Le mondialisme
C’est moins une synthèse sur le mondialisme que Louis Perillier et Jean-Jacques L. Tur nous présentent qu’un véritable manifeste en faveur d’un courant de pensée mal connu qui vise à « élaborer une société au service de l’homme » et à promouvoir un « nouvel humanisme », un « civisme mondial ».
Car c’est en fait cela, le mondialisme. Il s’agit de faire prendre conscience d’un état de fait : la solidarité internationale.
En ouvrant le livre, le lecteur ne pourra contenir son scepticisme en songeant qu’il s’agit d’une utopie naïve, car si le monde est un, les hommes sont divisés et l’Histoire n’est que l’illustration de cette perpétuelle division. Prétendre alors arriver à unir les hommes dans un fédéralisme mondial paraît aussi illusoire que vouloir fonder les relations internationales sur les principes de la charité chrétienne.
Faisant taire son scepticisme, peut-être le lecteur se laissera-t-il persuader qu’« après tout », face aux problèmes du sous-développement, à la crise de l’énergie, au désordre monétaire, aux menaces écologiques dont les auteurs nous rappellent les traits principaux, une éducation adéquate des individus dans le sens de ce « civisme mondial » pourrait permettre de résoudre certains problèmes. Mais qui donc sera capable de l’imposer… ?
Un tableau des organisations mondiales déjà existantes et des mouvements sur lesquels le mondialisme pourrait s’appuyer permet de poser les jalons de cette entreprise idéaliste, mais peut-être pas totalement inutile.
Quelles que soient les perspectives réelles de succès, aucun des efforts entrepris dans ce sens ne saurait, en tout cas, être dédaigné. ♦