Aéronautique - La simulation - Deux grandes manifestations aéronautiques
Les progrès de l’électronique, l’accroissement spectaculaire des possibilités offertes par les calculateurs, ont eu une influence majeure sur l’amélioration des vecteurs aériens durant les vingt dernières années. Sans l’apport de ces techniques, il eût été impossible de réaliser par exemple une navette spatiale, un Dassault Mirage 2000 ou un missile « sol-air » à longue portée. Mais au fur et à mesure que la technique permettait de construire des systèmes de plus en plus efficaces et élaborés, les coûts des études, du développement, de la fabrication, du fonctionnement, ont augmenté de manière spectaculaire. Parallèlement, la mise en œuvre des engins complexes exigeait un savoir-faire et une maîtrise qui ne pouvaient plus s’acquérir rentablement grâce à la seule expérience issue de la pratique. C’est pourquoi, peu à peu, la simulation s’est imposée comme un moyen permettant de concevoir une machine nouvelle et surtout d’en exploiter rationnellement toutes les possibilités. Aujourd’hui, le recours à la simulation s’est donc généralisé dans des domaines aussi divers que la formation des techniciens chargés de la conduite d’une centrale électrique ou l’instruction des équipages de chars ou de sous-marins. Mais l’aéronautique reste cependant son champ d’application privilégié, en particulier – et ce sera le propos de cette chronique – pour l’entraînement des équipages.
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C’est certainement le souci d’économie qui a été le plus déterminant pour assurer la promotion des simulateurs. L’augmentation du coût du carburant, les prix d’achat et de fonctionnement sans cesse croissants des avions ont suscité un intérêt grandissant pour ces systèmes. En effet, le prix de l’heure d’entraînement sur simulateur évolué s’élève environ à 10 % de celui d’une heure de vol. Il est certain qu’elles ne sont pas interchangeables sans réserves et que, selon le niveau de qualification de l’élève ou la discipline enseignée, l’intérêt du simulateur est plus ou moins évident. Mais, globalement, il génère des économies, soit parce qu’il se substitue à des heures de vol d’instruction, soit parce qu’il permet l’entretien de compétences que l’activité aérienne trop limitée ne peut maintenir. C’est ainsi que les compagnies civiles transforment leurs équipages sur un nouveau type d’avion en vingt séances sur simulateur et cinq heures de vol, le but étant même de supprimer dans certains cas ces dernières. Parallèlement, dans l’Armée de l’air, l’apprentissage sur entraîneur du vol sans visibilité et des procédures de navigation associées, a permis une économie très sensible sur les heures de vol habituellement consacrées à cette discipline.
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