Faits et dires
* Je m’écarterai d’une politique tenant les blocs pour acquis avec nous d’un côté, les Soviets de l’autre et tous les pays forcés de s’aligner sur l’un ou l’autre.
Jimmy Carter au Times,
le 8 novembre 1976
* L’entrée en fonction de M. Jimmy Carter à la Maison-Blanche n’amènera aucun changement fondamental dans la politique américaine à l’égard de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
Général Alexander Haig
à Bruxelles, le 11 novembre 1976
* La stratégie des forces de l’Otan face à la menace de celles du Pacte de Varsovie doit être largement révisée.
Général James Hollingworth
à Washington, le 12 novembre 1976
* La capacité militaire de l’Union soviétique excède considérablement ses besoins en matière de simple défense de son territoire.
Général Alexander Haig
à Paris, le 24 novembre 1976
* Le Pentagone annonce que 60 ICBM Minuteman III supplémentaires seraient construits, en raison de la lenteur des négociations soviéto-américaines sur la limitation des armements stratégiques (SALT).
À Washington, le 18 novembre 1976
* Les pays du Pacte de Varsovie proposent un traité de non-recours aux armements nucléaires entre les États signataires de la déclaration d’Helsinki.
À Bucarest, le 27 novembre 1976
* La 22e réunion annuelle de l’Assemblée de l’Otan a adopté une résolution sur l’éventuelle arrivée au pouvoir des communistes en Europe : elle affirme que l’Alliance ne peut faire aucune concession au danger que représenterait l’arrivée au pouvoir de partis à doctrine collectiviste.
À Williamsburg (Virginie), le 19 novembre 1976
* Alliance signifie analogie de vues. On ne peut pas s’attendre que les Américains arment ceux qui prennent d’une main et jouent du poing avec l’autre.
Jimmy Carter à la presse italienne,
le 10 novembre 1976
* Le Parti communiste italien est comme les escargots : il peut sortir de sa coquille mais il ne pourra jamais renier sa foi léniniste. Le vrai problème, c’est de savoir ce que ferait l’Union soviétique si le PCI était associé au Pouvoir.
G. Saragat devant l’Internationale socialiste
à Genève, le 29 novembre 1976
* Le risque nucléaire ne se partage pas et la dissuasion pour la France ne peut être que nationale.
M. Yvon Bourges à l’IHEDN,
le 15 novembre 1976
* Il n’y a de valeur dans une coopération européenne ou dans une alliance internationale que si la France est une France forte et aux mains libres. Nous ne voulons pas devenir le Québec de l’Europe ou le Québec de l’Atlantique.
M. Michel Debré devant l’UDR,
le 27 novembre 1976
* Le gouvernement poursuivra sa politique de défense fondée sur l’indépendance inaliénable de nos moyens nucléaires, sur le maintien de notre liberté de décision en ce qui concerne l’engagement éventuel de nos forces et enfin, sur la fidélité à nos alliances.
M. Louis de Guiringaud devant le Sénat,
le 1er décembre 1976
* Le gouvernement français est disposé à apporter sa contribution à des garanties préliminaires à un règlement de paix au Proche-Orient.
M. Raymond Barre au Caire,
le 13 novembre 1976
* Oui, je pense à l’arme atomique. Les Arabes peuvent se permettre de poursuivre indéfiniment la course aux armements conventionnels. Israël ne le peut pas.
Général Moshé Dayan à Paris, le 19 novembre 1976
dans une interview au Quotidien de Paris
* Le 1er décembre, l’Assemblée nationale française a voté le projet de loi autorisant le gouvernement à procéder à une consultation dans le TFAI (Territoire français des Afars et des Issas) pour qu’il détermine son avenir.
* TFAI : Tout le monde a donné son accord pour que nous présentions des solutions au problème posé par la formation d’une armée nationale.
M. André Stirn, de retour de Djibouti,
le 23 novembre 1976
* La Suisse est en train d’édifier une « défense totale », la menace étant devenue totale malgré l’Acte final de la conférence d’Helsinki.
M. Rudolf Gnaegi, président de la Confédération,
le 20 novembre 1976