée. En décembre, le conflit indo-pakistanais a amené les Soviétiques à renforcer considérablement leur présence dans ce théâtre à la suite de l’envoi dans le golfe du Bengale d’une Task Force américaine centrée sur le porte-avions atomique Enterprise. Mais alors que les unités américaines ont regagné la VIIe Flotte opérant en mer de Chine, les bâtiments soviétiques sont restés dans l’océan Indien. On estime qu’il y a actuellement dans ce théâtre au moins :
– 2 croiseurs lance-missiles ;
– 2 destroyers lance-missiles ;
– 5 à 6 sous-marins classiques ou nucléaires dont 2 lance-missiles aérodynamiques ;
soutenus par plusieurs navires logistiques et auxiliaires dont 2 navires-ateliers.
Par cette démonstration de puissance l’URSS entend sans aucun doute affirmer sa détermination à garantir la situation nouvelle née du récent conflit.
Pour terminer cet aperçu sur l’activité de la marine de guerre soviétique en 1971, disons que les navires spéciaux de toutes sortes (hydrographes, navires océanographes, bâtiments-réceptables, etc.) ont continué très nombreux à opérer tant dans l’Atlantique que dans l’océan Indien.
Quant à la marine marchande, elle est passée l’an dernier du 6e au 5e rang venant aussitôt après celles du Liberia, du Japon, du Royaume-Uni et de la Norvège. Elle totalisait à la fin de 1971, 16 194 000 tonneaux de jauge brute, flotte de pêche comprise, en augmentation de 1 363 000 tjb sur l’année précédente. Par contre, la flotte pétrolière avec 3 614 000 tjb n’occupe que le 8e rang. Ceci est dû au fait que les pétroliers soviétiques sont, en raison de l’étiage des ports russes, plus petits que ceux des marines marchandes occidentales. Cependant l’URSS s’est aussi lancée dans la construction des pétroliers de gros tonnage, le prototype en étant le Mir de 150 000 t en construction aux chantiers de la Baltique à Leningrad ; ces grands pétroliers seront utilisés hors des eaux soviétiques. Cette flotte marchande est une des moins âgées qui soient puisque les navires de moins de dix ans représentent environ 69 % du total.
Fin 1971, la « Route Maritime du Nord » a été pour la première fois empruntée en plein hiver par une flottille commerciale bénéficiant il est vrai de conditions climatiques particulièrement favorables.
Nos lecteurs trouveront ci-dessus dans la chronique de défense dans le monde quelques éléments d’information sur cette première hivernale par la Route maritime du Grand Nord dont l’importance stratégique et économique ne doit pas être oubliée.
La marine royale néerlandaise
La marine Royale néerlandaise est chargée dans le cadre de l’Otan :
– de la défense des atterrages de la mer du Nord et du maintien de la libre circulation maritime dans cette mer ;
– de la protection des convois à laquelle elle est fortement intéressée, la flotte marchande néerlandaise avec ses 5 260 000 tjb occupe en effet le 12e rang dans le monde.
En outre, elle est sur le plan national chargée d’assurer la défense des Antilles néerlandaises et de la surveillance des eaux territoriales de ces îles ainsi que de Surinam.
Les Antilles néerlandaises sont, comme on sait, réparties en deux groupes de trois îles chacun distant de 1 000 km environ. Le groupe le plus important qui comprend Curaçao, Bonaire et Arbu est situé à 70 km environ au nord du Venezuela tandis que le deuxième groupe qui se compose des îles de Saint-Martin (Sud), Saint-Eustacius et Saba fait partie des petites Antilles et se trouve entre Porto-Rico et les Antilles françaises.
À l’échelon supérieur, la Constitution confère à la Reine le commandement en chef des forces armées mais la politique de défense relève du « Conseil pour les questions militaires du Royaume » qui se compose des personnalités suivantes :
– Président du Conseil,
– inspecteur général des Forces armées,
– ministres et secrétaires d’État intéressés,
– Chefs d’états-majors généraux,
– commandant en chef.
Une « Commission interministérielle de Défense » prépare les décisions du Conseil et étudie leurs répercussions sur le secteur civil.
En mai 1959, les trois ministères de la Guerre, de la Marine et de l’Air ont été fondus en un seul ministère de la Défense dont le responsable a autorité sur les secrétaires d’État chargés de chacune des trois Armées. Le Comité des Chefs d’état-major est le principal conseiller du ministre dans le domaine militaire.
Les deux grands subordonnés du secrétaire d’État à la Marine sont :
– le Chef d’état-major de la Marine,
et sur un plan particulier,
– l’Inspecteur général de la Marine puisqu’il n’est autre que le Prince Bernhard qui est aussi inspecteur de l’Armée et de l’Aviation. Il dispose d’un petit état-major interarmées pour l’aider dans cette tâche.
Le Chef d’état-major de la Marine est assisté de deux adjoints :
– un adjoint Mer (SCEM Mer) pour les questions marine,
– un adjoint Air (SCEM Air) pour les questions aéronautique navale.
Ses attributions sont surtout administratives puisque, en principe la direction opérationnelle de la marine est confiée à un commandant en chef de la marine. Mais actuellement, ces deux fonctions sont provisoirement cumulées par le même officier général. Ce dernier a sous ses ordres :
– l’amiral commandant les forces navales au Pays-Bas (AdmiralNlHome) ;
– l’amiral commandant les forces Armées aux Antilles ;
– le général commandant les fusiliers marins.
L’amiral commandant les forces navales aux Pays-Bas qui est en même temps amiral Benelux, est dans l’organisation Otan, commandant interallié de la sous-zone COMBENECHAN qui dépend elle-même de CINCHAN (Q.G. à Plymouth).
Le territoire métropolitain comprend quatre régions ou plutôt commandements maritimes qui sont ceux de : Den Helder, Amsterdam, Rotterdam et Flessingue.
Pour remplir ses missions, la Marine dispose de forces navales de haute mer et de forces de dragage. L’ensemble se monte à environ 140 000 t de navires de combat, logistiques ou auxiliaires.
La flotte comprend :
– 2 croiseurs de 9 500 t datant de 1953 : le De Zeven Provincien est équipé de missiles anti-avions à moyenne portée Terrier fournis par les Américains. Le De Ruyter doit être désarmé vers 1974 ou 1975 ;
– 8 destroyers de 2 415 t du type Friesland entrés en service entre 1956 et 1958 (32 nœuds ; 4/120 CA ; 2 lance-roquettes ASM) ;
– 4 destroyers de 2 200 t du type Holland un peu plus anciens mais avec le même armement que les précédents ;
– 6 frégates ASM type Van Speljk de 2 300 t dérivées des excellentes unités britanniques de la classe Leander ; ces bâtiments équipés d’un hélicoptère ont été admis au service actif en 1967-1968 ;
– 6 corvettes de 800 t, ex-escorteurs américains datant de la guerre ;
– 4 sous-marins diesel récents du type Dolfijn d’un dessin original. Leur coque épaisse comporte en effet trois cylindres parallèles, un supérieur et deux autres un peu plus courts, placés en dessous et de chaque côté du premier. L’équipage et l’armement sont logés dans le cylindre supérieur, les deux autres contiennent les batteries et les moteurs ;
– 5 petits patrouilleurs côtiers ;
– 62 dragueurs de divers types ;
– quelques bâtiments amphibies.
La flotte logistique et auxiliaire comprend une trentaine de bâtiments de types divers dont le plus beau fleuron est le pétrolier-ravitailleur de combat Poolster de 16 800 t et 20 nœuds. Gréé pour délivrer à la mer vivres, munitions et carburants, il peut aussi transporter des troupes sur une courte distance et participer le cas échéant, au sein du groupement auquel il est incorporé, à la lutte contre les sous-marins grâce aux hélicoptères qu’il met en œuvre.
Une partie de ces bâtiments est en réserve (35 % environ) mais ils le sont à tour de rôle, ce qui permet de les garder tous en parfait état de fonctionnement. Une fraction des navires armés est organisée en une petite escadre d’évolution appelée « Escadre V ». Des destroyers ou frégates participent d’autre part à la STANAV-FORLANT.
Le programme de constructions neuves (bâtiments en construction ou commandés) porte sur :
– 2 frégates lance-missiles de 4 200 t Tromp et Heemskerk dont l’entrée en service est prévue pour 1974-1975. Ces bâtiments seront équipés de missiles Tartar pour la défense aérienne, Exocet pour la lutte de surface et ils auront un hélicoptère ASM. Ces frégates remplaceront les deux croiseurs ;
– 4 escorteurs ASM de 3 000 t dérivés du type Van Speijk ;
– 2 sous-marins Diesel à hautes performances de 1 800 t, le Zwaardvis et le Tijerhaai ; ils sont en achèvement à flot ;
– 1 ravitailleur de combat un peu plus gros que le Poolster ;
– 2 bâtiments amphibies.
L’aéronautique navale qui appartient en propre à la marine est forte d’environ 80 aéronefs basés à terre à l’exception des hélicoptères embarqués sur le Poolster et les frégates classe Van Speijk. Pour la patrouille ASM en haute mer, la marine néerlandaise utilise quelques bimoteurs américains Lockheed P-2 Neptune. Elle a commandé en 1968, 9 Breguet Atlantic pour remplacer les Neptune qu’elle a cédés à la marine portugaise. Quatre Atlantic ont été livrés en 1969 ; le reliquat le sera cette année.
Le personnel de la marine, y compris l’aviation navale et les Mariniers, c’est-à-dire les fusiliers marins, se monte à environ 20 000 hommes dont 17 000 de carrière, le reste étant constitué par des appelés qui restent 16 mois sous les drapeaux (18 mois pour les Cadres et certaines spécialités).
L’École navale où l’on entre par concours et qui est située au Helder, accueille également les candidats belges ayant réussi dans leur pays l’examen d’entrée. Les cours durent 5 ans. Une réforme de l’enseignement a accordé en 1965 à l’École navale un statut et un niveau comparables à ceux des Universités : son intérêt réside dans la possibilité d’octroyer un grade universitaire aux élèves sortant de l’École et de leur faciliter ainsi une éventuelle reconversion dans la vie civile.
Le corps des Mariniers remonte à 1665 au temps de l’expansion coloniale. Il est principalement chargé de la défense des Antilles néerlandaises où sont stationnées en permanence trois compagnies. Les fusiliers marins exercent aussi à bord des grands bâtiments les pouvoirs de police et assurent l’instruction du personnel dans les disciplines du combat terrestre et des sports. Il est prévu que les Mariniers peuvent être mis à la disposition de l’ONU si celle-ci en faisait la demande au gouvernement néerlandais.
En résumé, l’on peut dire que la marine royale néerlandaise, bien que petite par le nombre, est une des mieux équipées qui soient. Commandée par des officiers de grande valeur et armée par des marins fiers de leur métier et de leurs glorieuses traditions, elle représente sans aucun doute pour les nations occidentales une force de réelle valeur en mesure certainement d’assurer en temps de guerre les missions qui lui seraient imparties au sein de l’Alliance.
Dans la Marine française : la « campagne Mascareignes »
L’océan Indien, support principal des grandes voies commerciales reliant depuis la fermeture du Canal de Suez, l’Europe au golfe Persique, au sous-continent, à l’Extrême-Orient et à l’Australie, est une des zones névralgiques du monde. Le retrait britannique, aujourd’hui à peu près achevé, a mis fin à l’influence prépondérante que la Grande-Bretagne a longtemps exercée dans cette zone du monde et créé un vide militaire et politique dans lequel l’URSS et la Chine s’efforcent de se placer. Plusieurs territoires dépendant de notre souveraineté (La Réunion, les Comores, les Kerguelen, etc.) se trouvent dans l’océan Indien où par ailleurs transite une grande partie de notre approvisionnement en pétrole…
Notre pays donc ne peut se désintéresser de cette région et pour bien marquer sa volonté d’y maintenir sa présence, face aux convoitises diverses, le Gouvernement a décidé récemment d’une part d’y accroître nos forces navales permanentes et d’autre part de démontrer par l’envoi d’une force occasionnelle notre possibilité de les renforcer le cas échéant. C’est ainsi que du début mars au début mai, la modeste force permanente que nous entretenons dans l’océan Indien, soit trois avisos-escorteurs et quatre stationnaires, sera momentanément renforcée par un petit groupe de bâtiments provenant de la métropole. Ce groupe fort de trois escorteurs d’escadre dont un lance-missiles, un pétrolier-ravitailleur et un navire logistique a quitté Brest ou Toulon le 28 janvier à destination de Dakar (Sénégal, 4 ou 8 février), de Libreville (Gabon, 14 au 16), de Mombassa (Kenya, 3 au 7 mars) et ensuite de la mer Rouge, des Mascareignes et des Seychelles. Fin mars, le groupe sera rejoint par le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc et l’aviso-escorteur Victor Schœlcher effectuant la campagne annuelle de l’École d’application des officiers-élèves.
Ainsi, pendant quelques semaines notre Marine, grâce à la « Campagne Mascareignes », sera représentée dans l’océan Indien avec 14 bâtiments ; pareil déploiement ne s’était pas vu depuis l’automne 1963, époque où l’escadre sous le commandement de l’amiral Patou avait effectué un séjour dans cette région (campagne « Mousson »). ♦