Armée de terre - Entraînement 78 des forces - Expérimentation des VAB (Véhicules de l'avant blindé) - Sélection pour l'École d'état-major - Notation des officiers - Sous-officiers : continuité des efforts
Entraînement 78 des forces
Accroître la capacité opérationnelle et la cohésion des grandes unités terrestres est l’un des objectifs majeurs fixés par le général Chef d’état-major de l’Armée de terre, dont notre chronique du mois de décembre 1977 a rendu compte.
C’est dans cette perspective que l’entraînement des forces en 1978 a été défini.
Du programme des exercices mis sur pied, on peut notamment dégager les points suivants :
– Chacun des deux corps d’armée exécutera :
• un à deux exercices de PC transmissions.
• un exercice de cavalerie légère blindée.
• un exercice d’aéromobilité.
• un à trois exercices du génie de corps d’armée.
– Chaque division blindée organisera :
• deux exercices de PC transmissions.
Deux DB réaliseront un exercice en terrain libre avec la totalité de leurs moyens.
– Chaque division d’infanterie programmera :
• un exercice de PC transmissions.
• deux exercices réels.
Deux DI participeront en outre à un exercice de transmissions de corps d’armée.
Parmi toutes les activités prévues, il est intéressant de noter la planification d’un exercice d’entraînement interarmées (Exentia 78), de l’expérimentation de la nouvelle brigade logistique (Pélican), de la convocation de la 115e Division d’infanterie (DI), division de réserve dérivée de la 15e DI (Sarigue) et des exercices en terrain libre des 3e et 4e Division blindée, DB (Pégase et Texel).
Le programme ainsi déterminé représente un ensemble équilibré et cohérent. L’accent placé notamment sur le fonctionnement des transmissions et de la logistique témoigne du souci de disposer d’unités pleinement opérationnelles.
Expérimentation des VAB
Alors que l’expérimentation tactique des Véhicules de l’avant blindé (VAB) destinés à équiper, en particulier, les régiments d’infanterie motorisée, est actuellement menée dans un régiment des forces françaises en Allemagne : une expérimentation technique se déroule simultanément au 67e RI stationné à Soissons. D’une durée d’un an, elle a pour but de faire le point des modifications éventuelles à apporter au matériel, de déterminer la chaîne de maintien en condition la plus efficace et d’élaborer une instruction adaptée. L’expérimentation s’effectue en majeure partie dans les camps nationaux à un rythme atteignant en moyenne 200 kilomètres par jour.
Au terme des six premiers mois, le bilan est largement positif. Il est apparu que le VAB possédait une puissance, une robustesse et une aptitude au déplacement en terrain varié lui garantissant un très bon rendement dans les emplois prévus.
Sélection pour l’École d’état-major
Notre chronique de novembre 1976 a précisé l’esprit dans lequel serait menée, à compter de 1980, la formation d’état-major des officiers subalternes et, en conséquence, la nécessité de réorganiser l’école d état-major.
La nouvelle école d’état-major sera créée en 1979. En régime de croisière, elle comprendra deux stages annuels de cinq mois, regroupant 125 capitaines ayant terminé leur temps de commandement et 25 officiers étrangers. Le premier stage débutera le 1er février 1980.
Les conditions de sélection des officiers français viennent d’être fixées. La sélection privilégiera les notes des cinq dernières années, dont celles du temps de commandement, et comportera des épreuves écrites ne nécessitant pas de préparation spécifique.
Ces épreuves seront de trois ordres :
– une analyse de textes (2 heures),
– une étude de terrain (1 heure) avec exécution d’un croquis,
– un test de questions (1 heure) portant sur l’actualité civile et militaire, nationale et internationale.
Elles auront lieu, sans répit entre elles, à l’issue d’une marche de nuit.
Notation des officiers
La notation des sous-officiers a fait l’objet d’une adaptation dont il a été fait mention dans la chronique du mois d’avril 1977. Le système de notation des officiers, en vigueur depuis 1962, vient de subir lui aussi des transformations importantes, visant notamment à éviter l’inflation des notes et, par conséquent, à mieux dégager les capacités réelles des notés.
La notation comporte :
– une analyse de la personnalité et une appréciation des résultats obtenus dans l’emploi,
– une appréciation des qualités fondamentales,
– en conclusion, une appréciation d’ensemble.
Elle permet de dégager :
– des propositions d’emploi à court terme,
– un niveau global de l’officier parmi les officiers de même grade et de même statut,
– une aptitude aux responsabilités dans l’avenir.
Pour lutter contre l’inflation des notes, il est prévu :
– une limitation du niveau de la première notation,
– une limitation de la variation annuelle du niveau dans chaque grade,
– un reclassement systématique dans le niveau global après chaque franchissement de grade.
Des commissions consultatives de notation permettront de mieux situer les officiers les uns par rapport aux autres.
L’ancien et le nouveau systèmes seront successivement utilisés en 1978. Celui-ci ne sera adopté qu’au terme d’une étude des résultats obtenus en 1978.
Valorisation des sous-officiers continuité des efforts
Un colloque ayant pour thème : « Sous-officiers – formation et considération » a été présenté dans la chronique de la revue de novembre 1977. Le groupe de travail chargé d’en exploiter les conclusions a présenté ses propositions au Chef d’état-major de l’Armée de terre.
Les décisions prises vont dans le sens d’un renforcement et d’un prolongement des mesures fondamentales déjà intervenues dans le cadre de la valorisation du corps des sous-officiers entreprise en 1975. Elles mettent notamment l’accent sur le style de la formation initiale, sur l’adaptation de la formation de perfectionnement et sur une meilleure information relative au déroulement de carrière. Elles témoignent de la continuité des efforts du Commandement pour atteindre l’objectif fixé. ♦