Armée de terre - Les transmissions : des possibilités nouvelles - Une nouvelle pédagogie en expérimentation - Réorganisation de l'action sociale des armées
Les transmissions : des possibilités nouvelles
La réorganisation de l’Armée de terre entraînant des modifications dans l’articulation du commandement, l’arme des Transmissions a été logiquement conduite à transformer les structures de certaines de ses unités.
Au titre de l’environnement, une économie d’effectifs a été recherchée :
– par des regroupements de missions dans des corps plus importants ;
– par la fusion des commandements de transmissions des grandes unités et du territoire lors de la fusion des états-majors correspondants.
Cette adaptation, en cours de réalisation, se situe d’ailleurs dans une évolution d’ensemble que les Transmissions ont amorcée avec la mise en œuvre du système de transmissions d’infrastructure Ritter (cf. notre chronique « Armée de terre » d’octobre 1975), la prise en compte des missions de traitement automatique de l’information et la préparation de l’avènement du Réseau intégré des transmissions automatiques, Rita (cf. notre chronique « Armée de terre » de mai 1976).
La réorganisation des Transmissions a porté sur l’environnement et sur les forces
Au titre des forces, des problèmes délicats se sont posés en raison des liaisons à établir entre les nouvelles divisions et le corps d’armée. Le Rita y apportera les solutions nécessaires. En attendant, un compromis s’est révélé possible. Les personnels et les matériels ont été répartis entre trois régiments par corps d’armée. Chaque régiment comprend des moyens d’exploitation d’un poste de commandement, des supports variés et un groupement d’instruction.
Par ailleurs, une compagnie de transmissions a été affectée à chacune des 14e et 15e divisions d’infanterie.
Ces transformations contribuent à accroître le rendement des transmissions d’infrastructure et à faire progresser les unités des transmissions des forces vers le Rita.
Une nouvelle pédagogie en expérimentation
Une rénovation de la pédagogie militaire est actuellement entreprise afin d’adapter l’enseignement à la jeunesse contemporaine. Il s’agit de provoquer l’adhésion des exécutants par une instruction plus attrayante. Les efforts entrepris s’appliquent à la formation des cadres et à l’instruction du contingent.
Dans les écoles, une part plus grande est accordée à la connaissance des hommes, à l’ouverture vers le monde contemporain et à l’acquisition d’une meilleure maîtrise des problèmes de la communication.
Au niveau du contingent, la pédagogie étant demeurée « analytique, parcellaire, théorique et magistrale », le soldat se situait mal dans l’organisation et dans l’action de son unité. Une expérimentation se développe depuis dix mois dans cinq régiments, pilotée par le Centre de relations humaines (CHR). Le projet ne modifie pas le contenu des programmes d’instruction mais il privilégie le niveau de la cellule de base (section ou peloton) et associe étroitement cadres et exécutants à la préparation et à l’exécution de missions dites « globales » car elles associent technique et tactique.
Les missions globales représentent les missions-types majeures que l’unité doit être capable de remplir. L’étude de chacune d’entre elles, échelonnée sur plusieurs semaines, comporte :
– une période d’apprentissage, placée sous le signe du dialogue où s’étudient les mécanismes individuels et collectifs ;
– une période de contrôle opérationnel, placée sous le signe de la rigueur où les chefs commandent et les subordonnés exécutent, au rythme du combat.
L’année 1976-1977 a constitué une année de rodage. Celle qui débute sera une année d’extension. Vingt corps supplémentaires seront engagés dans cette expérimentation une fois qu’auront été formés et mis en place, au niveau des régions militaires, des grandes unités et des écoles, les officiers correspondants du CRH.
Cette rénovation, à laquelle le général Chef d’état-major de l’Armée de terre porte un intérêt tout particulier, devrait conduire à « une valorisation de nos capacités et de l’image de marque non seulement de l’armée mais aussi du service militaire ».
Réorganisation de l’action sociale des armées
Afin d’atteindre à une meilleure efficacité de l’action menée par l’Action sociale des armées, une réorganisation vient d’être effectuée. Tout en maintenant l’unité de doctrine, elle implique davantage le commandement dans les problèmes d’ordre social et développe la concertation.
Les structures mises en place apparaissent sur notre schéma qui fait ressortir l’intégration au commandement aux échelons région militaire, division militaire territoriale et locale.
La concertation s’exerce à deux niveaux :
– le conseil supérieur de l’action sociale, à l’échelon central, organisme paritaire présidé par le secrétaire général pour l’administration ;
– les comités sociaux, à l’échelon du district, présidés par les généraux commandant les divisions militaires. Les membres représentent, pour les militaires, les personnels officiers et non-officiers et, pour les civils, les personnels cadre et maîtrise et les personnels ouvriers.