Défense à travers la presse
L’intérêt que manifeste le pays pour notre défense n’est pas seulement l’écume d’une préoccupation : c’est un signe de santé. L’antimilitarisme n’est pas une thèse, a-t-on entendu dire au sein du parti socialiste. Les commentaires et les controverses auxquels a donné lieu la discussion du budget en portent témoignage. Il est vrai qu’auparavant les manifestations organisées lors de la « Présentation des armées 1976 », aussi bien à Paris qu’en province, avaient déjà sensibilisé la population.
Notre confrère d’Armées d’aujourd’hui, dans un numéro spécial, a saisi l’occasion pour publier des résultats intéressants de sondages d’opinion. Qu’en retenir ? Que 74 % des Parisiens considèrent que l’armée française est moderne, bien équipée. 66 % d’entre eux la jugent capable d’assurer la défense et la sécurité du pays comme d’offrir d’intéressantes carrières aux jeunes. Ces pourcentages sont inférieurs en province où on n’enregistre que 56 % de réponses positives à la question : l’armée est-elle moderne ? Un décalage qui peut sans doute s’expliquer par le fait qu’aux Tuileries et sur la Seine les démonstrations eurent plus d’ampleur.
Autre sondage, celui publié par La Croix le 29 novembre. 72 % des Français estiment que le service militaire est indispensable ou utile. Il convient toutefois de préciser qu’un clivage apparaît entre les générations puisque 54 % des jeunes entre 18 et 24 ans le jugent « plutôt inutile ». Ce sentiment nous place au cœur d’un problème dont il a été beaucoup débattu et qui n’a pas fini d’animer la controverse. Dans L’Aurore (29 novembre 1976) J. Van den Esch l’expose en ces termes :
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