Armée de terre - La défense antiaérienne des forces : un renforcement progressif - Le génie : évolution à moyen terme - L'infanterie : puissance antichars et mobilité - Exercice Vega 76 : un appel plus large à l'informatique
La défense antiaérienne des forces : un renforcement progressif
Les moyens antiaériens dont sont actuellement dotées les forces terrestres ne sont plus parfaitement adaptés à la menace aérienne, tant au plan quantitatif qu’au plan qualitatif.
La réalisation de matériels nouveaux et la réorganisation des structures vont permettre dans les prochaines années d’augmenter de manière significative l’efficacité de la défense antiaérienne.
L’autodéfense des unités de toutes armes sera assurée par le canon mitrailleur de 20 mm. Les chars AMX-30 et les AMX-10P et PC recevront la version monotube. Les unités motorisées et « semi-fixes » seront dotées d’affûts monotubes tractés. Les unités mobiles non équipées du canon sur leurs véhicules de combat bénéficieront de bitubes de 20 mm sous tourelle sur châssis VAB. Il s’agira du Vadar (Véhicule d’autodéfense antiaérienne rapprochée). Au total, près de 5 000 armes seront mises en place.
L’autodéfense ne constitue qu’un complément de l’action d’ensemble assurée par l’artillerie sol-air.
Celle-ci, regroupée à l’échelon du corps d’armée pour en obtenir un rendement accru, représentera :
– Trois régiments I. Hawk équipés de missiles d’une portée de 40 km et pouvant intervenir jusqu’à 15 000 m d’altitude.
– Deux régiments de Roland dont les missiles peuvent agir jusqu’à 6 km et à 3 000 m d’altitude.
– Quatre régiments regroupant à la fois des Roland et des bitubes de 30 mm.
Des études sont par ailleurs en cours, en coopération avec l’Armée de l’air, pour mettre au point un missile sol-air très courte portée.
Le génie : évolution à moyen terme
La réorganisation du génie se traduira notamment par un effort plus marqué au profit de l’avant.
La répartition des unités sera la suivante :
– un régiment par division blindée et par division parachutiste,
– deux régiments par corps d’armée,
– deux régiments au niveau de l’armée,
– une compagnie par division d’infanterie et à la division alpine.
Le génie conservera ses missions traditionnelles relatives à l’électromécanique et à la voie ferrée.
La modernisation de l’équipement portera plus spécialement sur le matériel de franchissement. Le matériel M2 américain est en cours de remplacement par du matériel léger de franchissement (MLF). Les AMX-13 poseurs de pont cèdent progressivement la place aux ponts automoteurs d’accompagnement. Les ponts motorisés et amphibies font l’objet de marchés d’études et de prototypes.
L’infanterie : puissance antichars et mobilité
L’infanterie entreprend des transformations de ses structures et de son équipement qui visent à accroître notablement sa puissance antichars et sa mobilité.
C’est ainsi en particulier que les sections et les groupes de combat sont articulés autour des équipes de LRAC de 89 mm et que seront créées sous peu des compagnies d’éclairage et d’appui (CEA). Ces dernières regrouperont les fonctions éclairage, lutte antichars, avec le Milan et appui feu, avec le mortier de 120.
En matière d’équipement, la mise en place de VTT AMX-10 et de chars AMX-30, de missiles Milan et Hot, de mortiers de 120 RT, de canons de 20 mm, ainsi que de véhicules de l’avant blindés et d’appareils de transmissions de la troisième génération contribuera à renforcer la capacité opérationnelle de l’infanterie.
Exercice Vega 76 : un appel plus large à l’informatique
Exercice logistique de PC/transmissions organisé et conduit, tous les deux ans, par l’état-major de l’armée de terre, Vega 76 avait trois objectifs fondamentaux :
– préciser la capacité du système logistique à soutenir les forces affectées à la 1re armée au-delà des frontières nationales après plusieurs jours d’engagement,
– développer l’expérimentation de l’automatisation du traitement des informations codifiées à l’ensemble des stocks de ravitaillement et au soutien santé,
– poursuivre le perfectionnement du système des évacuations sanitaires.
Les enseignements permettront de mieux cerner les caractéristiques souhaitables du nouveau système logistique à définir dans les années à venir. ♦