Défense dans le monde - Après l'échec du coup d'État en Thaïlande - Liban - États-Unis : mise en service d'un nouveau char - La Pologne et les risques d'intervention militaire soviétique
Le dernier d’une série qui a débuté le 24 juin 1932, avec l’abolition de la monarchie absolue par un groupe d’officiers de l’Armée de terre et de fonctionnaires appuyés par les unités de la garnison de Bangkok, le coup d’État militaire manqué du 1er avril 1981 a rappelé une constante de la vie politique thaïlandaise, l’influence morale du roi, mais aussi attiré l’attention sur la montée d’une nouvelle génération d’officiers qui se veulent différents de leurs prédécesseurs.
Cette tentative de coup d’État a en effet montré que le roi, en dépit de son absence de pouvoir pratiquement totale, reste le personnage central du pays, au nom duquel tout se décide et tout se fait, non seulement pour l’ensemble d’une population sans aucune motivation politique et totalement étrangère aux subtilités des politiciens et des économistes, mais aussi pour les couches « éduquées » de la société, et en particulier pour l’Armée et l’administration, les deux seuls corps constitués fortement structurés du royaume.
Bien que les « putschistes » aient disposé de moyens de coercition importants (plusieurs régiments dont un de blindés) et se soient assuré le contrôle de la capitale, il aura suffi de la simple présence du roi Bhumibol près des « légalistes » repliés en province pour montrer la « bonne voie » aux hésitants ou même à ceux qui s’étaient engagés. De ce fait, dès le 2 avril 1981, la plupart des ministres, l’administration dans son ensemble, la grande masse des officiers se ralliaient au général Prem tandis que le groupe des rebelles commençait à se désagréger.
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