Aéronautique - La navette spatiale américaine
L’an passé [NDLR : 1980], dans ces mêmes colonnes, nous avons présenté la fusée Ariane dont le premier essai, qui était imminent, fut couronné de succès. À cette époque, l’actualité spatiale était essentiellement alimentée par les exploits des cosmonautes soviétiques, et les espoirs européens matérialisés par le lanceur Ariane. Les États-Unis n’occupaient plus l’avant-scène.
En effet, les efforts de la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’Espace) portaient sur la réalisation d’une navette spatiale plus que sur le développement des fusées classiques qui avaient permis la réussite des vols Mercury, Gemini et Apollo et, depuis 1975, seuls les cosmonautes soviétiques visitaient l’Espace. Ce choix délibéré en faveur d’une solution technique nouvelle a monopolisé les ressources financières et humaines de la NASA. Le programme a cependant connu bien des difficultés mais son aboutissement est proche. C’est en effet durant le mois d’avril 1981 que le vaisseau orbital Columbia, résultat de dix années de travail et d’un investissement considérable – très supérieur au budget annuel de l’Armée de l’air française – devrait effectuer son premier vol. Les États-Unis inaugureront alors une nouvelle étape de la conquête spatiale.
Pourquoi une navette ? Comment se présente-t-elle ? Quelles ont été les difficultés rencontrées pour sa réalisation ? Quelle sera son utilisation future ? Telles sont les questions auxquelles la présente chronique se propose de répondre brièvement.
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